Vincent Bolloré quitte la présidence du conseil de surveillance de Canal+

Le patron de Vivendi, Vincent Bolloré, quitte la présidence du conseil de surveillance de sa filiale de télévision payante Canal+, a annoncé le groupe mardi matin.

Il est remplacé par Jean-Christophe Thiery, qui occupait le poste de président du directoire de Canal+ depuis septembre 2015. Maxime Saada a été nommé pour le remplacer et sera chargé de la direction opérationnelle de l’ensemble des activités du groupe, selon un communiqué.

Selon une source proche, Vincent Bolloré « a confiance dans l’équipe en place » et considère que « la route est tracée ».

Canal+ en difficulté

L’homme d’affaire est arrivé en juin 2014 à la tête du conseil de surveillance de Vivendi, après être devenu deux ans plus tôt son principal actionnaire à l’issue de la revente à Canal+ de ses chaînes de télévision D8 et D17. Il avait pris la tête du conseil de surveillance de Canal+ en septembre 2015 afin de mener à bien rapidement le redressement de ses comptes.

Depuis quelques mois, les tensions au sein de cette filiale en difficulté s’étaient aggravées. La chaîne cryptée Canal + a perdu un demi million d’abonnés depuis l’arrivée de l’homme d’affaire à sa tête. La semaine dernière se tenait un procès intenté par Bolloré à l’encontre de journalistes qui ont enquêté sur les activités du groupe Vivendi en Afrique.

Albane Guichard avec AFP

Que donne la nouvelle version du média Explicite ?

Le pure player Explicite lancé par les anciens d’Itélé le 5 avril dernier se veut être le nouveau média de l’indépendance et de la pédagogie. 

 « L’info mérite qu’on l’Explicite » voilà le slogan du nouveau média numérique 100% financé par ses abonnés. Ce nouveau pure player a pour dessein d’approfondir l’actualité pour la rendre accessible à tous.

 

 

Des formats innovants

Explicite présente l’actualité la plus importante du jour mais se concentre surtout sur des thématiques peu abordées ou peu « explicitées ». On y trouve des documentaires longs formats (58 minutes), des portraits, des interviews, mais aussi « L’Euroscope » permettant de faire un point hebdomadaire sur l’actualité des pays européens. On trouve également la rubrique « Sur la route » présentant une série de reportages sur la French Riviera, de même que la rubrique « #diapo-son », qui traite de sujets sans voix-off, mettant en valeur des acteurs de la société.

Une approche pédagogique

Le maître-mot d’Explicite, c’est la pédagogie. Le média veut, en effet, pouvoir rendre l’information accessible à tous. La rubrique « L’hexagone » permet à chacun de pouvoir appréhender tous les enjeux et la complexité d’un sujet. C’est ce que le cofondateur du site Olivier Ravanello a expliqué dans C a vous, le 5 avril : « On a développé un outil, un hexagone, vous appuyez sur l’hexagone et vous avez toute la connaissance qui vous permet de comprendre l’actualité que vous êtes en train de voir sur Explicite. Si vous êtes un étudiant, un lycéen, vous avez envie d’apprendre des choses, vous pouvez le faire sur Explicite. »

Les vidéos « Expli » permettent de revenir sur des sujets de manière ludique et explicative en quelques minutes avec des schémas et infographies.

Extrait de la rubrique « Expli » sur le transport ferroviaire

Un procédé déjà utilisé par « Le Monde » et Franceinfo mais largement plus présent sur ce pure player qui met le format vidéo au coeur de son identité.

Extrait de la rubrique « Expli » sur le prince héritier Ben Salmane

Le média de l’indépendance

Initialement gratuit lors de sa première version, le pure player Explicite propose désormais un abonnement à 11,90 euros par mois pour accéder à l’intégralité du contenu sans publicité. Un modèle économique qui a du sens, pour Olivier Ravanello qui a justifié ce choix le 5 avril dernier sur Europe 1 : « Le mythe du gratuit est un mensonge. Rien n’est gratuit. Si on veut faire un média indépendant, sur des nouveaux supports et de manière à ce que cela soit sympa et accessible, il faut acheter l’information ». 

Capucine Japhet

 

Redbull lance « The Net », une série sur le football

C’est officiel, le producteur TV de Redbull a annoncé à l’occasion du Festival de la télévision MIPTV à Cannes, le lancement d’une série internationale consacrée au football. Il s’agira de cinq séries de huit épisodes qui seront tournées dans différents pays. La série cumulera au total 40 heures d’enregistrement. Le producteur promet une « plongée dans des pires entreprises de crime organisé de l’histoire avec de la corruption, des drogues, des matches arrangés, du blanchiment d’argent et même des meurtres ». Le tournage est prévu entre 2019 et 2020.

credits pixabay
credits pixabay

Capucine Japhet

Lancement du « média citoyen » de gauche

Ce mercredi, un nouveau « média citoyen » doit être présenté lors d’une soirée de lancement retransmise sur YouTube. Porté par des sympathisants de la France insoumise, ses fondateurs se défendent de toute propagande.

Crédit : Tiraden CC
Crédit : Tiraden CC

Un « média citoyen » mais « pas une télé Mélenchon ». Ce mercredi, une poignée de personnalités étiquetées de gauche s’apprêtent à présenter un nouveau média d’information, intitulé sobrement « Le Média ». A partir du 15 janvier, le journal d’information sera diffusé tous les soirs, sur internet.  L’objectif affiché : « renouveler le traitement de l’information ». D’ici début décembre, une douzaine de journalistes seront recrutés.

Un média insoumis ?

Le présence à la tête du média de Sophia Chikirou et Gérard Miller n’est pas sans poser problèmes. Respectivement conseillère en communication de Jean-Luc Mélenchon et sympathisant de la France insoumise, la question de leur indépendance et celle du média est soulevée. Face aux questionnements, ils se défendent de toute propagande. Pour preuve, le soutien au-delà des rangs de la France insoumise, dans leur manifeste publié dans Le Monde, le 25 septembre dernier. « Des gens comme Philippe Poutou, Aurélie Filippetti ou Arnaud Montebourg, il est difficile de dire qu’ils sont soumis aux insoumis« , se défend Gérard Miller auprès d‘Europe1.fr.

Le nouveau média, ouvertement engagé dans sa ligne éditoriale, se souhaite « pluraliste, écologiste, humaniste et anti-raciste ». La soirée de lancement de ce mercredi, retransmise sur YouTube à 20h, doit éclaircir la situation juridique et financière du futur média.

Dorine Goth