La Corée du Nord : une puissance nucléaire pleine de zones d’ombre

Ce vendredi 13 septembre, l’agence de presse officielle du gouvernement nord coréen, KCNA, a publié une photo qui a rapidement fait le tour du monde. On y voit le chef d’État Kim Jung Un se promener dans les rangées d’appareils censés enrichir l’uranium. Retour sur ce que l’on sait de l’armement nucléaire en Corée du Nord.

C’est une première pour la Corée du Nord. L’agence de presse nord-coréenne, KCNA, a publié ce vendredi 13 septembre une photo où l’on voit Kim Jung Un se mettre en scène devant des machines que l’on soupçonne d’être utilisées pour de l’enrichissement en uranium. A savoir que Pyongyang n’avait jamais exposé publiquement ces installations.

Rapidement, avec seulement quelques informations qui accompagnent cette photo, des médias américains ont pointé du doigt la Corée du Nord qui menace ses ennemis avec cet uranium ultra enrichi, habituellement utilisé pour construire des ogives nucléaires.

Ce média américain basé en Pennsylvanie, CBS 21 News, avance l’idée que cette photo nous prouve que la Corée développe sa production « d’uranium à qualité militaire ». Rien n’est clair concernant cette photo mais c’est une manière pour le chef d’Etat de laisser un doute au monde concernant ses intentions mais aussi d’envoyer un message, comme l’explique Pierre-Olivier François, réalisateur et journaliste spécialiste de la Corée du Nord : « Le but du jeu de la Corée du Nord est de faire passer des messages. Le message pour le monde, dans un contexte de tension avec plusieurs pays comme la Corée du Sud, les Etats Unis et le Japon, est de montrer qu’elle veut augmenter de manière exponentielle sa production d’armes atomiques. » Le spécialiste ajoute : « C’est un message aussi plus spécifique pour les spécialistes du nucléaire qui se sont tous demandés la localisation de la photo, la nouveauté dans ces infrastructures… C’est une image polysémique. »

Ce que l’on sait de l’armement nucléaire de la Corée du Nord

Dans les années 1970 la Corée du Nord, avec l’aide l’Union Soviétique, a construit un centre de recherche nucléaire afin de retraiter du plutonium (un métal radioactif). Pourtant, quelques années plus tard, en 1985, elle signe le traité de non-prolifération de l’arme nucléaire (TNP). La Corée s’est présentée en tant que « État d’armes non nucléaires ».

Depuis la signature de ce traité, que la Corée a finalement quitté en 2003, difficile de savoir ce qu’il se passe à Pyongyang qui reste toujours flou dans ses déclarations. La Corée ne participe à aucune initiative ou protocole et ne dépose jamais de rapport sur ses activités que le Conseil de sécurité de l’ONU lui réclame.

Il n’est donc pas possible d’affirmer avec certitude l’état de l’armement nucléaire du pays asiatique. Les comptes rendus et recherches sur les puissances nucléaires ne font que supposer les stocks d’armes nucléaires en Corée du Nord.

Dans ce graphique, produit par la plateforme Statista, on lit que la Corée du Nord détiendrait 50 ogives nucléaires prêtes à l’emploi. Pourtant, encore une fois, impossible d’en être sûr, ce sont des « chiffres partiellement estimés ». Un an plus tôt, en janvier 2023, Statista estimait le nombre d’ogives nucléaires détenues par la Corée à 30. Cela nous laisse sous-entendre que Pyongyang tente d’accroitre son stock d’armes nucléaires.

Les zones d’ombre

Au delà de nos incertitudes concernant le niveau d’armement nucléaire de la Corée du Nord, il existe de réelles zones d’ombre. Prenons comme exemple les six essais nucléaires de Pyongyang entre 2006 et 2017. En janvier 2016, la Corée du Nord annonce avoir réalisé avec succès un essai nucléaire d’une bombe à hydrogène alors qu’officiellement, seulement les États-Unis, la Russie, la Grande Bretagne, l’Inde, le Pakistan et la France détiennent cette arme. La bombe H aux mains de la Corée du Nord surprend le monde entier jusqu’à ce que des spécialistes émettent des doutes au vue de la faible puissance que représentait cet essai.

Pour le spécialiste Pierre-Olivier François, la zone d’ombre de l’armement militaire de la Corée du Nord va plus loin : « Il y a toutes sortes de zones d’ombre. La plus grande question c’est de savoir si les armes nucléaires appartenant à la Corée du Nord sont miniaturisables et si elles peuvent atteindre les États-Unis. »

L’objectif nucléaire de Pyongyang est assez clair car la Corée s’est toujours justifiée dans l’élargissement de son stock d’armes nucléaires par l’argument de la défense. « Pour moi, les objectifs nucléaires de la Corée du Nord sont les mêmes que ceux de la France. Les petites puissances comme la Corée du Nord cherche à intimider ses voisins. Le but est de réaffirmer leur souveraineté sur leur territoire puisque nombreux sont les états à vouloir renverser ce régime », conclut Pierre-Olivier François.

Noa Perret

 

Quelles sont les différentes armes nucléaires ?

Arme atomique : Arme produite grâce à l’énergie nucléaire en faisant en sorte que les noyaux d’atomes se divisent. C’est ce qu’on appelle une fission. C’est grâce à ce principe atomique qu’à été créé la bombe atomique (A) qui a rasé la ville de Hiroshima en 1945 lors de la Seconde guerre mondiale.

Arme thermonucléaire :  A la différence de l’arme atomique, la thermonucléaire ou arme à hydrogène fonctionne sur un principe de fusion. L’énergie produite lors d’une explosion avec arme thermonucléaire est encore plus puissante que l’arme atomique.

Ogive nucléaire : Cette arme est la tête d’un projectile qui doit être propulsée par un missile avant d’exploser puisqu’elle contient en son sein une charge destructive.

L’avionneur Boeing dans les turbulences après la décision d’une grève massive

Coup dur pour Boeing, le géant de l’aviation américaine. Vendredi 13 septembre 2024, les salariés de la firme concurrente d’Airbus ont voté largement pour une grève à effet immédiat, dans une usine de Seattle aux États-Unis, berceau de l’entreprise depuis 1916. La raison? Un désaccord sur leur nouvelle convention collective qui n’avait pas été changé depuis 2008.

Le syndicat de machinistes de Boeing, situé à Seattle, a décidé de se mettre en grève, vendredi 13 septembre 2024. LUC OLINGA / AFP.

La situation ne semble pas s’améliorer pour l’avionneur américain Boeing. À Seattle, sur la côte ouest des États-Unis, le syndicat des machinistes a voté une grève à effet immédiat avec une écrasante majorité: 96 %. Cette décision n’est pas sans justifications et trouve ses racines dans les négociations salariales découlant d’une nouvelle convention de la direction. Cela faisait 16 ans que cette dite convention n’avait pas été changée, date à laquelle la dernière grève a eu lieu durant 57 jours.

Un grand syndicat

À l’origine de ce mouvement social, le syndicat des machinistes IAM-District 751 (Association Internationale des Machinistes), comptant environ 33.000 membres dans la région de Seattle: « Nous ferons grève à minuit (heure locale) », annonce le syndicat dans une publication sur leur compte X (Twitter).


Il y a quelques semaines, l’IAM réclamait une augmentation des salaires d’au moins 40 % sur l’espace de trois ans, ainsi que de meilleurs avantages, notamment sur les retraites. D’après Jon Holden, président du syndicat, les salaires « stagnent depuis des années, malgré une inflation massive ».
Sous la menace d’une grève depuis plusieurs mois, l’avionneur et le syndicat avaient pourtant trouvé un accord quant à cette nouvelle convention collective en début de semaine. IAM-District 751 réclamait 40 % de hausse des salaires, la direction avait décidé qu’elle serait de 25 %. Jon Holden s’était d’ailleurs félicité de ces négociations, « c’est le meilleur contrat que nous n’ayons jamais eu ».

Boeing dans la tourmente

Ces efforts n’ont pas convaincu les machinistes qui ont rejeté cette convention à une majorité écrasante de 94.6 %. Cette décision est un coup dur pour Boeing, la grève va entraîner la fermeture de deux grandes usines de la firme dans la région de Seattle. Contacté, le siège de Boeing France n’a pas souhaité en dire plus sur la suite des événements. Quelques heures après le vote des salariés, le groupe Boeing, au travers d’un communiqué, assure entendre les réclamations: « Le message a été clair (…). Nous restons déterminés à rétablir nos relations avec nos employés et le syndicat, et nous sommes prêts à retourner à la table des négociations pour parvenir à un nouvel accord. »
Bien « qu’engagés » dans la négociation, les jours à venir sont encore incertains pour le géant de l’aviation déjà dans la tourmente

Jon Holden, le président du syndicat des machinistes IAM-District 751, jeudi 12 septembre 2024. JASON REDMOND / AFP.

L’affaire des 737 MAX

En plus de la grève massive, l’affaire de son modèle phare, le 737 MAX, ne fini de faire parler de lui avec les différentes affaires, l’une des dernières en date, l’incident début janvier sur un 737 MAX d’Alaska Airlines qui avait perdu une porte en plein vol.
Autorisé à voler en 2017 par le régulateur américain de l’aviation, le 737 MAX devait faire la fierté de Boeing. Le premier accident sur ce modèle intervient l’année d’après, en 2018, avec le crash d’un Boeing de la compagnie Lion Air faisait 189 morts. La flotte des 737 MAX est par la suite clouée au sol pendant plusieurs mois dans le monde entier. Tous ces déboires ont précarisé la situation financière du constructeur, en concurrence directe avec Airbus, dont la réputation ne cesse de chuter.
Selon les analystes de TD Cowen, banque d’investissement américaine, une grève de 50 jours priverait Boeing de 3 à 3.5 milliards de dollars de liquidités et aurait un impact de 5.5 milliards sur le chiffre d’affaires. Dans les échanges électroniques avant l’ouverture de la Bourse de New York vendredi, le titre du constructeur chutait d’ailleurs de près de 4 %.

Yan Daniel

Un troisième débat aurait-il fait basculer l’élection présidentielle américaine ?

L'ancien président des États-Unis et candidat républicain à la présidence Donald Trump s'exprime lors d'un débat présidentiel au National Constitution Center à Philadelphie, Pennsylvanie, le 10 septembre 2024. (Photo : Saul Leob / AFP)

A l’issue du débat du 10 septembre dernier entre Donald Trump et Kamala Harris, le candidat républicain semblait vouloir débattre de nouveau. L’ancien président des Etats-Unis a finalement fait volte-face, estimant qu’un nouvel affrontement n’avait pas d’utilité. Un troisième échange aurait-il pu changer le cours du scrutin ?

L’annonce est tombée le 12 septembre sur le réseau Truth Social. « Il n’y aura pas de troisième débat » a déclaré le candidat républicain. En réalité, Kamala Harris et Donald Trump ne se sont affrontés que lors du débat du 10 septembre dernier. En évoquant un troisième débat, l’ancien président fait référence à son échange avec Joe Biden, candidat initial à sa propre succession.

Lors du débat face à Kamala Harris, Donald Trump a montré quelques limites. A travers quelques formules maladroites comme celle affirmant que certains migrants mangent les chiens et les chats, il a été bousculé, restant sur la défensive. A l’inverse, Kamala Harris semblait mieux préparée et ses interventions concises collaient parfaitement avec les séquences de 2 minutes imposée par le débat. La candidate démocrate a reçu le soutien de la chanteuse Taylor Swift quelques instants après la confrontation.

Pour certains spécialistes, le refus de Donald Trump de débattre s’explique par sa position actuelle dans la campagne. « Il a considéré qu’il n’avait pas besoin d’un second débat, analyse Patrick Martin-Genier, enseignant en droit public à Sciences Po Lyon et spécialiste de la politique américaine. Le débat n’a pas changé les rapports de force sur le terrain, ce n’est pas ce qui va faire basculer le scrutin de novembre prochain. »

La question des états pivots

A quelques mois de l’élection, le spécialiste estime que la majorité des électeurs ont déjà fait leur choix. Le résultat du scrutin dépendra de quelques états pivots dans lesquels l’incertitude règne entre Donald Trump et Kamala Harris. Ainsi, les débats nationaux télévisés n’ont à ce stade plus un rôle majeur dans l’élection.

« Dans l’histoire politique des Etats-Unis, ce n’est jamais arrivé qu’à ce stade une élection bascule complètement à cause d’un débat, rappelle Patrick Martin-Genier. On se souvient certes de débats marquants entre Nixon et Kennedy par exemple, car ce sont des grands moments de la démocratie américaine, sans pour autant avoir nécessairement une influence décisive dans l’élection. »

Pour faire la différence, les candidats doivent désormais se concentrer sur les états pivots, également appelés « swing states« . On compte notamment le Nevada, l’Arizona, le Wisconsin ou encore la Pennsylvanie. « L’élection va se jouer sur le terrain dans ces territoires, c’est là bas que Donald Trump et Kamala Harris sont attendus par les électeurs sceptiques, affirme Patrick Martin-Genier. Les gens déjà décidés sur leur suffrage ne changeront pas d’avis avec un troisième débat national. » Le débat du 10 septembre avait d’ailleurs lieu à Philadelphia, en Pennsylvanie.

Des préoccupations très économiques

Si les électeurs ne sont pas tous décidés, ils partagent toutefois des préoccupations communes. « Les Américains sont très inquiets au sujet de l’économie, de l’inflation et du chômage de masse, décrypte Patrick Martin-Genier. Sur ces sujets, Donald Trump et Kamala Harris ont deux visions différentes basées sur des argumentations opposées. » La question de l’industrie est centrale dans de nombreux états.

Les autres sujets sur lesquels les candidats pourraient débattre ont déjà été évoqués clairement par les candidats. La guerre en Ukraine est l’un des exemples. « Donald Trump a promis d’arrêter la guerre mais il n’a pas promis de lutter pour la victoire ukrainienne, il veut simplement la paix, commente Patrick Martin-Genier. Il est très imprévisible mais tous les Américains ne sont pas favorables à cette guerre et ça pourrait jouer en sa faveur. »

Ce type de sujet est déjà très tranché et un débat ne permettrait pas aux électeurs d’en apprendre davantage. « Je pense que Donald Trump connait ses principaux points forts et qu’il a su capitaliser dessus pendant les débats, conclut Patrick Martin-Genier. Il veut désormais être sur de ne pas exposer certains de ses points faibles dans un nouveau débat contre Kamala Harris. » Selon l’expert, il est très peu probable que ce refus de débattre de nouveau desserve Donald Trump dans sa course à la Maison Blanche.

Rémy VIDEAU

MMA: Avec la sphère, le « show » proposé par l’UFC rentre dans une nouvelle dimension

Après avoir conquis les plus grandes salles du monde (NewYork, Paris, Abou Dhabi), l’Ultimate Fighting Championship s’attaque à la sphère de Las Vegas pour l’UFC 306 dans la nuit de samedi. L’occasion de proposer un divertissement unique pour cette entreprise qui adore faire le show. 

20 millions de dollars, c’est le montant déboursé par l’UFC (Ultimate Fighting Championship) pour organiser sa soirée dans la salle futuriste de la Sphère à Las Vegas. Une somme colossale, à la hauteur des ambitions de l’organisation qui espère changer à jamais l’histoire des sports de combat avec cet évènement.

Au programme, des beaux combats avec notamment le main Event entre Sean O’Malley et Merab Dvalishvili, mais surtout une véritable expérience dans cette arène à la pointe de la technologie avec la diffusion d’un film entre chaque combats, des jeux lumineux, et même la présence d’hologrammes ! Un spectacle à l’image du MMA et de l’UFC selon Alexandre Herbinet, journaliste sportif spécialisé dans les sports de combat chez RMC sport, « C’est dans l’ADN du MMA de faire du show, la sphère va bien sûr avec ça puisque tu vas proposer un spectacle qui est unique dans les sports de combat. Sur l’UFC 306, je pense que la sphère est un argument de vente, tout autant que le combat principal l’est. »

Toujours plus de show

Dès son arrivée sur le devant de la scène, le MMA s’est tout de suite construit comme un spectacle. Sur la trace des autres sports de combat comme la boxe ou le catch, l’UFC a rapidement misé sur le « show » et continue de tenter de produire des spectacles toujours plus impressionnants les uns des autres.

Pour cela, l’UFC n’a rien laissé au hasard. Des entrées impressionnantes, un speaker reconnaissable entre mille et surtout un storytelling de qualité.


Un sport aussi violent, aussi différent ne peut pas être raconté de la même manière qu’un autre sport. Alors on joue sur les rivalités, sur la haine comme lors du combat entre McGregor et Khabib Nurmagomedov, ou tout simplement sur les histoires singulières de ses combattants.

Affiche promotionnelle de l’UFC 229 avec comme Combat principal Conor McGregor vs Khabib Nurmagomedov.

Comme tout spectacle, l’UFC s’appuie surtout sur ses têtes d’affiche. Les combattants, au-delà de produire une performance sportive, sont surtout là pour divertir le public, à l’image des gladiateurs de l’époque. « Les sports de combat notamment la boxe, qui est le plus vieux et le plus connu, on appelle ça le Prize fighting, c’est-à-dire que tu ne prends pas les coups pour le plaisir, c’est pour vivre, donc c’est un business ». 

@iamfabrel Je tape les gens pour vivre #francisngannou #ufc #mma #237 #lecontinent #camerountiktok #videosdroles #pourtoi #afrique ♬ son original – Fabrel Origi


«  Le MMA ce n’est pas un sport, c’est un business adossé à un sport »

Du côté de l’UFC, on a compris que c’était le spectacle qui rapportait gros. Comme toute entreprise, l’UFC court après l’argent. « Moi, je dis souvent, le MMA, ce n’est pas un sport, c’est un business adossé à un sport, on est là pour faire de l’argent ». Une grande partie du business de l’entreprise est basée sur ce que l’on appelle les « Pay per view ». Contrairement aux sports traditionnels où l’on paye un abonnement à l’année, les sports de combat fonctionnent avec ce système et permettent aux fans d’acheter l’accès au show télévisé pour chaque événement. L’objectif est donc d’attirer le plus de clients sur chaque évènements. « C’est pour ça que ça demande du show, des sons, des lumières, des belles entrées, du spectacle ».

« Les gens payent leur Pay per View aux USA et il faut leur en donner pour leur argent ». 

Un business pour les combattants qui peuvent négocier des meilleurs contrats et sponsors en livrant un spectacle et en étant appréciés du public. « parfois, on va préférer un combattant qui est plus spectaculaire qu’un mec qui est mieux classé parce qu’on sait que ça fait des bons combats ».

Finalement, leur plus gros combat se situe sur le terrain de la notoriété, car c’est sur ce terrain qu’ils peuvent se démarquer. Car oui, en MMA, ce ne sont pas forcément les performances sportives qui font la paye ou la renommée du combattant. C’est un tout, une aura, une histoire, une carrure et surtout une capacité à faire le show. Conor Mc Gregor a révolutionné le sport en ce sens, il a compris que ce ne sont pas les combats qui allaient le rendre célèbre et riche, mais son image. 

Il a parfaitement su tirer son épingle du jeu avec sa démarche spéciale, son assurance et son trash talk (injures et provocations envers son adversaire). « Quand Dana White donne les plus grands combattants de l’histoire de l’UFC, il cite Conor McGregor et Wanda Roussey, ce n’est pas forcément les plus grands sportivement, par contre au niveau de l’argent qu’ils ont généré, ils méritent cette place ». 

Avec une notoriété qui ne cesse d’augmenter, le MMA va continuer de se développer, tout comme son modèle économique. Le spectacle proposé par l’UFC devrait continuer dans les prochaines années, d’autant qu’avec l’arrivée massive de concurrents comme le PFL ou le KSW, il faudra faire toujours plus de show pour continuer d’attirer les foules. 

Mohamed Sadat