L’ONU appelle à des engagements forts sur les énergies renouvelables

Les représentants des Etats membres des Nations unies se réunissent pour la première fois depuis quarante ans pour discuter du sujet de l’énergie. Un domaine sur lequel le secrétaire général Antonio Guterres attend d’importants progrès, notamment sur l’accès à l’électricité. 

400 milliards de dollars. C’est le montant total sur lequel se sont engagés organisations et Etats-membres des Nations unies dans divers projets en faveur du développement des énergies renouvelables. Mais devant l’urgence du réchauffement de la planète, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a appelé vendredi les leaders du monde entier à s’engager davantage en faveur des énergies propres, tout en s’assurant de l’accès des plus pauvres à l’énergie.

La feuille de route de ces 400 milliards de dollars doit être détaillée vendredi au cours du Dialogue de haut niveau sur l’énergie, en marge de l’Assemblée générale des Nations unies. Parmi les projets, on trouve notamment l’exploration technologique de l’hydrogène et l’extension de l’accès à l’électricité, particulièrement les pays émergents.

D’après l’organisation internationale, près de 760 millions de personnes n’ont pas accès à l’électricité à travers le monde. « Nous avons un double impératif : mettre fin à la précarité énergétique et limiter le changement climatique » a martelé le secrétaire général devant l’assemblée du Dialogue de haut niveau, qui se réunit pour la première fois depuis quarante ans autour du sujet de l’énergie.

L’année dernière, la part des énergies renouvelables dans la production mondiale a grimpé à 29 %. « Dans la plupart des pays, le solaire photovoltaïque est désormais la source d’énergie la moins chère » a-t-il ajouté. Néanmoins, il a jugé des progrès encore trop lents. Il a fixé pour objectif la division par deux du nombre de personnes sans accès à l’électricité et le triplement des investissements dans les énergies renouvelables et les économies d’énergie, pour atteindre un total de 5000 milliards de dollars par an.

 

J. B. avec AFP

A la manifestation des enseignants, « il y a un ras-le-bol général »

Conditions de travail dégradées avec la crise sanitaire, salaires encore trop bas après des années de carrière, difficulté à recruter de nouveaux professeurs … Plusieurs milliers de manifestants ont montré leur colère jeudi en défilant à Paris. Des professeurs tous juste diplômés aux enseignants de longue carrière, tous ont marché pour réclamer plus de considération au gouvernement. Reportage.

Les drapeaux se massent petit à petit vers 13h30 au métro Jussieu, dans le 5ème arrondissement de Paris, au pied de la faculté. Les syndicats FO, CGT, FSU et Sud ont appelé ce jeudi à une grève massive des personnels de l’Éducation pour réclamer un « plan d’urgence » pour l’enseignement. Malgré ce vaste appel, le taux de grévistes est relativement faible à travers le pays. Entre 3 et 7 % d’après les autorités, jusqu’à 15 % d’après les syndicats.

Pour autant, les manifestants sont en colère, et déterminés. « Avec ce gouvernement, on ne voit pas bien à quoi peut ressembler l’école du futur qu’on nous promet » regrette un militant Force Ouvrière et instituteur en maternelle à Aubervilliers, qui ne souhaite pas donner son nom, de peur « d’avoir des problèmes ».

Pendant que des rangées d’étudiants marchent vers l’entrée de la faculté, les têtes curieuses ne peuvent pas passer à côté d’un groupe de manifestants bruyant. Les membres du personnel de nettoyage de l’université sont une trentaine à crier au « foutage de gueule » de la part de l’administration. Depuis dix jours, ils sont en grève. « On veut que nos heures sup’ soient payées » explique une gréviste au micro. Ils viennent ensuite gonfler le cortège des travailleurs de l’Education Nationale qui s’apprêtent à défiler.

Le maître mot de la manifestation semble être la désillusion. « On nous promet des primes pour les jeunes enseignants, mais de toute façon, le métier ne fait plus rêver » ajoute-t-il.

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Demande de moyens

« Enseignants quasi K.O. », « Tiens bon ta classe avec cent marmots » entend-on au micro de la voiture FSU. Si les revendications sont nombreuses, celle du manque de moyens et d’effectifs revient toujours. Catherine Da Silva, directrice d’école à Saint-Denis, est venue avec plusieurs professeurs de son établissement. « On a eu droit à cinq ans de politique néo-libérale avec Emmanuel Macron et Jean-Michel Blanquer, maintenant il faut que ça s’arrête » insiste-t-elle. »Quand on est absent, on n’a pas de remplaçant, complète-telle avec dépit. En Seine-Saint-Denis, il manque plus de 500 professeurs. »

En tête du cortège, qui mène plusieurs milliers de manifestants de Jussieu vers le boulevard de Grenelle, le service de sécurité de la CGT et de la FSU encadre sans difficulté la foule, en plein soleil. Musique, bonne humeur et quelques slogans cachent néanmoins une certaine résignation des enseignants.

« Dans mon collège, on doit nous-même nettoyer les salles entre les cours faute de personnel de nettoyage. La moitié des ordinateurs ne fonctionne pas. Sincèrement, vous trouvez ça normal ? » s’emporte Elise Leroy, professeure de mathématiques de 27 ans dans un collège de Rosny-Sous-Bois. Avec deux de ses collègues, elles ne sont pas syndiquées. Mais elles ont quand même souhaité venir pour « exprimer leur colère ».

« Une précarité indigne »

Parmi les principales revendications des syndicats, la demande hausse des salaires pour l’ensemble du personnel de l’Éducation est évidente. « Il y a un ras-le-bol général dans ce métier » explique Elise Leroy. « J’enseigne depuis quatre ans, je gagne 1500 euros par mois ». La jeune femme donne des cours particuliers presque quotidiennement en dehors de ses heures de travail.

Du côté de la CGT, les manifestants dénoncent des conditions dégradées pour les professeurs comme pour les élèves. « Ce contexte d’austérité budgétaire dans l’Éducation nous rend le travail impossible. Il y a une précarité indigne » relève Isabelle Vuillet, co-secrétaire de la CGT Éducation et professeure de Lettres et Histoire dans un lycée professionnel de Lyon.

Si le taux de grévistes est relativement faible ce jour, les syndicats sont déterminés. « On doit être entendus. martèle la co-secrétaire CGT. On doit sauver l’Éducation pour les professeurs et pour nos enfants ».

 

Joséphine Boone

Anne Hidalgo demande une augmentation des aides pour Paris à Jean Castex

La maire de Paris Anne Hidalgo a demandé au Premier ministre Jean Castex d’augmenter le soutien financier accordé à la capitale. Cette requête, selon la maire, répond à des engagements du gouvernement qui n’ont pas été tenus.

« Malgré vos engagements et nos multiples échanges, je ne peux que constater que ceux-ci restent lettre morte », a écrit Anne Hidalgo, maire de Paris, dans un courrier adressé au Premier ministre Jean Castex, jeudi 23 septembre. L’édile a demandé d’accorder un soutien financier plus important à la capitale dans le cadre du plan de relance. Selon Anne Hidalgo, la crise du Covid aurait coûté près d’un milliard d’euros à Paris.

Après une demande de dotation de soutien à l’investissement local de 130 millions d’euros, la ville de Paris n’aurait reçu qu’une promesse de 80 millions d’euros de Bercy. Pas assez, selon la maire de Paris. De même, dans le cadre de son plan de relance de 200 millions d’euros, établi après le premier confinement en 2020, la capitale n’aurait été aidée qu’à hauteur de 40 millions d’euros. Un montant jugé inadapté au contexte de la crise sanitaire.

Anne Hidalgo estime également que le gouvernement manque de transparence dans son choix d’attribution d’aides à des collectivités locales. Elle pointe notamment le soutien financier de 2,5 milliards d’euros accordé par le gouvernement à la métropole de Nice, estimé élevé et non justifié.

A.G.