Résultats Parcoursup : au lycée Jules Ferry, « Quand on est refusé, on ne sait pas vraiment pourquoi »

Ce jeudi 1er juin, Parcoursup, la plateforme de candidature à l’enseignement supérieur, a publié ses premiers résultats. Si certains lycéens fêtent leur admission dans leur formation rêvée, d’autres essuient une grande déception face aux ou à leur placement sur liste d’attente.

 

Le 2 juin 2023, à Paris (9e). Au lycée Jules Ferry, les élèves de terminale sont partagés entre soulagement et désillusion après les premiers résultats Parcoursup. Crédit : Marie SCAGNI

Les résultats tant attendus sont enfin tombés. Jeudi 1er juin, à 19 heures pétantes, des milliers d’élèves de terminale se sont connectés sur Parcoursup, la plateforme controversée permettant aux lycéens de candidater aux formations post-bac.

Licences, classes préparatoires, IUT ou encore BTS : parmi leurs vœux de formations, formulés en mars dernier, les élèves ont été acceptés, refusés ou placés sur liste d’attente. Devant le lycée Jules Ferry, dans le 9e arrondissement de Paris, les sentiments étaient mitigés face aux résultats. Noé, 17 ans, est ravi d’avoir été admis dans sa formation favorite : une classe préparatoire droit-économie dans le prestigieux lycée parisien Bessières. « J’ai fait des efforts pendant l’année et je suis content que ça ait payé », se réjouit-t-il. Même constat pour son ami Erwan, accepté dans la quasi-totalité des formations dans lesquelles il avait candidaté.

Si ce dernier salue la facilité d’utilisation de la plateforme, comme beaucoup d’élèves, il déplore un processus de sélection aléatoire et arbitraire. « Quand on est refusé, on ne sait pas vraiment pourquoi. J’ai été accepté dans de très bonnes classes prépa mais je suis sur liste d’attente dans des universités normalement moins sélectives. Il y a une part de loterie », affirme-t-il. Il évoque notamment le cas de certains de ses camarades, qui malgré « de bons dossiers », n’ont obtenu aucun de leurs vœux. « Pendant longtemps on nous a dit que l’université était ouverte à tous, et là, certains se retrouvent sans issue », regrette-t-il.

De bons élèves sans aucune admission

Parmi les grands déçus, Manon, qui a suivi des spécialités littéraires en terminale, n’a été admissible nulle part en ouvrant Parcoursup jeudi soir. Et ce, malgré de nombreuses candidatures en licence de philosophie, de psychologie et ses bons résultats. « Pendant toute l’année, j’ai eu une moyenne autour de 15, et là je n’ai aucun vœu accepté, seulement quelques-uns sur liste d’attente et je suis très loin. Je ne comprends pas, ça me semble injuste », déplore-t-elle. Même situation pour Milo, qui n’a été admis dans aucune des licences de communication dans lesquelles il a postulé. « C’est démoralisant, mais j’espère qu’avec les listes d’attente, des places se libéreront », clame-t-il avant de retourner en cours.

Ana est aussi déçue des résultats qu’elle a obtenus : elle a été admise uniquement dans la classe préparatoire de son lycée d’origine, vœu qu’elle avait fait comme « choix de secours ». Selon elle, le processus de sélection, basé sur des algorithmes, ne prend pas suffisamment en compte les efforts fournis par les élèves. « Depuis le début du lycée, on fait attention à tous nos faits et gestes, on essaye d’être irréprochables au niveau du comportement, on travaille dur pour avoir des bonnes notes et on ne peut pas accéder à des formations qui nous plaisent », peste-t-elle. Cette dernière espère intégrer une licence d’histoire en septembre prochain, malgré sa 564e place sur liste d’attente.

Chaque jour avant 8 heures (heure locale), le site Parcoursup et la position sur liste d’attente des candidats sont actualisés. De quoi laisser espérer ceux qui patientent toujours.

A LIRE AUSSI : « Parcoursup : « Le problème n’est pas qu’algorithmique, il est aussi politique » »

Marie SCAGNI

Sobriété énergétique : les universités reverront-elles leurs copies comme Strasbourg ?

Lundi 19 septembre, Michel Deneken, président de l’université de Strasbourg a annoncé une série de mesures pour réduire les coûts de la facture énergétique de l’établissement.  Parmi elles, la fermeture de l’université pendant deux semaines supplémentaires en hiver ou encore une température de 19°C maintenue dans les locaux. D’autres universités s’interrogent sur la stratégie à adopter. 

C’est dans une vidéo publiée sur le site internet de l’université de Strasbourg, lundi 19 septembre, que le président, Michel Deneken, a déclaré que l’établissement baisserait  sa consommation d’énergie de 10 %. De 13 millions d’euros pour l’année 2022, le budget de dépenses en gaz, énergie et chauffage pour 2023 pourrait atteindre 20 millions d’euros.

Bientôt des annonces du côté de Sorbonne Université

« Tous les établissements de l’enseignements supérieur sont confrontés à une augmentation de leur facture énergétique », déclare Cédric Herpson, vice-doyen de la faculté des Sciences et ingénierie de Sorbonne Université. Comme Strasbourg, l’établissement devrait procéder à une baisse de sa consommation d’énergie. « Les arbitrages devraient être arrêtés et communiqués dans les prochaines semaines », ajoute-t-il.

« Pas question de pénaliser les enseignements »

Parmi les différentes mesures annoncées par l’université de Strasbourg, la fermeture de l’établissement est celle qui interroge davantage parmi les syndicats étudiants, les universités et le gouvernement.

Mardi 20 septembre, Sylvie Retailleau, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, s’est exprimée sur Franceinfo. « Nous mènerons ce plan de sobriété avec les étudiants, jamais à leur détriment ! Il n’y aura pas de retour aux cours en distanciel. » Elle a également annoncée une aide pour les établissements, qui sera évaluée au cas par cas.

À l’instar de la Sorbonne, peu d’établissements se sont exprimés sur les décisions  qu’ils vont prendre pour l’hiver. Les universités de Bourgogne et de Saint-Etienne ont annoncées qu’elles ne fermeront pas leur établissement.

Keisha MOUGANI 

Deux professeurs soupçonnés d’harcèlement sexuel suspendus à Toulouse

Deux professeurs d’arts plastiques de l’université Jean Jaurès à Toulouse ont été suspendus par l’établissement pour harcèlement sexuel et moral à l’encontre d’au moins treize étudiants.
Les enseignants sont accusés de harcèlement sexuel par au moins treize étudiants. / Crédit : Nathan Dumlao – Unsplash

Suite aux témoignages de treize étudiants relatant des faits de harcèlements sexuel et moral, deux professeurs d’arts plastiques de l’université Toulouse Jean-Jaurès ont été suspendus. La présidente de l’université Emmanuelle Garnier a décidé de saisir la commission disciplinaire début mai, après avoir pris connaissance de ce dossier. « Une instruction en interne est en cours » sur cette affaire, a indiqué à l’AFP la présidente de l’université, qui s’est refusée à donner plus de détails, invoquant « son devoir de réserve« .

Pendant un an, l’Union des Etudiant.e.s de Toulouse a « recueilli 13 témoignages d’étudiantes, mais aussi d’un étudiant, et a constitué un dossier de 47 pages« , confiait à l’AFP Cynthia, membre du syndicat étudiant toulousain. « Les faits y sont circonstanciés et caractérisés, et font référence à des articles de lois sur le harcèlement sexuel et moral« , a-t-elle ajouté.

Le syndicat étudiant avait révélé l’affaire via une publication sur le réseau social Facebook.

« Nous allons potentiellement continuer à recevoir des témoignages » dans ce dossier, a soutenu Cynthia, soulignant que les deux professeurs exercent depuis des années et qu’ils sont à, respectivement, un an et dix ans de la retraite.

Les étudiants concernés n’ont pas porté plainte. « Je ne pense pas que les victimes soient prêtes à aller au pénal. Il y a énormément de peur, et pour l’instant, les mesures qui sont prises par l’université donnent espoir« , a ajouté la syndicaliste.

Une affaire similaire avait déjà secoué l’université Via Domitia de Perpignan, début mars. Un de ses professeurs avait été suspendu, et une enquête interne ouverte. Huit jeunes filles l’avaient accusé de faits relevant du harcèlement sexuel. L’enquête est toujours en cours.

Yann Haefele

 

L’essentiel de l’actualité parisienne de ce mercredi matin

Bonjour à tous ! Il est 12 heures, et le CelsaLab vous propose un récapitulatif de l’actualité de ce mercredi 11 avril : université bloquée, les enfants parisiens pauvres de plus en plus nombreux, des dinosaures à vendre… Quoi de neuf à Paris ?

Les étudiants de l'université de Tolbiac Paris-I restent mobilisés dans le blocage de leur université. Le président de l'Université a décidé de faire appel aux forces de l'ordre.
Les étudiants de l’université de Tolbiac Paris-I restent mobilisés dans le blocage de leur université. Le président de l’Université a décidé de faire appel aux forces de l’ordre. Crédits photo : Selj
  • Université de Tolbiac : le président de l’université fait appel aux forces de l’ordre

Bloqué depuis le 26 mars par les opposants à la réforme à l’accès à l’université voulue par la ministre de l’Enseignement supérieur, Frédérique Vidal, le campus universitaire de Tolbiac (Paris I) reste sous tension. Georges Haddad, président de l’université Paris I-Sorbonne dont dépend Tolbiac « a demandé au préfet de police son concours pour rétablir le fonctionnement habituel du centre », cite Le Parisien.

Georges Haddad a également confié au quotidien qu’il ne souhaitait que la situation actuelle se transforme en « ZAD universitaire ».

A lire aussi : « Mouvement étudiant : une contestation amenée à durer », Europe 1

 

  • Les enfants pauvres sont de plus en plus nombreux à Paris

Les chiffres de la pauvreté des enfants ont été présentés mardi 10 avril par l’association K d’urgences et la caisse d’allocations familiales (CAF) de Paris lors d’une conférence de presse. Au sein de la seule capitale, 22,4% des familles monoparentales vivent sous le seuil de pauvreté (en-dessous de 1015€ de revenus mensuels). L’association dénonce le lien entre cette situation de précarité et l’explosion du nombre de familles monoparentales.

A lire aussi : « Familles monoparentales franciliennes : les femmes toujours en première ligne face aux difficultés », Insee

 

  • Les vignettes anti-pollution Crit’Air étendue à la proche banlieue en 2019

France Bleu Paris a révélé mardi 10 avril que les vignettes anti-pollution seront, en 2019, obligatoires pour les communes à l’intérieur de l’autoroute A86. Actuellement, la zone de restriction se limite au périphérique parisien.

Cette mesure est prévue par la Métropole du Grand Paris. C’est aussi un pas de plus vers la totale interdiction du diesel dans Paris intra-muros. Un objectif qui devrait être atteint en 2024.

A lire aussi : « Tout savoir sur la vignette Crit’Air », carte-grise.org

 

  • Des dinosaures à vendre en plein Paris

L’hôtel de vente Drouot de Paris et la société de ventes aux enchères parisienne Binoche et Giquello organisent ce mercredi 11 avril après-midi, à 15 heures, une vente aux enchères « Nature et merveilles » spéciale Jurassique. Un retour en arrière de plus de 140 millions d’années avec à la vente, deux squelettes de dinosaures presque complets, parmi d’autres fossiles et météorites. Un allosaurus et un diplodocus sont estimés à près d’un million d’euros la paire. Avis aux amateurs de spécimens rares et… originaux.

A lire aussi : « La star de Jurassic Park s’apprête à venir passer l’été à Paris », Le Figaro

 

Noémie Gobron