La cyberviolence en hausse chez les jeunes

Kantar Media vient de publier un chiffre surprenant : 2 insultes par seconde sont publiées sur les réseaux sociaux. L’injure est reine sur le web et ce sont les jeunes qui en font les frais en premier. La cyberviolence persévère et les « haters » prolifèrent grâce à la protection de l’anonymat.

crédits Margaux Malinge
crédits Margaux Malinge

« Pute », « salope », connard »,… Les insultes fusent sur les réseaux sociaux. Une étude publiée début février par Kantar Media* révèle que les messages offensants sont en hausse de 3 points en un an seulement, de 2014 à 2015. Selon Respect Zone, une association qui lutte contre la cyberviolence, presque un adolescent sur deux avoue s’être déjà fait injurier ou harceler sur le web. Ceux qu’on appellent les « haters » (ceux qui haïssent, ndlr) se font de plus en plus fréquents sur internet : Respect Zone comptait 14 880 signalements en 2013, contre 10 000 l’année précédente. Mais un tiers des jeunes se retient d’en parler.

Aujourd’hui plus que jamais, les solutions se font urgentes. Respect Zone a notamment lancé un label ainsi qu’un plug-in original pour ridiculiser les haters au lieu de leur donner un quelconque crédit.

Continuer la lecture de « La cyberviolence en hausse chez les jeunes »

Suicide : les Bretons les plus touchés

En 2012, 25 personnes se sont données la mort chaque jour. Crédit - Victoire Haffreingue Moulart
En 2012, 25 personnes se sont données la mort chaque jour. Crédit – Victoire Haffreingue Moulart

L’Observatoire national du suicide a publié ce matin son deuxième rapport. Les chiffres sont en baisse. Selon les dernières données disponibles, 25 personnes se sont données la mort chaque jour en 2012.

La répartition territoriale est inégale. Le nord-ouest est plus touché que le reste de la France. La Bretagne est le triste vainqueur de cette étude avec un taux de 25 suicides pour 100 000 habitants, elle est talonnée par le Nord-Pas de Calais-Picardie (20,4) et la Normandie (19,3). Les territoires ruraux sont particulièrement touchés par le phénomène. Si aucun lien de causalité ne peut être établi, l’étude précise que les agriculteurs, nombreux dans la région, constituent une « population à risque« . Dans les Côtes d’Armor, le taux de suicide atteint même 30,5 suicides pour 100 000 habitants.

A l’inverse, les départements d’Outre-mer sont moins atteints. Ils plafonnent à 10 suicides pour 100 000 habitants. La Martinique se distingue avec un taux particulièrement bas : 5,5. L’étude rappelle toutefois que ces données doivent être relativisées eu égard aux sous-déclarations (suicides non confirmés). En Île-de-France, le pourcentage de sous-déclarations est estimé à 46%.

V.H.M

Le procès UberPop aura (enfin) lieu

Thibaud Simphal, General Director of Uber France, a transportation network company, poses on Mai 19, 2015 at Uber French headquarters in Paris. AFP PHOTO / MIGUEL MEDINA / AFP / MIGUEL MEDINA
Thibaud Simphal, directeur général d’Uber France, le 19 mai 2015 à Paris. AFP PHOTO / MIGUEL MEDINA / AFP / MIGUEL MEDINA

Après avoir été renvoyé en septembre dernier, le procès UberPop s’ouvrira jeudi. Les deux accusés, responsables de l’application de VTC en France et en Europe de l’Ouest, se présenteront devant la justice alors que les tensions entre taxis et VTC sont à leur comble depuis quelques semaines.

Uber France de nouveau sur le banc des accusés. Jeudi 11 et vendredi 12 février, le directeur général Thibaud Simphal et le directeur d’Uber pour l’Europe de l’Ouest Pierre-Dimitri Gore-Coty doivent comparaître devant le tribunal correctionnel de Paris pour l’application UberPoP, suspendue depuis juillet.

Les deux hommes d’affaire sont poursuivis pour cinq chefs d’accusation, notamment complicité d’exercice illégal de la profession de taxi, traitement et conservation illégaux de données informatiques et organisation illégale d’un système de mise en relation de clients avec des personnes qui se livrent au transport routier de personnes à titre onéreux. Ils risquent jusqu’à cinq ans de prison, 300 000 euros pour les deux dirigeants et 1,5 millions d’euros d’amende pour la société.

Cette nouvelle convocation est le dernier épisode d’un feuilleton judiciaire et social qui dure depuis des mois. Le 30 septembre, déjà, les deux responsables de l’application se présentaient devant la justice avant que le procès ne soit renvoyé à aujourd’hui, pour laisser le temps à la justice d’organiser deux expertises sur les disques durs et les ordinateurs saisis au siège d’Uber France.

Cette comparution intervient alors que le conflit qui oppose les taxis aux VTC bat son plein. Le mardi 26 janvier, 2 100 taxis ont manifesté contre la concurrence jugée déloyale des VTC, amenant Manuel Valls à annoncer, entre autres mesures, un renforcement des contrôles de VTC. Une déclaration qui a attisé la colère des chauffeurs concernés, mobilisés aujourd’hui pour la cinquième journée consécutive. L’application Uber annonçait ce matin qu’elle serait suspendue entre 11 heures et 15 heures, en signe de soutien aux chauffeurs.

B.P. (avec AFP)

Pôle emploi : les raisons du blocage

Les agents de Pôle emploi sont en grève ce lundi 8 février dans trois régions – Ile de France, Languedoc Roussillon / Midi Pyrénées et Auvergne / Rhône Alpes –. Les syndicats s’opposent à la fermeture des agences l’après-midi aux chômeurs sans rendez-vous et à la généralisation l’inscription en ligne.

 

Nouvelle organisation des agences

C’est le point central de l’appel à la grève. La nouvelle organisation, appelée « accès direct à son conseiller », instaure la fermeture des agences tous les après-midi à l’ensemble des demandeurs d’emploi. Ce nouveau dispositif prévoit l’accueil sans rendez-vous uniquement en matinée (8h30/12h30). Les après-midi étant désormais réservées aux demandeurs d’emploi bénéficiant d’un rendez-vous ou aux ateliers (rédaction de CV mise en valeur des expériences, etc. entre 12h30 et 16h30).

Pour la direction, cette réforme permettrait d’augmenter le temps consacré à l’accompagnement personnalisé et de fluidifier le travail des agents. Une mesure pas vraiment du goût des syndicats. « L’usager, mis à distance des agences, est abandonné à son sort. […] Ces mesures testées depuis le mois d’octobre dans les régions tests sont catastrophiques avec des queues devant le Pôle emploi dès 7h30 pour pouvoir accéder à un conseiller », indiquent les syndicats dans un tract commun. Mise en place dans 9 régions, la réforme entrera en vigueur partout en France fin mars.

 

Pole-emploi-mention-passable-pour-l-annee-2014           Mention passable pour l’année 2014 ©PHILIPPE HUGUEN/AFP
Des services dématérialisés

Les syndicats protestent également contre la mise en place du « nouveau parcours du demandeur d’emploi ». Depuis le 25 janvier, les inscriptions et les dépôts de demandes d’allocations se font uniquement sur internet, sans l’aide ni l’accompagnement d’un conseiller. Objectif pour la direction : dégager du temps pour les conseiller Pôle emploi souvent débordés par les demandes. «  L’objectif est de vider les agences de leurs usagers […] Le dossier est étudié à distance, sans échange, au risque d’avoir un calcul de droits réalisés sur des informations incomplètes », dénoncent les syndicats.

Concrètement, le demandeur d’emploi doit compléter un formulaire en ligne et procéder au téléchargement des documents requis pour réaliser son inscription. Les demandes d’allocations et les premiers éléments de recherche d’emploi doivent également être réalisées sur internet. Par la suite, le demandeur d’emploi pourra bénéficier d’un entretien avec un conseiller dans un délai de 2 à 4 semaines après son inscription. A compter du 1er mars, toutes les régions seront soumises à cette nouvelle mesure.

L.P