Disparition de Delphine Jubillar : détention prolongée pour le mari

La justice a décidé ce vendredi 2 juin de maintenir en détention Cédric Jubillar, accusé du meurtre de son épouse Delphine. L’infirmière et mère de deux enfants a disparu fin 2020 dans le Tarn. Le juge des libertés et de la détention a justifié sa décision par la nécessité de conserver les preuves, et par « les risques de pressions sur des témoins, les garanties de représentation en justice, qui seraient selon le magistrat insuffisantes, et le trouble exceptionnel et persistant à l’ordre public ».

La défense de Cédric Jubillar estime que le dossier ne comporte aucune preuve de la culpabilité de ce peintre plaquiste. Il reste détenu depuis le 18 juin 2021, date de sa mise en examen pour meurtre. La prison de Seysses, où il se trouve, est « l’une des pires de France, dans des conditions de détention qui sont déplorables, a fortiori lorsqu’on est à l’isolement », a souligné son avocat.

Léo  Guérin / AFP

Affaires de favoritisme : le procès d’Olivier Dussopt aura lieu fin novembre

Soupçonné de favoritisme, le ministre du Travail sera jugé du 27 au 30 novembre 2023, à Paris, selon des informations révélées ce vendredi 2 juin. Il aurait conclu un contrat avec le groupe Saur en 2009, alors qu’il était maire d’Annonay.

Crédit : Christian Godreuil/FlickR

C’est un contrat qui pourrait lui coûter cher. Le ministre du Travail, qui a été cité à comparaître devant le parquet national financier fin mai, connait à présent les dates de son procès. D’après l’AFP, Olivier Dussopt comparaîtra du 27 au 30 novembre 2023, pour complicité de favoritisme. Ancien maire d’Annonay, l’actuel ministre du Travail est poursuivi pour un contrat frauduleux avec la Saur, une entreprise de traitement d’eau, qui est elle-même poursuivi pour recel de favoritisme. Un ancien dirigeant de l’entreprise est lui cité à comparaître pour complicité.

Suite à cette annonce, Olivier Dussopt a déclaré qu' »aucune corruption » ne lui est « reprochée ». Le ministre du travail, confiant, a ajouté qu’il avait « convaincu le parquet du bienfondé de ma position sur les quatre premiers points, je convaincrai le tribunal du bienfondé de ma position et de ma bonne foi sur ce dernier point restant à trancher ».

Initialement, une enquête préliminaire avait été ouverte pour « corruption » et « prise illégale » d’intérêt, vis-à-vis de deux lithographies du peintre Gérard Garouste, offertes par la Saur en 2017. Mais pour le ministre du Travail, le parquet national financier « considère qu’il subsiste un seul grief » sur cinq points soulevés, « en l’occurrence une infraction formelle de favoritisme dans un marché public de 2009 », pour lequel il devra comparaître en novembre 2023.

Charlotte Maury/AFP

Hoshi : 2 mois de prison ferme pour un internaute qui a cyberharcelé la chanteuse

Un internaute a été condamné ce vendredi 2 juin à huit mois d’emprisonnement, dont deux mois ferme, pour avoir harcelé en ligne Hoshi. La chanteuse était victime d’une campagne de messages haineux et homophobes après avoir embrassé une danseuse en 2020.

Le prévenu Maël H. n’était ni présent à l’audience, ni représenté par un avocat. Les juges sont allés au-delà des réquisitions du parquet qui avait demandé six mois d’emprisonnement entièrement assortis d’un sursis simple. Maël H. est aussi condamné à verser 5000 euros de dommages et intérêts à la chanteuse, de son vrai nom Mathilde Gerner. Elle n’était pas présente non plus au procès. 

Le 14 avril 2020, la chanteuse, nommée aux Victoires de la Musique, avait embrassé sur scène une danseuse après avoir interprété son titre « Amour Censure » qui dénonce l’homophobie. Maël H. a été identifié comme l’auteur répété de messages haineux et homophobes après ce geste militant. Cinq autres personnes ont également été identifiées au cours des investigations menées par le pôle de lutte contre la haine en ligne du parquet de Paris qui s’est dessaisi les concernant. D’après l’avocate de Hoshi, Laura Ben Kemoun, le harcèlement subi par la chanteuse depuis plus de trois ans a eu un important retentissement, évalué à 21 jours d’incapacité totale de travail (ITT) pour l’artiste. 

Julie Zulian / AFP

Violences policières : six mois de prison ferme requis au procès de Pantin

Six mois de prison ferme ont été requis devant le tribunal de Pantin (Seine Saint Denis) ce vendredi 2 juin à l’encontre de quatre des six policiers jugés pour des faits de violences policières. Les violences auraient été commises sur des jeunes des quartiers sensibles où ils opéraient. Âgés de 30 à 48 ans, les six policiers des agents de la brigade territoriale de contact (BTC) des Quatre-Chemins comparaissaient pour des faits de violences et de faux procès verbaux en 2019-2020 au préjudice des habitants des cités Scandicci et des Courtilières, connues pour héberger des trafics de drogues.

Le parquet a demandé dix-huit mois de prison, dont douze avec sursis et cinq ans d’interdiction d’exercer, à l’encontre du gardien de la paix Raphaël I., qui est accusé de nombreux faits de violence d’une « extrême gravité« . Un an de prison et cinq ans d’interdiction d’exercer ont été requis contre le chef de brigade Christian M., qualifié par les jeunes de «dictateur ». Il est accusé d’avoir fracassé la main d’un jeune dealer à coup de matraque dans une pièce du commissariat de Pantin. Le parquet a aussi requis six mois de prison et un an d’interdiction à l’encontre de Yazid B. et Julien S., surnommé « l’Électricien » pour son utilisation du pistolet électrique.

Julie Zulian /AFP