Peugeot parie sur la voiture autonome

Peugeot, premier constructeur automobile français, a annoncé ce mercredi qu’il testera, dès septembre prochain, des voitures sans chauffeurs. Une annonce qui fait suite à la signature d’un partenariat avec la société américaine nuTonomy, qui développe des logiciels de conduite autonome.

Ces logiciels équiperont les voitures SUV Peugeot 3008. Ces véhicules autonomes circuleront dans Singapour. La cité-État accueille déjà les tests publics de la flotte de nuTonomy depuis août 2016.

Dans un communiqué, le groupe a salué ce partenariat comme « une étape décisive en vue de déploiement à grande échelle des voitures autonomes ». PSA conduit déjà des essais en Europe mais les véhicules ne peuvent pas encore se passer de chauffeurs. Elles permettent cependant au conducteur de ne pas être focalisé sur la route mais de pouvoir faire autre chose.

Si les essais se révèlent concluants, PSA et nuTonomy prévoient de les réitérer dans d’autres villes du monde.

Anaïs Robert

La croissance reste solide dans la zone euro

La croissance économique en zone euro est restée solide au premier trimestre 2017, malgré un avenir incertain avec les élections en France et les suites du Brexit. Elle s’est établie à +0,5% – exactement comme au quatrième trimestre de 2016 – a indiqué l’Office européen des statistiques, Eurostat, dans une première estimation.

Dans les 28 pays de l’UE cependant, la croissance économique a quelque peu ralenti au premier trimestre, s’établissant à +0,4% contre +0,6% au dernier trimestre 2016. En comparaison avec le premier trimestre 2016, la croissance de l’UE s’est établie à 1,9% sur les trois premiers mois de 2017.

Gautier VIROL

Le chômage allemand au plus bas en avril

Le chômage allemand, qui affiche ce mercredi un taux à 5,8%, a perdu 0.2 point entre mars et avril. Avec 11 000 chômeurs de moins qu’en mars, il a atteint son niveau le plus bas depuis la réunification du pays, il y a 25 ans. « Le marché du travail allemand reste solide comme un roc », a commenté Carsten Brzeski, économiste d’ING-Diba, soulignant qu’il « reste un moteur important de croissance pour l’économie tout entière ».

Mais parmi les forces du secteur de l’emploi en Allemagne, l’économiste discerne tout de même des faiblesses : « Un secteur des bas salaires encore énorme et se réduisant difficilement » et « un nombre restant élevé des chômeurs longue durée ainsi que la part de temps partiels », alors que beaucoup de femmes en Allemagne ne travaillent pas à temps plein.

Gautier VIROL

Augmentation du tarif des généralistes : la mesure ne satisfait pas les intéressés

Plaque de médecin généraliste, Crédits : Julien Percheron
Plaque de médecin généraliste, Crédits : Julien Percheron

 

Depuis le 1er mai, consulter son médecin généraliste coûte 25 euros et non plus 23. Cette revalorisation de deux euros de leur tarif de base est destinée à rendre plus attractive la profession auprès des étudiants en médecine. Il s’agit aussi de lutter contre les déserts médicaux. 

Cela fait six ans que les médecins généralistes l’attendaient. Depuis le 1er mai, le tarif de base de leur consultation a augmenté de deux euros. « On a enfin rattrapé une partie du retard lié à l’inflation« , salue le docteur David Calmes, membre du syndicat des Médecins généralistes de France (MGF). Une revalorisation davantage perçue comme une remise à niveau qu’une véritable augmentation. « Contrairement à nos tarifs, le coût de la vie et du travail n’ont pas arrêté de grimper« , souligne Stéphane Journeau, médecin dans la commune de Verson en Haute-Normandie. Celle-ci n’affecte pas les 95% de Français détenteurs de mutuels. « Le coût n’est pas ce qui fait obstacle pour accéder aux soins« , poursuit Stéphane Journeau.

Les praticiens évoquent des patients plutôt compréhensifs. « On ne valorise pas assez leur travail alors qu’ils font des études très longues et qu’on leur confie notre santé« , plaide Nicole Fighiera, habitante de Levallois-Perret (Hauts-de-Seine). Ces deux euros de plus, elle est prête à les avancer mais à une condition. « Il faut une vraie consultation, pas juste passer 10 minutes dans leur cabinet« , poursuit-elle. Rythme de travail intense, emploi du temps surchargé… Les médecins généralistes déplorent devoir enchaîner les consultations pour rentrer dans leur frais. « Le seul moyen pour eux de rentabiliser leur activité est de faire de l’abattage, soit recevoir 30 à 40 patients par jour« , assène David Eiss, médecin spécialiste à l’hôpital américain de Neuilly-sur-Seine.

La désertification médicale s’aggrave

La mise à niveau des tarifs de base avec ceux des praticiens spécialistes est la mesure principale de cette nouvelle convention tarifaire signée entre l’Assurance maladie et les médecins généralistes. Une revendication du syndicat MGF qui vise à redorer le blason d’une profession délaissée par les étudiants en médecine. « Lorsqu’on forme 100 d’entre eux, seuls huit s’installent ensuite en libéral« , pointe Stéphane Journaux. Établi à Verson depuis plus de vingt ans, il s’alarme de la désertification médicale. Selon lui, elle commencerait même à s’étendre aux villes de province de taille plus importantes. « J’ai des patients qui viennent de Caen pour se soigner car ils n’obtiennent pas de rendez-vous dans un délai proche plus près de chez eux« , témoigne-t-il. Pour pallier cette situation, la convention médicale prévoit également une aide financière destinée aux praticiens libéraux qui s’établiraient dans ces déserts médicaux.

Ces avancées restent toujours insuffisantes selon le syndicat MGF. « Nos tarifs sont parmi les plus bas d’Europe« , avance David Calmes. Sur le reste du continent, la consultation est facturée quarante euros en moyenne. Cet écart est en partie responsable de la pénurie de vocations, analyse le syndicaliste. « De plus, la charge de travail augmente sans arrêt. Contrairement aux vétérinaires et aux dentistes, la plupart des médecins généralistes n’ont pas les moyens d’embaucher des assistants« , renchérit-il. Un état des lieux de la situation confirmé par Stéphane Journeau. Ce dernier fustige la « paperasserie » entraînée par la généralisation du tiers-payant. « L’État n’a pas augmenté nos tarifs pendant six ans mais, quand il s’agit de nouvelles procédures administratives, on aimerait bien qu’il nous délaisse un peu plus« , dit-il, amèrement.

Anaïs Robert