Le leader mondial du prêt-à-porter Inditex, propriétaire de la marque Zara, a réalisé le meilleur début d’année de son histoire, grâce au dynamisme de ses ventes stimulées par des hausses de prix, dans un contexte mondial pourtant compliqué.
Sur le premier semestre de son exercice décalé, qui s’est achevé le 31 juillet, le géant espagnol de l’habillement a dégagé 2,51 milliards d’euros de bénéfice net, soit un bond de 40% par rapport au premier semestre 2022 (1,79 milliard d’euros).
Ce résultat, supérieur aux attentes des analystes interrogés par le fournisseur d’informations financières Factset, qui s’attendaient en moyenne à 2,42 milliards de profits, constitue le meilleur de l’histoire du groupe pour un premier semestre.
Un record dû a des ventes toujours plus nombreuses
Inditex explique cette dynamique par la forte progression de ses ventes, qui ont atteint 16,85 milliards (+13,5%), avec une « évolution très satisfaisante tant en boutique que sur internet », mais aussi de ses marges, avec un résultat opérationnel (Ebitda) en hausse de 15,7%, à 4,66 milliards d’euros.
Les chiffres du premier semestre, atteints dans un contexte mondial compliqué, illustrent « les progrès » réalisés par le géant de l’habillement en termes de « performance » économique, s’est félicité, dans un communiqué, son directeur général, Oscar García Maceiras.
Des résultats surprenants pour l’industrie du textile
Les résultats d’Inditex tranchent avec les difficultés rencontrées par de nombreux groupes textiles, fragilisés par l’inflation et le ralentissement de la croissance mondiale, comme en France où plusieurs noms du prêt-à-porter ont récemment mis la clé sous la porte. Inditex, propriétaire de septs marques, dont Zara, Bershka et Massimo Dutti, a été fortement affecté lui aussi par les conséquences de la guerre en Ukraine, qui l’a conduit à se séparer de ses 514 magasins en Russie, jusqu’alors son deuxième marché mondial après l’Espagne.
« La domination qu’Inditex exerce sur le marché de la mode est plus évidente que jamais », a ainsi souligné début septembre dans une note Bank of America, se disant optimiste sur les perspectives financières à moyen terme pour le groupe espagnol. Il dispose d’un « modèle unique lui permettant d’identifier très rapidement les dernières tendances et de les transformer en vêtements à des prix abordables en quelques semaines », ajoute la banque, qui évoque un « cycle vertueux » permettant au groupe de réaliser « un gain significatif de parts de marché ».