Nouveaux profits records pour Inditex, qui fait fi du ralentissement économique

An employee works at the garment factory of the YOU clothing brand in Saint Petersburg on August 10, 2023. Despite staff shortages, a lack of equipment and dwindling fabric supplies, Russia’s emerging fashion industry is rushing to fill the gap left by the departure of major Western labels such as Adidas, H&M and Zara who have shut up shop in Russia since the conflict in Ukraine began last year. (Photo by Olga MALTSEVA / AFP)

Le leader mondial du prêt-à-porter Inditex, propriétaire de la marque Zara, a réalisé le meilleur début d’année de son histoire, grâce au dynamisme de ses ventes stimulées par des hausses de prix, dans un contexte mondial pourtant compliqué.

Sur le premier semestre de son exercice décalé, qui s’est achevé le 31 juillet, le géant espagnol de l’habillement a dégagé 2,51 milliards d’euros de bénéfice net, soit un bond de 40% par rapport au premier semestre 2022 (1,79 milliard d’euros).

Ce résultat, supérieur aux attentes des analystes interrogés par le fournisseur d’informations financières Factset, qui s’attendaient en moyenne à 2,42 milliards de profits, constitue le meilleur de l’histoire du groupe pour un premier semestre.

Un record dû a des ventes toujours plus nombreuses

Inditex explique cette dynamique par la forte progression de ses ventes, qui ont atteint 16,85 milliards (+13,5%), avec une « évolution très satisfaisante tant en boutique que sur internet », mais aussi de ses marges, avec un résultat opérationnel (Ebitda) en hausse de 15,7%, à 4,66 milliards d’euros.

Les chiffres du premier semestre, atteints dans un contexte mondial compliqué, illustrent « les progrès » réalisés par le géant de l’habillement en termes de « performance » économique, s’est félicité, dans un communiqué, son directeur général, Oscar García Maceiras.

Des résultats surprenants pour l’industrie du textile

Les résultats d’Inditex tranchent avec les difficultés rencontrées par de nombreux groupes textiles, fragilisés par l’inflation et le ralentissement de la croissance mondiale, comme en France où plusieurs noms du prêt-à-porter ont récemment mis la clé sous la porte. Inditex, propriétaire de septs marques, dont Zara, Bershka et Massimo Dutti, a été fortement affecté lui aussi par les conséquences de la guerre en Ukraine, qui l’a conduit à se séparer de ses 514 magasins en Russie, jusqu’alors son deuxième marché mondial après l’Espagne.

« La domination qu’Inditex exerce sur le marché de la mode est plus évidente que jamais », a ainsi souligné début septembre dans une note Bank of America, se disant optimiste sur les perspectives financières à moyen terme pour le groupe espagnol. Il dispose d’un « modèle unique lui permettant d’identifier très rapidement les dernières tendances et de les transformer en vêtements à des prix abordables en quelques semaines », ajoute la banque, qui évoque un « cycle vertueux » permettant au groupe de réaliser « un gain significatif de parts de marché ».

L’entrée en bourse à demi-teinte d’Uber

L’entrée en bourse d’Uber vendredi s’annonçait historique, elle est finalement décevante.  Dara Khosrowshahi, à la tête du géant du VTC, prévoyait de faire ses premiers pas à Wall Street avec une valeur boursière de 100 milliards de dollars. Celle-ci ne valait plus que 64 milliards ce lundi matin. Uber n’est pas la seule entreprise à connaître des difficultés. Le marché financier étant actuellement secoué par les tensions commerciales entre Pékin et Washington, c’est l’ensemble de la bourse qui se retrouve plombé.

Camille Kauffmann

Taxes douanières punitives contre la Chine : la bourse de Tokyo en baisse

 

La bourse de Tokyo en baisse depuis la semaine dernière. ©Pixabay

La Bourse de Tokyo a encore chuté lundi, elle poursuit sur sa lancée négative de la semaine dernière. Cette situation est due à l’arrêt des négociations commerciales entre les Etats-Unis et la Chine vendredi 10 mai. Depuis, le Nikkei des 225 valeurs vedettes a cédé 0,72% (-153,64 points) à 21.191,28 points, et l’indice élargi Topix de tous les titres du premier tableau a perdu 0,53% (-8,28 points) à 1.541,14 points. Les devises ont quant à elles moins été impactées : le dollar valait 109,72 yens, inchangé par rapport à son cours au moment de la clôture de la place tokyoïte vendredi et l’euro stagnait autour de 123,22 yens.

 

Jeanne Seignol

Sandro, Maje et Claudie Pierlot seront introduites à la Bourse

Le groupe de prêt-à-porter SMCP réunissant les marques Sandro, Maje et Claudie Pierlot va faire son entrée à la Bourse de Paris. L’objectif : se désendetter et continuer son expansion internationale.

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La première étape de l’introduction du groupe SMCP (comportant les marques Sandro, Maje et Claudie Pierlot) à la Bourse a été franchie ce lundi. Le groupe de prêt-à-porter a annoncé avoir enregistré son document de base auprès de l’Autorité des marchés financiers afin d’être coté à la Bourse de Paris. L’introduction devrait avoir lieu d’ici la fin de l’année avec une augmentation de capital de 120 millions d’euros.

Le groupe SMCP, acteur du «luxe abordable », a annoncé avoir fixé sa fourchette de prix entre 20 et 25 euros par action ce qui le valorise entre 1,9 et 2,2 milliards d’euros. Cette tactique permettra au groupe de soutenir sa stratégie de développement et de croissance ainsi que de réduire son endettement.

Le géant chinois du textile Shandong Ruyi, premier actionnaire avec 83% du capital, entend conserver à l’issue de ce processus sa position avec 55% du capital. Le fond d’investissement américain KKR, présent à hauteur de 10%, ne sera plus actionnaire de SMCP tandis que la direction et les fondateurs détiendront environ 10% du capital. Les 35% du capital restant seront flottants. 

Contrôlé par Shandong Ruyi dès 2016, SMCP est en pleine expansion depuis sa création en 2010.

Malgo Nieziolek