Elections en Allemagne : l’Union européenne dénonce de possibles cyberattaques russes

Le responsable de la politique étrangère de l’Union européenne, Josep Borell, a fortement condamné le rôle présumé de l’Etat russe dans une série de cyberattaques dirigées vers l’Allemagne. A deux jours du scrutin législatif qui désignera le successeur d’Angela Merkel, l’Union soupçonne la Russie de vouloir interférer dans les élections allemandes et de propager de fausses informations par le biais de hackers. 

A deux jours des élections législatives allemandes, l’Union européenne tape du poing sur la table. L’organisation a condamné vendredi ce qu’elle considère comme des cyberattaques associées à l’Etat russe, à l’approche du scrutin du 26 septembre qui désignera le successeur de la chancelière Angela Merkel.

« Certains États membres ont observé des cyberactivités malveillantes, désignées collectivement sous le nom de « Ghostwriter », et les ont associées à l’État russe », a déclaré Josep Borrell, responsable de la politique étrangère. Des activités qualifiées d’ « inacceptables », car cherchant à « menacer l’intégrité, la sécurité et les valeurs démocratiques » de l’Union.

Le responsable européen a demandé instamment à la Russie d’adopter un comportement plus responsable dans le cyberespace. Si cela n’est pas fait, l’Union européenne pourrait prendre des mesures supplémentaires à son égard.

Berlin a dénoncé à plusieurs reprises au cours du mois de septembre ce que le gouvernement a qualifié de « tentatives russes d’influencer l’élection d’un nouveau parlement ». Le groupe informatique « Ghostwriter », spécialisé dans la diffusion de la désinformation, est notamment pointé du doigt.

Les services de renseignement allemands pensent que les hackers ont tenté d’accéder aux comptes de messagerie privés de députés fédéraux et régionaux. D’après les autorités outre-Rhin, le service de renseignement militaire russe GRU est à l’origine de ces attaques, qui ont ciblé notamment des membres du parti chrétien-démocrate (CDU) et social-démocrate (SPD). Une enquête pour « suspicion d’espionnage » a été ouverte par les procureurs fédéraux.

 

Joséphine Boone

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