Soudan : les militaires responsables de violences meurtrières

Les manifestations de la veille avaient fait six morts dans la capitale. / Crédit : Pixabay.

L’ambassade des Etats-Unis à Khartoum fait porter au Conseil militaire la responsabilité des violences qui ont fait six morts lundi dans la capitale soudanaise. Cinq civils et un militaire ont été tués par des hommes armés non identifiés qui ont tiré sur les manifestants rassemblés devant le QG de l’armée. C’est la première fois depuis la destitution et l’arrestation par l’armée du président Omar el-Béchir le 11 avril qu’ont lieu des violences mortelles lors de manifestations.

Le Conseil militaire, qui a pris le pouvoir après la mise à l’écart de Omar el-Béchir, a attribué ces violences à des « éléments » cherchant à faire dérailler le processus politique avec les chefs de la contestation. La chancellerie américaine a exhorté le conseil et l’Alliance pour la liberté et le changement (ALC) à ne pas laisser les violences peser sur les négociations sur la transition politique. « Nous encourageons le peuple soudanais à continuer d’exprimer son désir d’un Soudan pacifique et démocratique d’une manière non violente et à ne pas se laisser provoquer par les actions de ceux qui s’opposent au changement« , a-t-elle conclu.

Cécile Da Costa avec AFP

Soudan : six morts à Khartoum malgré la reprise des discussions

L’ex président soudanais Omar el-Béchir. / Crédit : Martin H., Wikipédia

Six personnes – un militaire et cinq manifestants – ont été tuées lundi 13 mai au soir à Khartoum, quelques heures après l’annonce d’un accord entre les représentants de la contestation populaire et les généraux au pouvoir concernant des structures de transition pour gouverner le Soudan. Les deux parties avaient repris lundi les discussions jugées cruciales pour l’avenir du pays, après trois décennies d’un pouvoir sans partage exercé par l’ancien président Omar el-Béchir. Plus tôt dans la journée, le procureur général soudanais avait annoncé l’inculpation d’Omar el-Béchir, destitué le 11 avril et actuellement emprisonné à Khartoum, pour « le meurtre de manifestants » pendant les protestations contre son régime.

Cécile Da Costa avec l’AFP

Soudan : reprise des discussions après la destitution du Président

L’ex président soudanais Omar el-Béchir / Crédit : Martin H. – Wikipédia

Le Conseil militaire au pouvoir au Soudan et les représentants des manifestants ont repris lundi les discussions sur le transfert du pouvoir à une autorité civile, exigé par la rue. Le président Omar el-Béchir a été destitué par l’armée le 11 avril dernier. Les contestataires, organisés en sit-in, demandent au Conseil militaire, qui dirige désormais le pays, de céder le pouvoir à une administration civile.