Bières, hymnes chantés des enfants, files d’attente… A quoi va ressembler la suite de la Coupe du monde de rugby ?

Le comité d’organisation de la Coupe du monde de rugby a annoncé en conférence de presse ce mercredi 13 septembre quelques modifications quant au déroulé de l’événement disputé en France.  

Le comité d’organisation est revenu sur la gestion des entrées dans les stades, et notamment sur la rencontre Argentine-Angleterre, disputée ce samedi à Marseille. « Nous présentons toutes nos excuses aux supporters qui ont raté le début du match », a affirmé Jacques Rivoal, le président du comité d’organisation.

La consommation de bières a explosé

Les problèmes d’approvisionnement en bière dans certain stades ont été abordés. Tout en s’excusant, World Rugby a justifié la fin des fûts par la canicule et les fortes chaleurs qui ont frappé la France lors de la première journée. Le chiffre de « 80 000 gobelets » consommés a été atteint à Marseille, lors du match Argentine-Uruguay. « Avec les températures, les fans ont consommé encore plus que d’habitude. Les records ont été largement battus », a expliqué Julien Collette, le directeur général de World Rugby.

Des hymnes simplifiés

Lors des premières rencontres de la coupe du monde, l’interprétation en canon des hymnes nationaux ont interpellé de nombreux fans. « Ces hymnes ont surpris, voire déstabilisé », a reconnu le comité d’organisation. Résultat: les hymnes chantés en canon sont abandonnés. « Nous sommes attentifs à ces retours négatifs », a expliqué le comité d’organisation.

Les fans de rugby écouteront désormais avant les matchs des versions « retravaillées, simplifiées, tout en préservant la voix des enfants », ainsi que l’a expliqué le comité d’organisation.

World Rugby s’est enfin félicité de la vente de « 200 000 maillots » lors des premiers jours de la Coupe du monde de rugby.

Ulysse Llamas – avec AFP

Les personnages de fiction noirs : critiques racistes ou question de goût ?

Fin mai, deux films très attendus ont fait trembler la toile. Disney a présenté son adaptation en live-action de « La Petite Sirène ». En parallèle, les studios Marvel ont sorti « Spider-Man : Across the Spider-Verse ». Ces deux productions ont suscité des réactions divergentes de la part des internautes. Biais racistes ou simples préférences personnelles ? Tentons de décrypter cette situation. 

En septembre 2022, Disney a créé une véritable agitation sur les réseaux sociaux en diffusant les premières images de sa version live-action du classique « La Petite Sirène ». Cependant, ce n’est pas la merveilleuse transformation aquatique qui a fait l’objet de la controverse, mais plutôt le choix de casting de l’actrice principale. En effet, la petite sirène sera jouée par une actrice afro-américaine, Halle Bailey, ce qui a suscité une vague de réactions discriminantes et de commentaires racistes en ligne.

Du mouvement #NotMyAriel est née une communauté opposée au film, revendiquant une sirène à la peau blanche similaire à la version animée originale. Malgré les déclarations du studio affirmant que la couleur de peau importe peu et que le choix de l’actrice repose sur ses talents, la communauté #NotMyAriel a continué à exprimer sa désapprobation envers le film. 

Une inégalité de traitement

Ce cas fait écho à un second film paru au cinéma ce mercredi 31 mai : « Spider-Man : Across the Spider-Verse ». Dans le film d’animation, le super-héros aux pouvoirs d’araignée est un personnage noir. On pourrait donc s’attendre à des réactions similaires. Mais c’est tout le contraire. En réalité, le film est acclamé par tous. Alors, quelles différences entre ces deux œuvres ? Il y en a très peu.

Les deux personnages étaient initialement représentés comme des personnes blanches. Par conséquent, on aurait pu s’attendre à des réactions similaires à celles suscitées par « La Petite Sirène ». Cependant, cela n’a pas été le cas. Contrairement à de nombreux films précédents, « Spider-Man: Across the Spider-Verse » a été une exception, car il a été bien reçu par le public. Cette réception positive dénote dans un contexte où les représentations de personnages noirs dans la fiction ont souvent été critiquées de manière virulente sur les réseaux sociaux.

Des personnages noirs souvent critiqués

La Reine Charlotte dans la série « Bridgerton », la reine Cléopâtre dans la série documentaire sur Netflix, l’agent 007 dans « Mourir peut attendre », ainsi qu’Aragorn dans l’adaptation de la saga « Le Seigneur des Anneaux » sur Amazon Prime, ont tous été au centre de controverses similaires. Et tous on fait un choix d’acteurs noirs pour incarner des personnages qui étaient initialement perçus comme étant blancs. Ce changement de casting ne suscite des réactions que lorsqu’il est appliqué dans ce sens.

En revanche, de nombreux films, y compris en France, ont vu des personnages initialement noirs être incarnés par des acteurs blancs, sans provoquer de polémique. Ce qui soulève la question du « whitewashing« , un phénomène répandu dans l’audiovisuel. De Gérard Depardieu dans « L’autre Dumas » à Jake Gyllenhaal dans « Prince of Persia », le phénomène ne date pas d’hier.

Une forme de racisme intériorisée

Alors pourquoi ces choix de casting suscitent-ils autant de débats ? Selon Marie-France Malonga, sociologue des médias et spécialiste de la représentation sociale et médiatique des minorités, c’est en grande partie dû aux préjugés et aux héritages racistes de l’époque de la colonisation. Ces habitudes profondément ancrées dans notre société alimentent la controverse lorsque des personnages autrefois représentés de manière exclusive sont réinventés avec plus de diversité. Elle témoigne dans Le Temps :

« Changer l’origine ethnique d’un personnage, c’est-à-dire ne même pas imaginer qu’un acteur issu d’une minorité raciale puisse avoir un rôle, et le faire incarner par un personnage blanc qui va éventuellement s’en donner l’apparence, renvoie au phénomène du blackface et des minstrel shows: des spectacles qui, aux Etats-Unis, reproduisaient la vie des esclaves dans les plantations, de façon grotesque, avec des acteurs blancs qui se grimaient en noir pour les caricaturer »

 

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En résumé, les débats sur la représentation dans le cinéma et les séries sont enflammés. En cause ? Les normes rigides et les stéréotypes prépondérants. Toutefois, certains applaudissent les changements vers une meilleure représentation, comme pour « Spider-Man : Across the Spider-Verse » et « La Petite Sirène » qui a déjà attiré 2,9 millions de fans.

Léa ZJ

Saisons Hanabi : le festival de films japonais est de retour en France

Quelques mois après la dernière édition du festival de films japonais, l’association Hanabi Community annonce le retour des Saisons Hanabi dès le 31 mai 2023 jusqu’au 7 juin pour une nouvelle édition. À cette occasion, sept longs métrages japonais seront diffusés dans plus de deux cents cinémas français.

Les Saisons Hanabi, le plus grand festival de films japonais est revenu en France. 7 films japonais seront projetés dans plus de 200 cinémas français. Crédits : Michael Gaida / Pixabay

Êtes-vous passionné par la culture nippone ? Si oui, alors embarquez pour le Japon grâce à un film japonais par jour avec Les Saisons Hanabi, le plus grand festival de films japonais au monde. Durant cette nouvelle édition, sept longs-métrages japonais seront diffusés dans plus de 200 cinémas en France. « Le concept est simple : un film différent chaque jour de la semaine, agrémenté d’animations thématiques », annoncent les organisateurs.

Les cinémas de France sont libres de choisir leurs dates pendant la saison dédiée pour programmer les projections des films du festival. Des cinémas tels que le Mk2 Bibliothèque, le Pathé Convention, Max Linder Panorama ou l’UGC des Halles, accueillent le festival à Paris pendant cette nouvelle édition.

Rencontre emblématique

Pour la première fois, le festival organisera une rencontre avec le réalisateur japonais Kôji Fukada qui présentera au public son dernier film « Love Life », sélectionné au festival de cinéma Mostra de Venise, et l’un de ses premiers films, « La Comédie humaine », le mercredi 7 juin au cinéma Max Linder Panorama.

D’après les organisateurs du festival, le titre du film est inspiré de la chanson de la chanteuse de jazz et de pop japonaise Akiko Yano et de ses paroles emblématiques : « Quelle que soit la distance qui nous sépare, rien ne peut m’empêcher de t’aimer.« 

Le réalisateur a découvert ce morceau à l’âge de 20 ans et il a été bouleversé par l’oeuvre de la chanteuse. « Akiko Yano n’est pas quelqu’un qui cherche le succès, c’est une musicienne d’une très grande exigence », raconte Kôji Fukada au magazine Troiscouleurs. Il espère que le film sera l’occasion, pour le public français, de découvrir la créativité de la chanteuse. Le film Love Life invite les spectateurs à repenser l’amour, mais aussi l’intimité, la proximité, et la distance.

Tradition de l’Hanabi

L’association Hanabi est portée par des « passionnés » de la culture japonaise depuis 2018. Elle partage au plus grand nombre la culture nippone et ses spécificités. Le nom du festival fait ainsi référence à la tradition du Hanabi, littéralement des « fleurs de feu ». Il s’agit d’un spectacle de feux d’artifice qui se déroule en période estivale au Japon. Au mois de juillet et d’août, au moins 7000 hanabi éclairent le ciel, du nord au sud du pays. Les fusées les plus puissantes peuvent faire plus de deux kilomètres d’envergure.

Anna Vasylenko

 

Économie : vers une dégradation de l’évaluation de la dette ?

L’agence de notation Standard and Poor’s doit délivrer son évaluation de la dette française ce vendredi. Ces notes sont de véritables boussoles pour les investisseurs avides de sécurité financière.

L’agence de notation Standards and Poor’s rend son évaluation sur la dette française ce vendredi 2 juin. (Image libre de droit Pexel)

Ce vendredi 2 juin, la France attend avec anxiété l’avis des agences de notation sur sa capacité à rembourser sa dette dépassant les 3 000 milliards d’euros. Bercy est en ébullition et est suspendu au verdict de l’agence de notation Standard and Poor’s, qui a passé l’économie française au crible, comme Fitch il y a quelques semaines. Le gouvernement, qui comptait alors sur la promulgation de la réforme des retraites pour rassurer les marchés sur la situation financière de la France avait déploré cette « appréciation pessimiste« .

Bruno Le Maire, ministre de l’Économie et des finances, a réagi sur France Inter ce mercredi 31 mai à l’évocation de cette très probable mauvaise nouvelle pour l’économie française, réaffirmant la politique du gouvernement : « Nous serons intransigeants sur l’équilibre de nos finances publiques, sur la réduction de nos déficits et sur l’accélération de la réduction de la dette« .

A quoi servent ces agences ? 

@celsamaster On vous explique l'importance de cette journée pour l'#economie française ! A quoi servent les agences de notation ? Elles doivent noter la #france🇫🇷 ♬ son original – celsamaster

Ce ne sont pas des arbitres, mais bien des évaluateurs des marchés financiers qui mettent des notes allant de AAA+ à D. Elles sont chargées d’évaluer l’ensemble des titres financiers disponibles sur les marchés dont, notamment, les bons du trésor, part de la dette d’un état. Ces notes sont de véritables indications pour les investisseurs du monde entier afin de savoir quel est le risque de défaut par l’émetteur du titre de dette. 

Les banques et les marchés cherchent à savoir si l’Etat peut payer ses factures. Et pour cela comme à l’école, les trois agences américaines Moodys, Fitch et Standard and Poor’s, notent 90 % des titres financiers.

 

Plus les notes mises par les agences de notations sont proches de AAA, plus cet investissement est sûr.

La France mal notée ?

La France devrait voir sa note passer de AA à AA-. C’est donc encore très loin du risque de banqueroute comme à Athènes en 2008 et 2014. La crainte d’être lâché par les marchés financiers est à mesurer.

Les causes de cette dégradation de la note française sont multiples. Fitch pointait du doigt le contexte social et politique en France. Standard and Poors devrait également insister sur le niveau de dette et des déficits et aussi un contexte plus global de hausse des taux d’intérêt en Europe. Peu de conséquences directes sont à attendre mais le couperet reste une mauvaise nouvelle pour l’économie française.

 

Adrien-Guillaume Padovan