Télévision : les séries à ne pas louper cet automne

Cillian Murphy incarne Thomas Shelby (au centre) dans la série Peaky Blinders.
Cillian Murphy incarne Thomas Shelby (au centre) dans la série Peaky Blinders. (source)

#Séries L’automne est là, le vent la pluie, et le froid aussi. C’est donc la période idéale pour vous draper dans votre plaid avec une tasse de thé bien chaud et surtout, devant une bonne série télé. Pour ce faire, voici un petit tour d’horizon des séries qui ont repris ou vont reprendre, pour tout ceux qui se seraient perdus en cours de route.

 

1) Ça commence

Suburra

C’est la série évènement de ce début d’année, produite par le géant Netflix. Elle est inspirée du film du même nom réalisé par Stefano Sollima, sorti en 2015 (lui-même inspiré d’un roman). Au programme : une plongée dans les dessous du pouvoir à Rome, dans le quartier de Suburra connu pour sa mauvaise réputation. La mafia, l’État italien et le Vatican s’affrontent dans un mélange de sexe, drogues et violence (ce qui n’est pas sans rappeler le pitch de Marseille, une autre production de Netflix tourné en France).

La première saison de la série comptera dix épisodes. Le premier a été diffusé le 6 octobre sur la plateforme de streaming. Pour vous mettre l’eau à la bouche, voici la bande-annonce de la saison 1.

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 The Cell

Cette série raconte la vie de Gaspard, un employé d’une compagnie d’assurance à l’existence ennuyeuse, jusqu’au jour où il se retrouve accusé d’un crime qu’il n’a pas commis. Enfermé dans une cellule en compagnie de dangereux criminels il se met à voyager à travers l’espace et le temps !

Le casting de cette production française promet de bons moments de rigolade : Julien Pestel (un habitué des Very Bad Blagues du Palmashow), Jérôme le Banner (hilarant dans Fatal de Michaël Youn), Davy Mourier, Frédérique Bel (méchamment drôle dans Vilaine) et Nicolas Meyrieux ( jeune talent du stand-up) sont réunis dans cette série au scénario improbable mais propice aux rebondissements hilarants. Vous l’avez compris : The Cell va vous faire marrer, et ça a commencé le 5 octobre sur studio 4.

2)  Ça reprend

Narcos

35122468443_3e51cdba7c_zPedro Pascal incarne le rôle de Javier Peña, un agent américain de la lutte anti-drogue. (source)

Au cas où vous n’auriez pas vu Narcos (et pour ne pas vous spoiler), sachez que le très puissant baron de la drogue colombien que nous suivions au début de la série est mort. Mais rien n’est fini pour autant : Si le cartel de Medellín est affaibli, celui de Cali est plus puissant que jamais.

L’intrigue de Narcos se focalise désormais sur la lutte commune de la Colombie et des États-Unis contre les plus puissants narcotrafiquants d’Amérique Latine. Narcos a également le mérite de vous faire travailler votre espagnol tout en expliquant des passages clés de l’Histoire des États-Unis. Si ce n’est pas encore fait, ruez-vous sur cette série passionnante qui entame sa quatrième saison sur Netflix.

Engrenages

Passionnante, addictive, Engrenages est LA série qui fait taire les mauvaises langues sur la qualité supposée moyenne de nos productions nationales (comparées aux séries américaines). Engrenages est saluée en France mais aussi à l’étranger où elle s’exporte et suscite des critiques enthousiastes.

Pour sa sixième saison, la série policière commence fort : un tronc humain est retrouvé dans le 20e arrondissement de Paris. C’est le début d’une longue et complexe enquête pour le personnage principal, la capitaine de police Laure Berthaud (Caroline Proust).

La saison 6 est diffusé depuis mi-septembre sur Canal +.

3)  Attention, ça va reprendre

Peaky Blinders

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Dans les années 1920, après la 1ère Guerre Mondiale, Thomas Shelby (Cillian Murphy) et ses frères sont à la tête du gang des Peaky Blinders, basé à Birmingham. Thomas Shelby gère les affaires d’une main de fer et a implacablement recours à la violence lorsque que cela est nécessaire.

Aucune date précise n’a été donnée pour la sortie de la 4ème saison de Peaky Blinders, mais celle-ci débarquera très certainement à la fin de l’automne, au vu de l’intensification des campagnes publicitaires sur les réseaux sociaux. On a vraiment hâte de retrouver le très (très) beau Thomas Shelby, qui a réussi à s’enrichir et à quitter les banlieues malfamées de Birmingham durant les trois saisons précédentes.

Scandal

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Olivia Pope, le personnage principal de Scandal. (crédits : Disney / ABC Television Group)

Olivia Pope (Kerry Washington) est de retour : nous avions laissé la « gestionnaire de crise » à la fin de la saison 6 sur un immense succès, puisque sa protégée Mellie Grant a été élue présidente des États-Unis. Mais les problèmes ne sont jamais bien loin pour la jeune femme, toujours au centre de complots et des convoitises…

Scandal est repartie pour une 7ème et dernière saison (la production de la série l’a confirmé). Il reste donc une dizaine d’épisodes avant la fin de cette série qui explore les dessous de la politique américaine et ses innombrables secrets inavouables. Si vous aimez les intrigues sombres où les plans sont toujours plus machiavéliques, Scandal est faite pour vous. Trois épisodes ont déjà été diffusés aux États-Unis. Pas de date de diffusion pour la France pour le moment mais cela ne saurait tarder ; il faudra être à l’affût.

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Asmaa Boussaha

Le Grand Veggie de McDonald’s est arrivé

McDonald’s a lancé aujourd’hui en France son premier burger végétarien. Accueilli avec plaisir sur les réseaux sociaux par les adeptes de ce régime alimentaire, pas sûr que ça soir suffisant pour rattraper l’image de la marque.

Il avait été annoncé en grandes pompes : le premier burger végétarien de McDonald’s est arrivé aujourd’hui dans les quelques 1400 restaurants français de la franchise. Le Grand Veggie sera proposé aux clients du géant américain du fast-food jusqu’au 27 novembre, après quoi sa vente sera poursuivie ou arrêtée selon son succès. Ce burger est déjà proposé ailleurs en Europe, notamment en Belgique et en Italie.

McDonald’s diversifie son offre pour s’adapter aux nombreux Français qui adoptent désormais un régime végétarien : on estime aujourd’hui que 3% de la population française est végétarienne et ce chiffre pourrait être amené à augmenter. Malgré un leadership constant dans le domaine des fast food, McDonald’s cherche sans doute à concurrencer les chaines de fast food sains qui ont aujourd’hui pignon sur rue.

Sur Twitter, les internautes ont accueilli le nouveau burger avec plaisir.

Test du 1er burger végétarien de #mcdo en France (dans tous les mcdo dès mardi prochain) : il est incroyablement bon 👌#grandveggie#veggiepic.twitter.com/e6xtgBqUul

— Judith Samama-Patte (@Judith_S_P) October 6, 2017

 

Mais alors qu’y a-t-il dans ce burger végétarien?  Galette panée à base de carottes et de salsifis, choux émincé, tomate, emmental et sauce au pesto rouge…  Autopsie d’un Grand Veggie.

L’intérieur : galettes de légumes et emmental, mélange de chou rouge et blanc, pousses d’épinard et sauce au pesto rouge #grandveggie#mcdopic.twitter.com/t9ecafGUoC

— Judith Samama-Patte (@Judith_S_P) October 6, 2017

 

Et pour peaufiner son coup de communication, McDonald’s assure que tous les ingrédients sont français. Pas sûr que cela suffise à calmer les critiques envers la qualité de la nourriture servie par la franchise.

Antimondialistes, anti « junk-food », antispécistes… McDonald’s cristallise les critiques de nombreux groupes depuis les années 2000, tant sur ses menus, accusés de favoriser l’obésité, que sur le traitement de son personnel.

The Good Food Institute a en tout cas accueilli la nouvelle comme la preuve du changement que connait l’industrie agroalimentaire. « A chaque fois que l’industrie agro-alimentaire vous semble trop grosse pour être changée, rappelez-vous que ceci existe » a tweeté l’institut.

 

Any time you feel like the food system is too big to change, remember this exists. #mcveggie#plantbased#changeclimatechangepic.twitter.com/KiStgjByxz

— Good Food Institute (@GoodFoodInst) January 17, 2017

Clara Charles

Pourquoi Blade Runner est un film culte

Flop retentissant à sa sortie, le long-métrage de Ridley Scott est devenu un classique de la science-fiction. Avant-gardiste, il s’approprie certains codes du cinéma et les modernise, pour devenir lui-même une référence. Sa suite, Blade Runner 2049, trente-cinq ans plus tard, est sur les grands écrans. 

« L’intelligence artificielle pourrait mettre fin à l’humanité« , avertissait l’astrophysicien Stephen Hawking en 2014. Quelques décennies plus tôt sortait Blade Runner, dans lequel des humanoïdes, les « répliquants », se rebellent contre leurs maitres.Tiré du livre Les androïdes rêvent-ils de moutons électriques ?, écrit par le pape de la science-fiction, Philip K. Dick, le film de Ridley Scott s’est imposé comme un classique du genre. Un des rares exemples où l’adaptation égale l’œuvre originale.

Blade Runner a connu le destin de nombreux films qui échouent au box office avant de devenir culte et a même donné lieu à une suite, Blade Runner 2049, réalisé par Denis Villeneuve. Dans l’original, Ridley Scott dépeint un monde sombre et construit un univers dystopique (une contre-utopie) directement inspiré de Metropolis de Fritz Lang, dans lequel la majorité des hommes sont cloîtrés et surveillés par une machine monstrueuse. La technologie n’est plus au service de l’humanité, elle l’asservit.

Cette idée novatrice en 1927, Ridley Scott la réactualise pour faire de Blade Runner un pionnier du cyberpunk, ce sous-genre de la science-fiction où les évolutions technologiques provoquent les bouleversements de la société. La ville de Blade Runner, imaginée par le designer Syd Mead, évoque un Los Angeles défiguré, plongé dans le noir et dans la fumée, sur lequel le jour ne se lève jamais. Une cité mille fois plus cauchemardesque que Gotham City.

La ville est constamment plongée dans le noir (c) capture d'écran Youtube
La ville est constamment plongée dans le noir
(c) capture d’écran Youtube

L’invention du néo-noir

« Blade Runner a su insuffler quelque chose de nouveau dans l’imaginaire de la science-fiction, d’où le terme de ‘dark’ science-fiction qui fait appel à la dystopie« , explique Quentin Billet-Garin, étudiant en cinéma. Un genre qui va faire des émules. Minority Report de Steven Spielberg ou Le Cinquième Element de Luc Besson s’inspirent du monde inquiétant mis en image par le réalisateur britannique.

L’esthétique de Blade Runner est une pièce centrale de l’histoire. L’atmosphère froide, renvoyée par les éclairages artificiels, ainsi que les costumes créés par Jean-Paul Gaultier ont inspiré la mode des années 90. « Son style unique en fait un film culte, confirme Selim Derkaoui, étudiant. Il y a une ambiance crépusculaire, de longues scènes musicales contemplatives mais sans jamais en faire trop ». 

L’univers futuriste enrobe une histoire inspirée du film noir hollywoodien des années 1940 et 1950. Il y a l’amour impossible entre un homme mi dur-mi tendre, l’inspecteur Deckard interprété par Harrison Ford, et une femme brune mystérieuse et vulnérable, Rachel, jouée par Mary Sean Young. Il y a des hors-la-lois (les répliquants rebelles) pourchassés par le héros… les éléments du registre du film noir sont présents et le tout accouche d’un nouveau genre : le néo-noir.

 

Anaïs Robert

Star Wars VIII : une réservation en plusieurs épisodes

Capture d'écran de la bande annonce officielle du film "Star Wars VIII : Les Derniers Jedi"
Capture d’écran de la bande annonce officielle du film « Star Wars VIII : Les Derniers Jedi »

 

À partir du 13 décembre, le huitième opus de la saga Star Wars arrive dans les salles de cinéma françaises. Pour éviter la cohue parmi les millions de fans qui voudront voir le film dès les premiers jours, des réservations sont disponibles à partir de ce mardi 10 octobre. Et cette fois, les distributeurs sont déterminés à faire mieux que les années précédentes.

Une bande-annonce de 2 minutes 30, une nouvelle affiche, et surtout… l’ouverture des réservations. La journée du 10 octobre est riche en émotions pour les fans de la saga Star Wars. Alors que le prochain film sortira le 13 décembre en France (en avant-première mondiale), les plus pressés peuvent déjà réserver leurs places pour ce nouvel épisode titré Les Derniers Jedi. Afin que l’organisation soit la plus fluide possible, les distributeurs ont mis en place une réservation en plusieurs étapes.

Kylo3
Capture d’écran de la bande annonce officielle de « Star Wars VIII :Les Derniers Jedi »

Des réservations en deux étapes

Depuis la réveil de la saga sur les grands écrans, la cohue est au rendez-vous. Pour le septième volet sorti en 2015, Le Réveil de la force, 10 millions de spectateurs s’étaient rués dans les salles françaises. 123 000 billets avaient été vendus dès les trois premiers jours de pré-vente. Dans certains cinéma, les spectateurs avaient dû patienter plus d’une semaine avant de voir le film, car les séances étaient toutes complètes. Les sites de réservation, en France mais aussi aux Etats-Unis ou en Grande-Bretagne avaient été saturés.

Cette année, les distributeurs ont pris les devants en mettant en place un système de réservation inédit en France. Les projections en Imax, 3D, 4DX ou ICE (tous très demandés pour les films de la saga les deux dernières années) seront ouvertes à la réservation dès ce mardi. Pour les séances « classiques » en 2D, il faudra patienter jusqu’au dimanche 15 novembre. « Très peu de salles sont concernées par ces premières réservations, cela engendre un sentiment d’urgence » raconte Adrien Belasel, rédacteur pour Star Wars Universe, un site dédié aux fans de la saga de George Lucas.

Capture d'écran du site starwars.fr
Capture d’écran du site starwars.fr

Une communauté de fans impatiente et réactive

Cette ouverture en deux étapes doit permettre une meilleure gestion du flux sur le site starwars.fr. Dans une interview accordée au Parisien, Frédéric Monnereau, directeur studio de Walt Disney France, en charge de la distribution des films résume la stratégie adoptée : « À film exceptionnel, dispositif exceptionnel. En 2015, nous avions constaté que 80 % de ceux qui avaient réservé avaient choisi de le faire dans des salles premium, pour voir le film en 3D ou en Imax. Pour ce nouvel épisode, nous avons donc imaginé un système progressif. »

Les organisateurs espèrent ainsi pouvoir ouvrir de nouvelles salles en fonction de la demande et satisfaire tous les fans. Adrien Belasel, qui, de par son activité sur le site Star Wars Universe, se tient au cœur de la communauté de fans, l’assure : « les plus grands fans ont déjà pris leurs places le matin de l’ouverture des pré-ventes. Ils l’ont annoncé fièrement sur les réseaux sociaux ! Les producteurs ont bien fait leur coup. L’affiche et la bande annonce sorties juste avant les pré-ventes ont vraiment emballé le public. »

Capture d'écran de la bande annonce officielle "Star Wars 8 : les derniers jedi"
Capture d’écran de la bande annonce officielle « Star Wars VIII : Les Derniers Jedi »

Un nouvel espoir

Cet empressement prouve – si c’était nécessaire – que la recette galactique fonctionne toujours très bien. D’ailleurs l’enthousiasme des fans n’est pas près de retomber, puisque trois autres films liés à l’univers de la saga doivent encore sortir jusqu’en 2020.

Pour autant, les fans restent exigeants. Certains attendent beaucoup du film à venir. « L’épisode VII était une demi-déception, explique Adrien Belasel, certains ont critiqué un scénario peu original et des décors décevants. Les fans attendent beaucoup du nouvel opus sur ces deux points. Personnellement, j’attends aussi de voir de quoi est capable ce nouveau réalisateur, Rian Craig Johnson. Il n’a pas encore réalisé de films de cette ampleur. »

En attenant la date fatidique, les plus impatients pourront toujours regarder en boucle la bande annonce, déjà analysée en détails par les sites spécialisés.

 

Louise Boutard