Le secteur de l’e-sport bat des records économiques

Encore à la recherche d’un système économique viable, l’e-sport constitue déjà une industrie très rentable. Crédit photo : BagoGames

Secteur en plein essor, l’e-sport, représentait en 2018 un marché de plus de 2 millions de pratiquants dans l’hexagone, pour environ 5 millions de spectateurs. Au niveau mondial, on comptait près de 17 400 joueurs professionnels actifs en 2017, contre 8000 en 2014.

Le baromètre France Esports estime que l’e-sport représente 1.2 % des revenus générés au total par l’industrie du jeu vidéo. Un pourcentage suffisant pour affoler les compteurs depuis bientôt une dizaine d’année, avec des investissements croissants et des gains de plus en plus importants lors des compétitions internationales.

 

« Vers 3,5 milliards d’euros de revenus en 2022 »

Le dynamisme du secteur s’explique par des investissements massifs de la part de marques extérieures. L’année 2017 a marqué un nouveau record avec 1,8 milliards de dollars investis dans le milieu. Les dotations distribuées aux compétiteurs s’élevaient quant à elles à 113 millions de dollars au total, soit plus de 10 fois la somme distribuée en 2011. Les prévisions estiment que d’ici 2022, les revenus du secteur pourraient dépasser les 3,5 milliards d’euros.

Pour assurer la croissance de ces revenus, les éditeurs conçoivent leurs jeux pour qu’ils puissent être pratiqués sur la scène e-sport et évoluer régulièrement afin de rallonger leur cycle de vie de plusieurs années. Overwatch, jeu développé par Activision Blizzard, compte ainsi 12 franchises créées sur le modèle du sport américain. Chaque franchise a coûté près de 20 millions de dollars à ses propriétaires. De son côté, Epic Games, le développeur de Fortnite, a annoncé vouloir injecter environ 100 millions de dollars dans les récompenses destinées aux joueurs. « Les investissements ne sont pas les mêmes sur chaque jeu et en fonction des marques. Certaines souhaitent vraiment développer leur activité dans l’e-sport. Sur FIFA par exemple, l’éditeur met peu de moyens pour cela. La décision finale repose uniquement sur l’éditeur du jeu », résume Samuel Benitah, directeur de la branche e-sport chez Prism Paris, une agence de marketing.

Valentin Berg

L’écologie, thème central des élections européennes

A l’approche des élections, qui auront lieu en France le dimanche 26 mai, nous avons étudié les propositions des 34 listes en matière d’écologie et d’environnement. Alors que l’Europe a épuisé vendredi 10 mai toutes les ressources que la nature peut lui offrir en une année, tous les partis – ou presque – ont fait de ce thème une priorité.
La campagne pour les élections européennes a été lancée lundi. / Crédit : Flickr

Réchauffement climatique, pollution de l’air et des océans, émissions de CO2, dégradation de la biodiversité… La planète va mal et les scientifiques s’en inquiètent. En septembre 2018, plusieurs d’entre eux ont lancé un appel à agir rapidement pour préserver l’environnement. Dans le cadre des élections européennes, nous avons épluché les propositions des 34 listes en matière d’écologie. Voici les principales mesures que nous avons retenues.

  • Bannir le plastique

C’est un véritable fléau pour la planète. Le continent plastique, situé dans le Pacifique, comporte 80 000 tonnes de déchets et fait trois fois la taille de la France. Les partis politiques en sont conscients et prévoient une série de mesures pour ne plus avoir recours à cette matière  de plus en plus décriée. L’Union des démocrates et indépendants (UDI) veut lancer une « croisade verte » contre le plastique, en proposant un traité international pour fixer des règles et pour que l’Union européenne recycle 70% du plastique qu’elle produit d’ici 2030. La République en Marche (LREM) veut interdire le plastique non recyclable d’ici 2025, et l’arrêt des sacs à usage unique est défendu par l’Union des démocrates musulmans français. Quant à Europe-Écologie-Les-Verts (EELV), ils prônent le zéro plastique, sans toutefois donner de calendrier.

  • Favoriser le bio

L’agriculture biologique est souvent mentionnée dans les programmes des candidats. Le parti qui apporte le plus de réponses précises sur cette question est Génération.s. Le mouvement de Benoît Hamon propose de créer un bouclier bio « pour sauver notre alimentation et nos agriculteurs« . Une nouvelle politique agricole commune (PAC) qui serait financée par la taxation des importations hors UE de produits alimentaires non biologiques. Les autres mesures consistent à soutenir la diversification des installations agricoles et les petits producteurs à travers un régime d’aide redistributif. La France insoumise (LFI) indique vouloir atteindre 100% d’alimentation bio, mais ne précise pas comment ni quand. Les écologistes de EELV veulent une agriculture 100% bio mais de manière graduelle, avec une première échéance à 30% en 2025. Le parti des moins de 30 ans, Allons enfants, prévoit 50% d’alimentation durable labellisée bio dans les restaurants collectifs.

  • Interdire les perturbateurs endocriniens

Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), un perturbateur endocrinien est une substance qui altère les fonctions du système endocrinien, et de ce fait induit des effets néfastes dans un organisme intact, chez sa progéniture ou au sein de sous-populations. En d’autres termes, c’est une molécule qui mime, bloque ou modifie l’action d’une hormone et perturbe le fonctionnement normal d’un organisme. Génération.s veut  »réduire les émissions de polluants dans l’air et nos assiettes ». Ces émissions entraînent des maladies respiratoires et cardio-vasculaires. Il souhaite donc interdire les perturbateurs endocriniens car ils empoisonnent les corps, l’eau et les aliments. L’Union des démocrates musulmans français préconise un principe de précaution et veut ficher les substances suspectées, présumées ou avérées.

  • Favoriser les circuits courts

Le libéralisme est remis en question par plusieurs candidats, qui estiment que ce modèle économique accentue la dégradation de l’environnement. C’est pourquoi Les Patriotes ou le Rassemblement national (RN) proposent de favoriser le local, les circuits courts, et de mettre fin aux accords de libre-échange du type TAFTA ou CETA. Génération.s voudrait arrêter les traités de libre-échange. « Nous refusons que les produits importés en Europe détruisent l’environnement au nom du moindre coût« , peut-on lire dans leur profession de foi. L’UDI ne veut pas de deals commerciaux « avec ceux qui ne respectent pas l’Accord de Paris« . En outre, ils voudraient mettre en place un règlement européen qui empêche l’importation d’aliments traités avec des molécules interdites en Europe. Le Rassemblement national veut quant à lui surtaxer  »les importations mondialisées anti-écologiques », et instaurer le  »juste échange » pour stopper  »la concurrence déloyale ».

  • Développer les énergies renouvelables

Les plans d’investissement sont nombreux pour passer aux énergies renouvelables. Génération.s propose par exemple un Green New Deal, un plan de 500 milliards par an. Objectif : libérer l’Europe des énergies fossiles et nucléaires, et atteindre le zéro carbone en 2050. L’UDI voudrait mettre en place un livret E environnemental pour financer les grands projets d’avenir et faire de l’Europe un leader mondial des transports à l’hydrogène, notamment pour les bateaux et les avions. La recherche doit permettre de trouver des produits de substitution au glyphosate et au cuivre. La liste LREM veut faire de l’Union européenne « une puissance verte » en déboursant 1000 milliards d’euros d’ici 2024. La France insoumise a promis 100% d’énergies renouvelables en 2050. Allons enfants souhaite réduire la dépendance au nucléaire, et le Parti fédéraliste européen a pour ambition de déployer les énergies à basse émission de carbone. Enfin, l’UDMF souhaite développer les panneaux solaires, l’isolation des constructions, la gratuité des transports et l’abandon du diesel.

Pour mieux comprendre, voici notre infographie interactive :

Alexandre Cool et Bertille Van Elslande

Quand le cannabis se livre à domicile

Le business de la vente de drogue évolue avec son temps : promotions pour les clients fidèles, livraison à domicile via Internet, centrales d’appel pour répartir les livreurs… Ces nouvelles pratiques facilitent les transactions entre consommateurs et dealers, et compliquent le travail de la police.
Selon l’Observatoire français des drogues et des toxicomanies, 44,8 % des Français ont déjà consommé du cannabis au cours de leur vie. / Crédits : pixabay

Lorsque Benjamin*, 23 ans, emménage à Paris, il commence à se rendre dans un “four” à Gallieni, terminus de la ligne trois, où le commerce de cannabis se fait à ciel ouvert. Consommateur quotidien, il s’y rend régulièrement, jusqu’à ce qu’il se fasse attraper par la police : “ils m’ont dit que s’ils me revoyaient à Gallieni j’aurais un casier et une amende, donc j’évite d’y retourner” explique-t-il. Dans la loi française, l’usage de drogue, quelle qu’elle soit, est en effet puni d’un an de prison et 3 750 euros d’amende. Dans les faits, les consommateurs sont souvent condamnés à des peines alternatives : stages de sensibilisation, suivi thérapeutique, travail d’intérêt général… Mais depuis l’année dernière, les consommateurs pris sur le fait risquent une amende forfaitaire de 200 euros.

Pour prendre le moins de risques possible, Benjamin décide de se tourner vers une méthode “plus pratique” et plus discrète. Quand il veut se fournir, il envoie un message banal au numéro d’un dealer qu’il connaît, pour lui demander s’il est disponible “pour aller boire un verre”, avec l’adresse où il souhaite le retrouver. Entre “20 minutes et une ou deux heures plus tard”, une voiture vient le chercher en bas de chez lui, comme s’il prenait le taxi. Une fois dans la voiture, “il me demande ce que je veux, on fait l’échange tranquillement, on discute un peu et il me re-dépose devant chez moi, tout simplement” déclare Benjamin.

Une entreprise presque comme les autres

Le système est extrêmement rodé : “c’est une tour de contrôle le truc, le type est dans son appart et il envoie ses employés faire les livraisons. Ce sont souvent des filles parce qu’elles ont moins de chance de se faire attraper par les flics” raconte Tomàs, 23 ans, consommateur régulier. Souvent, la personne qui est contactée par le client n’est pas la même que celle qui effectue la livraison.

C’est ce que confirme Ouss, parisien de 23 ans. Après un BTS management il commence à dealer. « Je fais les livraisons, mais je ne suis jamais en contact direct avec les clients. Je reçois l’adresse par téléphone et quand j’y suis je préviens mon collègue qui contacte le client” explique Ouss. Ce collègue, il ne l’a jamais vu. La seule personne du réseau qu’il rencontre régulièrement, c’est celui qui le fournit en marchandise. Il lui remet une “recharge” qui doit lui tenir toute la journée. Sa tournée peut alors commencer.

Ouss travaille dix heures par jour, tous les jours, pour un salaire allant de 4 000 à 5 000 euros par mois. Il préfère la vente à domicile parce qu’il en profite pour découvrir Paris dit-il. Quand il fait ses livraisons, il prend les transports en commun “c’est plus lent, mais beaucoup plus fiable” s’exclame-t-il.

 

Conversation avec Ouss, dealer parisien de 23 ans. / Crédits : captures d’écran

 

Pour les clients, plus besoin de se déplacer, “c’est comme n’importe quel produit qu’on peut commander sur Internet. Aujourd’hui même les piétons peuvent faire leurs courses sur un drive et aller chercher leur commande directement en magasin” estime Adrien*, 23 ans, consommateur occasionnel. Le trafic de stupéfiants vit avec son temps. De véritables techniques marketing sont mises en place par les vendeurs : “quand tu passes le numéro à quelqu’un, après avoir demandé si tu avais le droit, tu as un sachet gratuit, parce que tu leur amènes de nouveaux clients” raconte Benjamin. La fidélité est également récompensée et il y a régulièrement des promotions : un sachet offert pour deux sachets achetés, presque comme n’importe quelle enseigne de grande distribution.

Inconvénient pour les clients, ils sont obligés d’acheter de plus grosses quantités. “Ce n’est pas forcément plus cher que dans un four, mais tu es obligé de prendre un minimum (autour de 50 euros) pour qu’il ne se déplace pas pour rien.” témoigne Adrien. Par ailleurs, dans la rue, le client n’est pas à l’abri de mauvaises surprises : qualité aléatoire, fournisseurs qui changent souvent… “Et tu n’as pas vraiment le temps de regarder ce qu’on te donne, donc tu te fais plus facilement avoir” ajoute Benjamin.

Le « deepweb », allié des consommateurs ?

Mais la commande par téléphone n’est pas la seule manière de se faire livrer à domicile. Nombre de consommateurs passent par le darknet, aussi connu sous le nom de deepweb, pour acheter de la drogue. Via le navigateur Tor, les utilisateurs ont accès au “hiddenwiki”, le Wikipédia du darknet. Celui-ci recense une quantité colossale de sites qui mettent en vente tous types de drogues, mais aussi des faux-billets, faux-papiers, ou des armes… Parmi tous ces liens, Tim, 23 ans, étudiant en école d’informatique et consommateur régulier, sélectionne un site francophone qui vend du cannabis. Pour payer en ligne sur le darknet, il faut d’abord convertir ses euros en crypto-monnaie. Les tarifs sont souvent indiqués en bitcoins ou en ethereum. Après tout ce processus, Tim commande 150 euros de cannabis… Mais son colis n’arrivera jamais.

Une mauvaise expérience qui ne le décourage pas pour autant puisque Tim assure qu’il renouvellera l’expérience. Il estime que le cannabis qu’il peut trouver à Paris n’est “pas le meilleur” et préfère “payer peut-être un peu plus cher, mais pour quelque chose d’un peu plus pur, qui ne soit pas coupé à n’importe quoi”. La prochaine fois qu’il passera commande sur Tor, il choisira un “plus gros site” sur lesquels les vendeurs ont des notes et des commentaires. “Un peu comme un vendeur sur Amazon : plus il est bien noté, plus il aura des clients et plus tu peux être sûr qu’il est fiable” explique-t-il.

Outre la qualité des produits, il pense aussi que le risque de se faire arrêter est minime. “Le meilleur truc à faire c’est prendre une boite postale, pour ne pas lier la commande à son domicile, et “blender” la crypto-monnaie pour qu’on ne puisse pas la tracer. En plus, les produits sont sous vide, dans des emballages normaux, donc ils ont peu de chance d’être attrapés par la douane”. Pourtant, “les douanes font beaucoup de saisies, notamment quand la drogue transite dans de gros aéroports tels que Roissy” déclare Bruno Cossin de l’intersyndicale UNSA police. Un perpétuel jeu du chat et de la souris se livre entre policiers, dealers et consommateurs.

*pour préserver leur anonymat, les prénoms ont été modifiés

Iris Tréhin

Procès Balkany : le maire de Levallois face aux faits

Exit les questions de forme, place au fond. Après avoir étudié et rejeté les demandes de nullité et de jonction des différents volets (fraude fiscale et blanchiment) mardi en début d’après-midi, la 32e Chambre correctionnelle a ouvert les débats sur le fond de l’affaire.
Le maire de Levallois et son avocat Éric Dupond-Moretti arrivent pour le deuxième jour d’audience. – Photo : Yann Haefele

Ce que nous comprenons, c’est que Monsieur et Madame Balkany ne veulent pas être jugé trop vite”, soupçonne l’avocat de la partie civile. Représentant l’Etat et le fisc, il résume ainsi le début de cette journée d’audience, consacrée à des questions de procédure. Inlassablement, les avocats de la défense, Éric Dupond-Morreti et Pierre-Olivier Sur, auront tenté d’obtenir la nullité de l’ordonnance de renvoi du couple devant la justice ainsi que celle de la citation à comparaître. Sans succès.

Dans une salle d’audience plus clairsemée que la veille, les ténors du barreau formulent des demandes en nullité, derrière Patrick Balkany. Le regard vague, ce dernier ne s’anime que pour laisser échapper un grognement désapprobateur ou échanger quelques murmures avec son avocat, Me Dupond-Morreti.

“Balkany n’est pas au-dessus des lois, mais il n’est pas en-dessous non plus”

Pour tenter d’obtenir le renvoi, la défense essaie de souligner ce qu’elle considère comme des irrégularités. “Balkany n’est pas au-dessus des lois, mais il n’est pas en-dessous non plus”, martèle Me Dupond-Morreti. Confusion des dossiers, absence d’éléments à décharge dans l’ordonnance de renvoi et citation à comparaître pour le 13 mai pour l’ensemble de l’affaire (alors que le blanchiment ne sera jugé qu’à partir du 20 mai)… : les arguments de la défense n’auront pas convaincu les magistrats.

Tant pis pour Me Dupond-Morreti, qui se dit “ulcéré” par ce qu’il considère être des irrégularités. “C’est singulier au sens premier du terme, s’indigne-t-il, et je pèse mes mots. Il m’en viendrait d’autres mais je ne les prononcerai pas ici.

En matière de fraude fiscale, le couple est accusé d’avoir minoré ses déclarations de revenus au titre de l’impôt sur la fortune, ainsi que celles sur le revenu, entre 2009 et 2015. Celles-ci ne correspondraient pas à ses possessions immobilières et son train de vie, détaillés par le président du tribunal dans un long et laborieux exposé des faits.

La lecture du témoignage de nombreux employés des Balkany, ainsi que de celui de commerçants locaux, met en lumière une préférence marquée du couple pour les paiements en liquide. “Il ne faut jamais utiliser de cartes bancaires, on peut nous traquer”, aurait expliqué le maire de Levallois-Perret à une de ses employées de maison.

Des billets de 500 euros retrouvés dans un costume

Le gérant d’un pressing raconte lui aux enquêteurs avoir découvert sept billets de 500 euros dans la poche d’un costume déposé par Patrick Balkany. Les billets violets, un mode de paiement habituel pour le couple qui rémunérerait une partie de son personnel en espèces.

Quant à la question des biens immobiliers que posséderait le duo d’élus, le Président détaille des montages complexes visant à en brouiller la propriété. Notamment des sociétés basées au Liechtenstein et en Suisse, propriétaires de certains de leurs biens – y compris la fameuse villa Pamplemousse de Saint-Martin – et dont la principale bénéficiaire serait Isabelle Balkany.

En dissimulant ces biens, le couple aurait diminué ses déclarations à l’administration fiscale et n’aurait donc pas été imposé comme il aurait dû l’être.

Après plus d’une heure et demi d’exposé des faits, Me Dupond-Morreti interrompt, furibond, la lecture du Président. Il s’insurge contre un long exposé “à charge”, contre son client. “Est-ce que vous trouvez que c’est loyal ?”, rugit-il, remettant en cause le respect du contradictoire. Le magistrat lui demande de ne pas l’interrompre avant de reprendre son énoncé.

Il est 17h30 environ quand Patrick Balkany est enfin appelé à la barre pour s’exprimer. Après une remise en cause de l’exposé des faits par le Président qu’il juge incomplet, il entame la lecture de deux lettres écrites par son épouse. Se tournant successivement vers les magistrats et les journalistes, il dénonce ce qu’il considère comme des violations du secret de l’instruction et un « acharnement médiatique« . 

L’audience reprendra mercredi à 13h30 avec l’interrogatoire de Patrick Balkany. Exercer son droit au silence ? « Sûrement pas !« , rétorque-t-il aux magistrats.

Blandine Pied