Stalingrad: le démantèlement du camp en images

3 800 réfugiés ont été évacué ce matin du camp de Stalingrad-Jaurès au nord-est de Paris. Quatre-vingts autocars ont défilé sur l’avenue de Flandres pour emmener avec eux les migrants venus de Syrie, d’Érythrée, du Sud-Soudan ou encore d’Afghanistan. Principalement des hommes, mais aussi quelques familles seront relogées dans des centres d’accueils répartis dans toute l’Ile de France.
Texte et photos: Victor Bergeon

Pour en savoir plus: http://celsalab.fr/2016/11/04/camp-de-stalingrad-3-800-migrants-evacues-ce-matin/

 

Le PCF derrière Mélenchon pour la présidentielle

Pierre Laurent, secrétaire national du PCF, s’est exprimé en faveur d’un soutien de son parti envers Jean-Luc Mélenchon, en dépit de réserves vis-à-vis du candidat.

Les jours à venir vont être importants pour le Parti Communiste Français, qui doit décider de la ligne à suivre pour la présidentielle de 2017. Samedi 5 novembre aura lieu la conférence annuelle du parti : Pierre Laurent, son secrétaire national, a d’ores et déjà annoncé ce vendredi 4 novembre qu’il profiterait de celle-ci pour apporter son soutien à Jean-Luc Mélenchon.

Ce soutien exprimé à l’ex-candidat du Front de gauche peut surprendre : en février, le PCF regrettait et critiquait la « candidature en solo » de Jean-Luc Mélenchon. Olivier Dartigolles, porte-parole du parti communiste, rappelait ainsi « la nécessité d’une démarche collective et ouverte ».

Mais aujourd’hui les soutiens à Jean-Luc Mélenchon se multiplient dans les rangs du PCF. Parmi eux, le maire de Nanterre, Patrick Jarry, ou le maire-adjoint de Saint-Denis, Stéphane Peu. Dans les sondages, Jean-Luc Mélenchon se voit créditer d’environ 14% des intentions de vote au premier tour de la présidentielle (soit plus que les 11% qu’il avait obtenus en 2012).

Samedi, les instances du PCF devront se prononcer en faveur de ce soutien ou non, l’autre option consistant en une candidature communiste en 2017. Pierre Laurent affirme toutefois que le parti gardera dans tous les cas son « autonomie d’initiative et de parole ».

Fin novembre, les 50.000 adhérents du PCF devront ensuite valider le vote de la conférence nationale.

R.D.

Présidentielle américaine : Clinton et Trump mobilisent tous leurs atouts pour le dernier week-end de campagne

C’est la dernière ligne droite de la campagne présidentielle américaine, et pourtant l’issue du scrutin de mardi prochain est toujours extrêmement incertaine. Dans six États, l’écart entre les Hillary Clinton et Donald Trump se situe dans la marge d’erreur : la Floride, la Caroline du Nord, l’Iowa, le Nevada, le Colorado, le New Hampshire. Les deux candidats concentrent leurs efforts dans les fameux « états indécis » – « swing states » en anglais. Ce sont ceux qui, dans l’histoire politique américaine, ne sont pas solidement acquis au camp démocrate ni au parti républicain, et qui scellent donc l’issue du vote.

Les deux candidats ont passé la soirée de vendredi en Caroline du Nord, où ils ont atterri quasi simultanément. Ils ont prononcé un discours à la même heure, à 50 km de distance l’un de l’autre.

 

Des invités influents

Hillary Clinton veut mobiliser les Noirs, les Hispaniques et les jeunes. Pour cela, elle notamment a fait appel au chanteur de hip-hop Pharrell Williams, qui a participé à son meeting de jeudi. Son ancien rival Bernie Sanders ainsi que Michelle et Barack Obama, très populaires auprès de ces communautés, étaient aussi présents sur scène. Le couple présidentiel s’affichera aux côtés d’Hillary Clinton lundi, à la veille du scrutin, lors d’un grand meeting à Philadelphie.

De son côté, Donald Trump a fait appel à son épouse Melania pour adoucir son image. Vêtue d’une robe rose sage, elle s’est posée en avocate des « valeurs américaines, gentillesse, honnêteté, respect, compassion, générosité ». Un vocabulaire qui contraste radicalement avec celui auquel nous a habitué son mari. Ce dernier est bien déterminé à éviter les scandales jusqu’au jour de l’élection. Mercredi, lors d’un discours, il s’est adressé à lui-même à voix haute : « Gentil et calme. N’est-ce pas ? Reste concentré, Donald, reste concentré. Pas de digressions, pas d’excès ».

Au cours du week-end, les deux candidats resteront concentrés sur les « swing states », avec jusqu’à trois déplacements par jour. Ils sont conscients que de nombreux électeurs américains restent à convaincre de fixer leur intention de vote, et même se se déplacer aux le jour de l’élection.

 

Célia Laborie

A Stalingrad, les réfugiés contents de plier bagage

Un dispositif exceptionnel a été mis en place à 5h ce vendredi matin autour des presque 4000 réfugiés du camp de Stalingrad-Jaurès. Les forces de polices ont bouclé l’ensemble de la zone afin de procéder au démantèlement et à l’évacuation qui s’est déroulée dans le calme.

Les réfugiés attendent de monter dans les cars. Destination inconnue… Victor Bergeon

« Sit down… sit Down! » hurle un agent de police au mégaphone devant plusieurs centaines de migrants amassés sur l’Avenue de Flandres dans le nord-est de Paris. Les forces de l’ordre forment un cordon compacte et laissent passer les réfugiés au compte goutte vers les quelque quatre-vingts autocars qui ont défilé vendredi matin aux abords du camp.

Les 3 800 migrants de Stalingrad viennent de Syrie, d’Érythrée, d’Afghanistan et du Soudan. A l’aube ils ont été délogés de leur campement de fortune en vue d’une intégration dans des centres d’accueils de la région parisienne. Principalement des hommes adultes, un certain nombre de familles ont aussi été évacuées. Malgré la pluie et l’attente, ils sont nombreux à monter dans les cars avec le sourire. « J’ai passé trois semaines ici, je suis vraiment content de partir » explique un jeune afghan de 28 ans. Dans l’urgence, ils laissent parfois derrière eux vêtements et effets personnels.

Victor Bergeon
Un migrant est extirpé de la foule. il va rejoindre son bus qui l’emmènera dans un centre d’accueil de la région parisienne. Victor Bergeon

Près de 600 policiers étaient présents sur place depuis 5h du matin. L’évacuation du camp s’est globalement déroulée dans le calme. Le boulevard de Flandres et les abords des stations Jaurès et Stalingrad ont été fermées jusqu’en début d’après midi.
Des associations étaient aussi sur place pour replier les tentes après le départ des migrants : « Tout ce qui reste sur la voie sera détruit par les équipes de nettoyage. On récupère le maximum pour les prochains arrivants » explique une bénévole.

Le démantèlement de ce camp a été tenté à plusieurs reprises au cours de ces derniers mois, mais jamais l’évacuation n’a été réalisée dans une telle ampleur. Une fois les réfugiés partis, les équipes de nettoyage s’appliquent à nettoyer les zones évacuées.

Les commerçants du quartier se disent satisfait du démantèlement du camp même si certains admettent s’inquiéter de nouvelles arrivées: « Le camp a été évacué à plusieurs reprises, mais les migrants reviennent » explique Lounès gérant du café Côté Canal. « Qu’il parte de ce camp c’est une bonne chose » explique Eric, un riverain, « mais il faut espérer qu’il soit encadrés dans de bonnes structures, pérennes, avec des gens compétents pour les accompagner ». Difficile aujourd’hui de savoir avec certitude quel sera l’avenir de ces réfugiés.

 

Pour plus de photos: http://celsalab.fr/2016/11/04/le-camp-de-stalingrad-demantele/