Affaire Pénélope : Fillon porte plainte contre le Canard enchaîné

François Fillon, le candidat déchu à l’élection présidentielle, a déposé plainte contre Le Canard enchaîné concernant les emplois fictifs présumés de sa famille, a indiqué ce mardi son entourage. Le candidat républicain accuse Le Canard enchaîné d’avoir propagé des « fausses nouvelles » ayant eu pour effet de « détourner » les suffrages. Cette annonce anticipe la une de l’hebdomadaire satirique, qui devait annoncer le dépôt de la plainte et qui sera publiée dans son édition de mercredi. L’hebdomadaire indique que l’un de ses rédacteurs en chef et un journaliste seront entendus par la police le 11 mai dans le cadre de cette plainte.

Fin janvier, Le Canard enchaîné avait publié une séries d’articles qui affirmaient que Pénélope Fillon avait été rémunérée pendant plusieurs années comme attachée parlementaire auprès de son mari ou de son suppléant. La justice, qui s’est saisie du dossier, a soupçonné qu’il s’agissait d’emplois fictifs, et a mis le couple en examen fin mars pour « détournement de fonds publics ».

Dorine Goth

Augmentation du tarif des généralistes : la mesure ne satisfait pas les intéressés

Plaque de médecin généraliste, Crédits : Julien Percheron
Plaque de médecin généraliste, Crédits : Julien Percheron

 

Depuis le 1er mai, consulter son médecin généraliste coûte 25 euros et non plus 23. Cette revalorisation de deux euros de leur tarif de base est destinée à rendre plus attractive la profession auprès des étudiants en médecine. Il s’agit aussi de lutter contre les déserts médicaux. 

Cela fait six ans que les médecins généralistes l’attendaient. Depuis le 1er mai, le tarif de base de leur consultation a augmenté de deux euros. « On a enfin rattrapé une partie du retard lié à l’inflation« , salue le docteur David Calmes, membre du syndicat des Médecins généralistes de France (MGF). Une revalorisation davantage perçue comme une remise à niveau qu’une véritable augmentation. « Contrairement à nos tarifs, le coût de la vie et du travail n’ont pas arrêté de grimper« , souligne Stéphane Journeau, médecin dans la commune de Verson en Haute-Normandie. Celle-ci n’affecte pas les 95% de Français détenteurs de mutuels. « Le coût n’est pas ce qui fait obstacle pour accéder aux soins« , poursuit Stéphane Journeau.

Les praticiens évoquent des patients plutôt compréhensifs. « On ne valorise pas assez leur travail alors qu’ils font des études très longues et qu’on leur confie notre santé« , plaide Nicole Fighiera, habitante de Levallois-Perret (Hauts-de-Seine). Ces deux euros de plus, elle est prête à les avancer mais à une condition. « Il faut une vraie consultation, pas juste passer 10 minutes dans leur cabinet« , poursuit-elle. Rythme de travail intense, emploi du temps surchargé… Les médecins généralistes déplorent devoir enchaîner les consultations pour rentrer dans leur frais. « Le seul moyen pour eux de rentabiliser leur activité est de faire de l’abattage, soit recevoir 30 à 40 patients par jour« , assène David Eiss, médecin spécialiste à l’hôpital américain de Neuilly-sur-Seine.

La désertification médicale s’aggrave

La mise à niveau des tarifs de base avec ceux des praticiens spécialistes est la mesure principale de cette nouvelle convention tarifaire signée entre l’Assurance maladie et les médecins généralistes. Une revendication du syndicat MGF qui vise à redorer le blason d’une profession délaissée par les étudiants en médecine. « Lorsqu’on forme 100 d’entre eux, seuls huit s’installent ensuite en libéral« , pointe Stéphane Journaux. Établi à Verson depuis plus de vingt ans, il s’alarme de la désertification médicale. Selon lui, elle commencerait même à s’étendre aux villes de province de taille plus importantes. « J’ai des patients qui viennent de Caen pour se soigner car ils n’obtiennent pas de rendez-vous dans un délai proche plus près de chez eux« , témoigne-t-il. Pour pallier cette situation, la convention médicale prévoit également une aide financière destinée aux praticiens libéraux qui s’établiraient dans ces déserts médicaux.

Ces avancées restent toujours insuffisantes selon le syndicat MGF. « Nos tarifs sont parmi les plus bas d’Europe« , avance David Calmes. Sur le reste du continent, la consultation est facturée quarante euros en moyenne. Cet écart est en partie responsable de la pénurie de vocations, analyse le syndicaliste. « De plus, la charge de travail augmente sans arrêt. Contrairement aux vétérinaires et aux dentistes, la plupart des médecins généralistes n’ont pas les moyens d’embaucher des assistants« , renchérit-il. Un état des lieux de la situation confirmé par Stéphane Journeau. Ce dernier fustige la « paperasserie » entraînée par la généralisation du tiers-payant. « L’État n’a pas augmenté nos tarifs pendant six ans mais, quand il s’agit de nouvelles procédures administratives, on aimerait bien qu’il nous délaisse un peu plus« , dit-il, amèrement.

Anaïs Robert

Donald Trump veut changer les règles du Congrès américain

Donald Trump a fait mardi une irruption inattendue dans le débat concernant le budget américain. Il a proposé d’en changer les règles de fonctionnement, allant même jusqu’à souhaiter « une bonne fermeture » des administrations centrales pour faire bouger le système.

C’est sur Twitter que le président des Etats-Unis a exprimé son agacement sur le compromis budgétaire obtenu au Congrès. Celui-ci bloque plusieurs de ses mesures, et interdit, au moins temporairement, le financement du mur à la frontière mexicaine.

 

« La raison pour laquelle nous avons le projet (de budget) négocié entre les républicains et les démocrates et que nous avons besoin de 60 voix au Sénat que nous n’avons pas ! »

 

« Soit nous élisons plus de sénateurs républicains en 2018, soit nous changeons les règles immédiatement en passant à 51%. Notre pays a besoin d’une bonne fermeture (des administrations) en septembre pour régler ce bazar ! »

 

Au Sénat, une majorité qualifiée de 60 voix sur 100 est requise pour adopter les lois, à quelques exceptions près. Or les républicains ne disposent que de 52 sièges, ce qui les oblige à recueillir l’appui d’une partie de l’opposition démocrate pour voter chaque texte.

Sarafina Spautz

La Fnac lance une carte de crédit gratuite

Après Carrefour et Orange, c’est au tour de la Fnac de proposer sa propre carte bancaire. L’enseigne de produits culturels et techniques a annoncé ce mardi le lancement de sa carte Fnac Mastercard, en partenariat avec Crédit agricole Consummer Finance. La carte agit comme une carte de paiement supplémentaire et gratuite, puisqu’elle est débitée sur son propre compte bancaire. Elle est utilisable dans tout le réseau Mastercard, et accompagnée d’un ensemble de services d’assistance et de garanties, en France comme à l’étranger.

 Ce moyen de paiement est assorti d’un avantage pour les 5 millions de détenteurs des cartes de fidélité de la Fnac. Ces derniers pourront « cagnotter » une partie des sommes qu’ils auront dépensées par le biais de la carte, y compris dans les enseignes concurrentes, dont Amazon.

Le recrutement de clients fidèles

« Notre idée est que cette carte devienne le moyen de paiement principal de nos clients », a indiqué Enrique Martinez, directeur général de la Fnac en France, à nos confrères du Monde. De cette façon, la Fnac compte donner un coup d’accélérateur au recrutement de clients fidèles. L’enseigne a mis un an et demi à obtenir le dernier million d’adhérents à sa carte de fidélité.

Le lancement de la carte de paiement fait partie de la longue liste des nouvelles initiatives du nouveau groupe Fnac-Darty dans sa compétition contre le géant américain Amazon, après le rachat du distributeur d’électroménager fin avril 2016.

Garance Feitama