Brexit: les négociations à Bruxelles encore dans l’impasse ?

A quelques jours du 31 octobre, date de sortie officielle de l’Angleterre de l’Union Européenne,  les négociations se poursuivent dans un climat de tension.
Les Européens ne veulent pas de la création d’une frontière entre les deux Irlande et ont proposé un même système réglementaire et douanier pour toute l’île mais Londres refuse. © ISABEL INFANTES / AFP

Les discussions entre Européens et Britanniques sur le Brexit doivent reprendre mardi à Bruxelles, mais les chances de les sortir de l’impasse sont faibles si Boris Johnson refuse de modifier les points « problématiques » de son plan de sortie de l’UE, ont confié à l’AFP plusieurs sources européennes.

Une nouvelle réunion de travail entre David Frost, l’émissaire du Premier ministre britannique, et Paulina Dejmek-Hack, membre de l’équipe du négociateur de l’UE a été programmée pour 13H00. Mais aucune percée n’a été enregistrée à l’issue des deux séances de travail lundi. Un nouveau texte « clarifié » a été soumis aux Européens, mais « il ne répond pas à leurs demandes ». « Les problèmes de fond subsistent », ont expliqué à l’AFP plusieurs sources impliquées dans les discussions.

« C’est un processus. On veut voir si les Britanniques peuvent changer leurs propositions », ont-elles insisté. « Les discussions vont se poursuivre, mais si rien ne se passe d’ici à vendredi, on le dira », a assuré l’une de ces sources. La chancelière allemande Angela Merkel a également averti mardi le Premier ministre britannique Boris Johnson qu’un accord sur le Brexit s’annonçait « extrêmement improbable » faute de nouvelles propositions de Londres sur l’Irlande, a indiqué une source à Downing Street.

Des accusations qui « n’aident pas »

Les Européens s’inquiètent de la tentation britannique de leur faire porter la responsabilité d’un échec des discussions et d’une sortie du Royaume-Uni sans accord.

Un responsable britannique cité par l’hebdomadaire conservateur Spectator accuse mardi le Premier ministre irlandais Leo Varadkar de « ne pas vouloir négocier ». Toujours d’après cette source, Boris Johnson, tablerait sur un échec des négociations de divorce avec l’Union européenne et fera « toutes sortes de choses » pour éviter un report du Brexit.

Ces accusations « n’aident pas », a déploré une des sources bruxelloises interrogées par l’AFP. Les Européens refusent le droit de veto que Londres souhaite accorder à l’assemblée et à l’exécutif nord-irlandais, et jugent « problématiques » les propositions du plan pour les contrôles douaniers entre la province britannique d’Irlande du Nord et la République d’Irlande après le Brexit.

Les Européens ne veulent pas de la création d’une frontière entre les deux Irlande et ont proposé un même système réglementaire et douanier pour toute l’île. Londres refuse, mais les propositions de Boris Johnson sont « bancales », car « il n’y a pas de contrôles pour lutter contre les fraudes », a expliqué une des sources.

 

 

Celsalab avec l’AFP

 

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