Hallucinations visuelles, trous de mémoire, après avoir fini son verre Maxie ne sent pas très bien. L’étudiante se souvient parfaitement de son état lors de cette soirée en boîte de nuit il y a quatre ans. Elle a également en mémoire l’homme avec qui elle discutait quelques minutes avant, et de sa main au-dessus de son gobelet. Maxie a vécu une soumission chimique, soit l’administration à des fins criminelles ou délictuelles de substances psychoactives à l’insu de la victime ou sous la menace. Beaucoup pensent au Ghb, la fameuse « drogue du violeur », mais la substance la plus utilisée est celle des benzodiazépines. En 2017, dans 42% des cas de soumission chimique une « benzo » était retrouvée dans le sang de la victime d’après l’Agence nationale de sécurité du médicament, l’ANSM. En 2012, l’établissement public décide de colorer de bleu les gouttes du Rivotril, qui est alors un des médicaments les plus utilisés. Depuis, son détournement se fait plus rare et les cas de soumission chimique aux benzodiazépines ont diminué, passant de 57% en 2013 à 42% en 2017. Ils restent néanmoins prédominant avec le recours en particulier au Stilnox et au Valium.
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Bertille Van Elslande et Clara Gilles