Le président philippin fait (encore) des siennes

Décidément, le nouveau président philippin n’en finit pas de faire parler de lui. Rodrigo Duterte, avocat de 71 ans, a été élu à la tête du pays le 9 mai, après une campagne lors de laquelle il avait multiplié les déclarations choc.
Le pape François selon lui ? Un « fils de pute », qui a provoqué des embouteillages à Manille lors de sa venue.

Rodrigo Duterte a continué ses attaques contre l’Eglise catholique (en dépit de l’importance de cette religion dans son pays) en traitant les évêques philippins de « fils de pute » (eux aussi), corrompus et responsables de la croissance démographique soutenue de l’archipel. Le président, qui prendra ses fonctions à la fin du mois de juin, entend quant à lui élargir le programme de planning familial et réduire le nombre d’enfants par famille à trois.


Controverse autour de l’ancien dictateur

Le président a également annoncé hier soir que Ferdinand Marcos, le défunt dictateur des Philippines, sera enterré en héros dans un cimetière de Manille, aux côtés de combattants de guerre. Marcos est pourtant accusé d’avoir orchestré des abus des droits de l’Homme à échelle massive et d’avoir détourné 10 milliards de dollars des caisses de l’Etat. « Je vais autoriser l’inhumation de Marcos au Cimetière des Héros pas parce que c’était un héros mais parce que c’était un soldat philippin« , a justifié Duterte face aux réactions indignées.

Ferdinand Marcos, président des Philippines de 1965 à 1986.
Ferdinand Marcos, président des Philippines de 1965 à 1986.

Richard Duclos (avec AFP)

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