Ultradroite : le parquet antiterroriste ordonne un procès pour 16 membres d’un groupe anti-musulmans

Seize personnes, âgées de 37 à 74 ans seront jugées par le parquet national antiterroriste pour « association de malfaiteurs terroriste ». Membres du groupe clandestin de l’ultra-droite « Action des forces opérationnelles », les treize hommes et trois femmes sont soupçonnés d’avoir planifié des actions violentes à l’encontre des musulmans.

Dans le box des accusés, on retrouve notamment un antiquaire, un diplomate en poste à l’ambassade de France au Salvador et un téléopérateur de nuit. Parmi les autres accusés, on note un consultant en ressources humaines, un restaurateur, une comptable, un chômeur et un enseignant en lycée.

Des armes et des milliers de munitions retrouvées

Parmi les nombreuses cibles évoquées, dans des projets parfois à peine déclaratifs : « tuer 200 imams radicalisés« , le rappeur Médine ou encore le conférencier et prédicateur Tariq Ramadan.

Entre 2017 et 2018, ils auraient notamment effectué des repérages sur des mosquées en vue d’attaques. Ils devront également répondre de l’organisation d’un empoisonnement de la nourriture halal en supermarché, avec un composant de la mort-aux-rats. Des armes à feu et des milliers de munitions ont été retrouvées lors de perquisitions chez des suspects, y compris des éléments entrant dans la fabrication d’explosif de type TATP.

Les mis en cause ont « largement contesté avoir eu personnellement l’intention de mener des actions violentes », a commenté le parquet national antiterroriste.

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Lise Tavelet / AFP

Poitiers : un père condamné à 15 ans de réclusion pour avoir tué son bébé

Le couperet est tombé. La cour d’assises de Poitiers condamne à quinze ans de réclusion ce père divorcé pour avoir violemment tué son fils âgé de trois mois.

Le 10 avril 2020, l’homme alors âgé de 37 ans, gardait seul le nourrisson dans son appartement de Poitiers. L’enfant, entre la vie et la mort lorsque sa mère l’a récupéré, a succombé à ses multiples blessures deux jours plus tard au Centre hospitalier (CHRU) de Tours. Le père, cuisinier de formation, a été interpellé peu après. Alcoolisé à ce moment-là, il a nié les accusations.

La mère de l’enfant l’avait confié à son père et a « retrouvé un pantin désarticulé dans un tel état qu’elle a eu peur de le regarder », a résumé son avocate pendant l’audience. Durant les deux jours de débats, la défense a maintenu que le nourrisson avait chuté accidentellement dans les bras du père. Les deux expertises médico-légales ont finalement écarté cette hypothèse.

« Depuis la mort de mon fils, j’ai l’impression que la vie ne sert plus à rien », a lâché l’accusé devant la cour. Les jurés l’ont condamné à une peine de 15 ans de réclusion criminelle, au-delà des 14 ans requis par l’avocate générale.

Léo Guérin / AFP