À Levallois, La Poste n’a pas été épargnée par la panne

Le bureau de poste rue Paul Vaillant Couturier ne fait pas exception: lui aussi est frappé par un bug informatique.

Le bureau de Poste de Levallois ne fait pas exception, lui aussi étant touché par un bug informatique.
Le bureau de Poste de Levallois ne fait pas exception lui aussi est par un bug informatique. Photo Hugues Garnier

De l’extérieur rien d’inhabituel. Toujours cette devanture jaune inimitable, la porte ouverte pour accueillir les clients, tous plus pressés les uns que les autres. Mais en ce lundi 9 avril, ces derniers devront prendre leur mal en patience. Une panne informatique survenue en début de journée bloque toutes les opérations aux guichets.

« Rien ne fonctionne. »

La cause exacte ? On l’ignore. Alors un seul et même discours sort ici de la bouche des employés: « Seuls les distributeurs automatiques de billets fonctionnent aujourd’hui, pour le reste il va falloir attendre. » Jusqu’à quand ? Demain ? Dans une semaine ? Peut-être plus ? Difficile à dire pour le personnel. Du côté des clients on est plus embêté qu’en colère, à l’image de François, un retraité loin d’être pressé: « J’étais venu déposer un colis à envoyer en province mais on m’explique que rien ne fonctionne. Bon ce n’est pas urgent, je repasserai demain en espérant que ça marche. »

Retour à la normale vers 17h

Pour Mathilde, venue effectuer un mandat de versement sur compte pour son neveu accidenté en Thaïlande, l’inquiétude prédomine: « Je ne sais pas comment faire, j’espère que tout rentrera dans l’ordre demain c’est urgent pour moi. » Le bug informatique a finalement été identifié en milieu d’après-midi avant d’être réparé aux alentours de 17h. Les clients pouvaient toutefois se rendre sur l’application mobile ou le site internet de La Poste au cours de la panne. Pratique. Mais pour les 8500 bureaux de France, la journée est loin d’être passée comme une lettre à la poste.

Hugues Garnier

Apprendre à coder pour devenir un utilisateur averti du numérique (3/3)

Rabah enseigne le code à Achille et Tom, élèves en sixième. Crédit : Julien Percheron
Rabah enseigne le code à Achille et Tom, élèves en sixième. Crédit : Julien Percheron

La start-up Evolukid lancée en 2016, propose à des enfants d’apprendre à créer des programmes informatiques. Chaque mercredi après-midi, Rabah Attik accueille les jeunes développeurs dans le centre culturel de Courbevoie. L’objectif, ouvrir les enfants à une autre culture.

Il reste encore quelques minutes à Rabah Attik pour installer les ordinateurs portables et les brancher. Autour de 17 heures, les enfants débarquent dans la salle de classe enroulés dans les écharpes. Achille, dix ans révolus, ne prend même pas la peine d’enlever son manteau. Il a déjà ouvert son ordinateur, les yeux rivés sur l’écran, trépignant d’impatience. “Aujourd’hui, nous allons continuer ce que nous avons commencé la semaine dernière avec l’exercice de l’escargot”, lance le professeur. “C’est à vous de trouver l’énoncé !”

Elève en sixième, Achille a déjà codé plusieurs jeu, dont une réplique du célèbre "Flappy Bird". Crédit : Julien Percheron
Elève en sixième, Achille a déjà codé plusieurs jeu, dont une réplique du célèbre « Flappy Bird ». Crédit : Julien Percheron

“Ma mère m’interdit d’avoir Facebook”

Ce cours pas comme les autres accueille chaque mercredi cinq élèves de CM2 et sixième. Arthur, Tom et Achille s’activent sur leur clavier. Pendant 1 h 30, ils vont suivre les consignes de Rabah et coder un programme sur leur ordinateur. Sur le logiciel « Scratch », les enfants doivent donner des instructions à une figure, un escargot, pour qu’elle se déplace sur l’écran.

Achille est en avance sur ses camarades. “J’aime coder pour créer des jeux, j’en ai déjà fait plusieurs chez-moi”, lance ce développeur en herbe. Achille est bien équipé : téléphone portable, ordinateur et tablette, sur laquelle il enchaîne les parties de “Clash Royal”. Question réseaux sociaux, il reste vigilant. “Ma mère m’interdit d’avoir Facebook. Et puis je risquerais de tomber sur des gens pas très gentils. J’ai tout de même une boîte mail”, affirme-t-il derrière ses lunettes aux épais bords noirs.

Rabah Attik, ancien ingénieur informatique, veut faire des enfants consommateurs, des créateurs. Crédit : Julien Percheron
Rabah Attik, ancien ingénieur informatique, veut faire des enfants consommateurs, des créateurs. Crédit : Julien Percheron

Culture numérique

“Un évènement, une orientation !”, répète Rabah inlassablement. “Arthur, on reste concentré…” Pour cet ingénieur devenu professeur de coding, découvrir les bases de l’algorithmique est parfaitement adapté aux enfants. “Le raisonnement est un dénominateur commun à l’adulte et à l’enfant. Avec un logiciel de programmation interactif, ils apprennent en s’amusant et communiquent beaucoup entre eux.” Ces compétences, Rabah les distingue de la pratique des outils numérique. “Bien sûr, l’idée est aussi de pouvoir faire migrer les enfants consommateurs vers l’aspect créateur. Avoir une culture numérique solide leur permet de comprendre leur manière de consommer.”

Rabah le sait, son activité est dans l’air du temps. L’enseignement du code s’est déjà trouvé une place dans les emploi du temps scolaires. Depuis 2016, des cours de code sont proposés dans certains collèges et lycées. Si la formation des professeurs à l’apprentissage du numérique est encore défaillant, ils sont toutefois grandement encouragés à transmettre aux enfants cette « pensée informatique ».

A l’approche de Noël, les jouets numériques auront une place de choix au pied du sapin. L’offre ne manque pas, des jeux en bois pour les plus petits aux robots équipés de capteurs pour les plus confirmés…

Léa Duperrin et Julien Percheron