Le maire de Grenoble Eric Piolle placé en garde à vue

Le maire de Grenoble (Isère) a été placé en garde à vue mardi 1er juin matin. Entendu par les enquêteurs de Valence (Drôme), Eric Piolle est soupçonné de favoritisme dans l’attribution d’un marché public.

Eric Piolle, le maire de Grenoble, est placé en garde à vue depuis ce mardi 1er juin 2021. Il est soupçonné de favoritisme dans l’attribution d’un marché public. © Mairie de Grenoble

Le maire Europe Ecologie-Les Verts (EELV) de Grenoble Eric Piolle est entendu par les enquêteurs de Valence (Drôme), depuis ce mardi 1er juin au matin. Placé en garde à vue, il est soupçonné d’avoir usé de favoritisme pour attribuer un marché public lors de la Fête des Tuiles.

Un signalement avait été effectué en 2018 par la Chambre régionale des comptes qui avait conclu à « plusieurs irrégularités importantes » dans l’attribution de marchés publics. Cette Fête des Tuiles est l’occasion, depuis 2014, pour tous les Grenoblois, de « partir à la découverte des initiatives qui font vivre leur ville », selon la mairie.

« Un règlement de comptes politique » ?

En mai 2019, deux Grenobloises proches de l’ancien ministre Alain Carignon (Les Républicains), le principal opposant au maire de Grenoble, avaient déposé une première plainte, puis une autre contre X en septembre de la même année, indique l’AFP. Eric Piolle avait alors expliqué qu’il avait « respecté la procédure et qu’il était victime d’un règlement de comptes politique ».

Eric Piolle, figure du parti Europe-Ecologie-Les Verts, envisage une candidature à l’élection présidentielle de 2022.

Marine Ledoux

« Travailler 35h par semaine, c’est voué à l’échec… »

cuisine
Image d’une cuisine

Atypik est une association grenobloise qui milite pour l’inclusion des personnes autistes dans la société. En 2014, ses membres créent le restaurant Atypik qui travaille avec les bénévoles autistes. Tous les jours, la jeune équipe gère une trentaine de couverts. Rencontre avec Colette Agnoux, présidente de l’association, elle même diagnostiquée autiste en 2007.

Peut-on faire fonctionner un restaurant avec une équipe composée uniquement de personnes autistes ?

Non, notre restaurant est géré en partie par des salariés et en partie par des bénévoles autistes. C’est un tremplin social, un outil pour notre association et un lieu de travail. L’objectif principal c’est de donner aux personnes autistes confiance en elles. Notre but n’est pas de les professionnaliser à tout prix. Une personne autiste ne peut pas être productive et disponible pour travailler comme les autres.

En quoi le travail dans le restaurant est bénéfique pour les bénévoles ?

Le restaurant et l’association sont des lieux de rencontre, il y a beaucoup de personnes autistes qui n’en ont jamais croisé d’autres et qui pensent être seules au monde. Nous accueillons surtout des jeunes qui ont entre 20 et 30 ans. Les rencontres nous permettent de se positionner par rapport à la maladie, de nous donner des repères. Grâce au restaurant nous pouvons expérimenter les comportements et les schémas sociaux sans qu’on nous engueule tout de suite. On donne aux bénévoles le choix et on ne leur impose pas de comportement social. Bien sur, il y a un minimum, mais à part les normes de sécurité, on ne leur dit pas « il faut être comme ça ».

Avez-vous dû adapter vos méthodes de travail ?

Oui et non. Les personnes qui arrivent chez nous n’ont souvent aucune formation professionnelle, encore moins dans la restauration. C’est donc surtout le bon sens qui nous guide. Il y a chez nous aussi beaucoup de bienveillance. Les jeunes qui arrivent ici veulent s’affranchir des normes sociales auxquelles ils ont du mal à s’adapter… Il faut gagner leur confiance avant qu’ils puissent commencer à travailler en tant que bénévoles. Ils viennent quand ils veulent, ils participent à la mise en place du service ou pas, selon leurs envies. Pour travailler avec les personnes autistes, il faut sortir des grilles normatives. Il faut se dire qu’on peut travailler autrement et même qu’on doit travailler autrement.

Est-ce que les autistes ont leur place sur le marché du travail ordinaire ?

Dans le système actuel, notre société ne nous permet pas de travailler. Moi même je me pose la question s’il n’est pas mieux pour moi de rester à AAH (l’allocation aux adultes handicapés) et d’agir bénévolement pour des causes qui me tiennent à cœur au lieu d’aller faire un 35h. Le but ce n’est pas de faire un burn out au bout de quelques mois. J’estime que je suis plus productive en tant que bénévole. Faire 35h par semaine, peu importe si le domaine m’intéresse ou pas, c’est voué à l’échec.

Propos recueillis par Malgo Nieziolek


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Grenoble : le siège du Parti Socialiste visé par des tirs, cette nuit

Dans la nuit de dimanche à lundi à Grenoble, la devanture du siège de la Fédération du Parti socialiste a été visée par des tirs. Une enquête a été ouverte.

Une douzaine d’impacts de balle, d’un calibre de 9 mm (selon la police) ont été relevés sur la devanture du siège du Parti socialiste à Grenoble, cette nuit. Il est situé rue Nicolas Chorier, dans le quartier Saint Bruno.

Siège PS Grenoble

Siège de la Fédération du Parti socialiste à Grenoble, rue Nicolas Chorier

 

Plusieurs riverains ont entendu les détonations dans la nuit, vers 1 heure du matin, et ont prévenu la police. Une patrouille a cherché à localiser les auteurs des tirs, en vain. Ce n’est qu’au matin que plusieurs douilles ont été retrouvées au sol (environ cinq).

Une enquête est ouverte

Une enquête pour “dégradation volontaire avec arme” a été ouverte. La police et l’identification judiciaire sont sur place : cependant, aucune trace de revendication n’a été retrouvée.

Dans un communiqué publié ce matin, Bernard Cazeneuve, ministre de l’Intérieur, dénonce des « actes d’une particulière gravité ». A lire sur France Info

De son côté, Eric Piolle, maire de Grenoble, a condamné avec force ces tirs qu’il considère comme une « offense à la démocratie ».

 

Léa Broquerie

Il viole sa sœur de 5 ans

En bref – Un jeune homme de 18 ans a été surpris lundi après-midi en train de violer sa sœur de 5 ans dans un buisson d’un parc du centre-ville de Grenoble. Alertés par un passant, les policiers grenoblois ont arrêté le jeune homme au pied des marches de l’hôtel de Ville, lundi vers 17h. L’homme a été placé en garde à vue tandis que sa soeur, en état de choc, a été hospitalisée. L’enquête a été confiée à la sûreté publique de Grenoble.