L’ascension des français de Vitality

Vitality compte dans ses rangs les meilleurs joueurs français et internationaux pour gagner des titres. Crédit photo : Lyncconf Games

Créée en 2013, l’équipe d’e-sport française Vitality est devenue le numéro 1 sur le territoire au cours des dernières années. Elle abrite deux des grands noms du gaming en France, Fabien “Neo” Devide, coach, et Corentin “Gotaga” Houssein streamer et français le plus titré sur console.

Au départ spécialisée dans la licence Call of Duty où ils ont remporté le championnat de France en 2013, ses joueurs ont su évoluer vers les terrains numériques de FIFA ou l’arène de Fortnite. Plusieurs tournois et championnats ont été remportés avec un groupe de joueurs différents pour chaque jeu différent.

 

Un nom qui vaut plusieurs millions d’euros

La réussite de l’équipe française a vite attiré les sponsors. En février 2018, Vitality annonce une levée de fonds de 2,5 millions d’euros, puis, en novembre, un financement de 20 millions d’euros par le milliardaire indien Tej Kohli. Il s’agit alors du plus gros investissement e-sportif en Europe. Enfin, l’entreprise française Renault annonce vouloir sponsoriser l’équipe pour Rocket League, un jeu de football où les voitures remplacent les joueurs. Le budget de Vitality est aujourd’hui évalué à 5 millions d’euros par an, soit le niveau d’un club de milieu de tableau de ligue 2 française.

Après avoir recruté des joueurs étrangers pour renforcer ses rangs, Vitality a récemment annoncé l’ouverture d’un centre d’entraînement dans le 3ème arrondissement parisien ainsi que des boutiques spécialisées. Du digital au physique…

Edouard Lebigre

 

Catch en France : « La discipline prend un peu plus de prestige »

Mardi soir, les stars du catch américain débarquent à Bercy avec la WWE LIVE. Ce show revient chaque année en France depuis 2007. Entretien avec Fabio Costantino, président du club APC catch Nanterre, sur la place du catch en France.
Le catch connaît un essor grandissant en France. Anton – Flickr – Creative Commons

Quel impact a le catch en France ?

Fabio Costantino : En France, il y a environ six club de catch. L’APC catch de Nanterre est l’un des plus grands avec environ soixante-dix membres, grâce à notre proximité avec Paris. Mais en général, les autres clubs comptent une trentaine d’adhérents. Le sport est encore peu développé dans l’Hexagone, mais chaque année il y a un peu plus d’adhérents et la discipline prend un peu plus de prestige. On a aussi des femmes dans notre club. Pour l’instant elles ne sont que six mais on espère avoir de nouvelles adhérentes. En terme d’événements, on organise des spectacles tous les mois. Chaque mois environ 300 personnes viennent voir nos shows. Avant, on avait des difficultés pour remplir la salle, aujourd’hui on a des difficultés pour faire rentrer tout le monde. C’est surtout grâce à internet et les réseaux sociaux que ces événements prennent de l’ampleur.

Le club de Nanterre existe depuis longtemps ?

F.C : Mon père a fondé le club en 2004. Au début c’était un peu dur, on avait monté cette école mais peu de monde venait. Il voulait vraiment créer un style de catch à la française, mais ça ne prenait pas. Au fur et à mesure, le catch américain est apparu à la télévision française. C’est grâce à ça que des gens sont venus vers nous. J’ai repris la présidence du club il y a quatre ans, depuis j’essaie d’adopter des styles plus internationaux en nous inspirant de la discipline américaine et mexicaine. On essaie aussi d’amener des catcheurs étrangers pour donner une valeur internationale à l’APC catch.

Comment peut-on qualifier le catch ? C’est du sport ou plutôt un show ?

F.C : J’appelle ça du « sport spectacle ». C’est d’abord un show avec un scénario et de la mise en scène. Chaque catcheur se créé un personnage qu’il met en valeur. Il y a des gentils, des méchants, des catcheurs masqués, chacun avec son histoire. Chaque mois on organise des combats. On essaie d’amener des anciens catcheurs américains pour plaire aux fans. Mais le catch est aussi et surtout du sport qui mélange les disciplines. Les catcheurs doivent être souples, savoir faire des acrobaties, chuter au sol, donner des coups… Ça demande beaucoup d’exigences, ils s’entraînent énormément pour éviter toutes blessures pendant les spectacles.

Simon Tachdjian

Le projet de loi Blanquer arrive au Sénat sur fond de défiance

L’examen du projet de loi « pour une école de la confiance », débute mardi 14 mai au Sénat. Déjà adopté en première lecture par l’Assemblée nationale en février, le texte provoque une défiance et des craintes chez les parents d’élèves et les enseignants.

Jean-Michel Blanquer s’est exprimé au Sénat devant le Sénat mardi. (Illustration) / Crédits : S.Kerlidou – Flickr

Alors que le projet de loi « pour une école de la confiance » sera au programme des sénateurs pendant trois jours avant un vote solennel mardi prochain, les syndicats d’enseignants grondent. Répondant à un appel à la mobilisation, parents d’élèves et professeurs se sont rassemblés mardi devant le Palais du Luxembourg pour dénoncer des mesures jugées inquiétantes.

Le ministre de l’Education nationale a tenu à défendre son texte devant les sénateurs. C’est « une loi pour l’éducation et une loi profondément sociale », a-t-il déclaré mardi à la haute chambre. Il a dit entendre « les craintes » et souhaité que la discussion au Sénat permette de « rectifier certaines erreurs et mensonges » apparus ces dernières semaines. S’il souhaite  « faire de la France une grande puissance éducative » il a expliqué néanmoins que « cette loi ne prétend pas résoudre tous les problèmes ».

Pour le rapporteur de la commission de la Culture et de l’Education Max Brisson, il faut « un débat à la hauteur » qui « porte sur l’essentiel ». Il a néanmoins eu des mots durs en parlant d’un texte qui « manque de souffle ». Les sénateurs de droite comme de gauche fustigent « un manque de concertation, de dialogue » pour expliquer la défiance suscitée par ce texte, largement amendé par les députés. Si la mesure phare du projet de loi concernant l’abaissement de l’âge de l’instruction obligatoire, passant de six à trois ans fait consensus, certaines proposition ne font pas l’unanimité.

  • Des propositions qui font débat

Parmi les mesures qui ont provoqué les critiques et inquiétudes, celle qui fixe un devoir d’exemplarité des enseignants. Les enseignants s’alarment en effet du dirigisme du ministre de l’Education nationale. « L’exemplarité est une notion morale, qui peut susciter la suspicion », a argumenté Marie-Pierre Monier (PS) auprès de France Info.

Deux événements récents inquiètent sur cette menace adressée aux enseignants : un directeur d’école réprimandé par sa hiérarchie après une interview radio, et une députée qui réunit inspecteurs d’académie et directeurs. « L’article 1 ne vise pas à museler les professeurs mais à rappeler les devoirs des fonctionnaires », s’est défendu Jean-Michel Blanquer auprès des sénateurs.

Les professeurs fustigent également certaines propositions anecdotiques comme la présence du drapeau français dans les écoles.

Les syndicats appellent à maintenir les mobilisations à travers la France.

Sylvia Bouhadra

Nouveau record du nombre de détenus en France

Le précédent record avait été établi au 1er décembre, avec 71 061 prisonniers. / Crédit : meesh – Flickr

C’est un nouveau record. Le nombre de détenus dans les prisons françaises a atteint les 71 828 personnes incarcérées au 1er avril, selon les statistiques mensuelles de l’administration pénitentiaire publiées mardi par le ministère de la Justice.

Le précédent record avait été établi au 1er décembre 2018, avec 71 061 prisonniers. Les prisons françaises souffrent d’une surpopulation chronique depuis des années, une situation que le gouvernement tente de résoudre avec la création de 7000 nouvelles places d’ici 2022,ainsi qu’une redéfinition de l’échelle des peines.

Adrien Grange avec AFP