Turquie : l’AKP se réunit pour réintégrer Erdogan

Le parti de la justice et du développement (AKP), au pouvoir en Turquie, se réunit ce mardi pour réintégrer le président Recep Tayyip Erdogan, mettant ainsi en oeuvre le premier volet de la révision constitutionnelle validée lors du référendum du 16 avril. Elle est cependant dénoncée par l’opposition qui accuse le scrutin d’avoir été truqué.

Ce dernier avait coupé les liens avec l’AKP, lorsqu’il était devenu président en 2014, conformément à la Constitution en vigueur à l’époque.  Cette révision constitutionnelle autorise désormais le président à réintégrer un parti politique. Cette mesure est la première du texte à être appliquée, la plupart de ses dispositions entrant en vigueur en 2019.

Une fois redevenu membre de l’AKP, qu’il a co-fondé en 2001, M. Erdogan devrait en briguer la présidence lors d’un congrès extraordinaire le 21 mai, remplaçant l’actuel Premier ministre Binali Yildirim qui dirige le parti depuis 2016.

« Lors du congrès, une élection aura lieu et nous prévoyons que notre président de la République sera élu à la tête du parti », a déclaré lundi le porte-parole de l’AKP, Yasin Aktay.

Même s’il n’en était plus membre depuis son élection à la présidence, M. Erdogan a dans les faits continué, dans une certaine mesure, de tenir les rênes de l’AKP, un parti qui domine le paysage politique turc depuis quinze ans.

 

Sarafina Spautz

La menace des États-Unis sur le sucre mexicain

Après avoir, la semaine dernière, rétabli les droits de douane sur le bois canadien, les États-Unis menacent désormais de taxer le sucre mexicain. Cette collecte des droits compensateurs sur le sucre devrait prendre effet le 5 juin, sauf si un accord a été trouvé d’ici là, a expliqué le département américain du Commerce.

Cette décision tombe trois ans après la suspension de cette même taxe, après que le département du Commerce ait constaté l’échec des négociations engagées. « Même si je regrette que de telles mesures soient nécessaires, j’espère que le Mexique et les États-Unis pourront trouver un accord équitable avant juin », a indiqué le secrétaire d’État au Commerce, Wilbur Ross, dans un communiqué.

Cette menace risque d’envenimer encore plus les relations commerciales entre les États-Unis et ses partenaires au sein de l’Accord de libre-échange nord-américain (Alena), soit le Mexique et le Canada. La pérennité de cet accord est mise en doute par Donald Trump, qui souhaite le renégocier.

 

Gautier VIROL

Accident mortel sur le toit d’un Eurostar

Un migrant est mort électrocuté ce mardi matin sur le toit d’une rame Eurostar en gare du Nord. Il se trouvait à proximité d’un caténaire au moment du drame. L’accident s’est produit à 5 heures 05 du matin.

La circulation des trains a été fortement perturbée entre 5 heures 30 et 8 heures.

« L’électricité a été coupée sur l’ensemble de la gare pour favoriser l’intervention des pompiers entre 5 heures 30 et 6 heures 30 et aucun train n’a circulé pendant une heure », déclare un porte-parole de la SNCF à l’AFP.

Le trafic est revenu à la normale en milieu de matinée dans la plus grande gare d’Europe. Il reste encore quelques difficultés sur les lignes B et D du RER qui sont en train de se résorber.

 

Alice Pattyn

Stéphane Le Foll prévoit une « fin du Parti Socialiste tel qu’il a vécu »

Dans un entretien au Parisien ce mardi matin, le porte-parole du gouvernement Stéphane Le Foll regrette la position prise par le Parti Socialiste (PS) au cours de la campagne présidentielle et confirme son soutien à Emmanuel Macron.

Le ministre de l’Agriculture prévoit « la fin du PS tel qu’il a vécu ». Il annonce une recomposition du parti au début du quinquennat : « Il faudra y réfléchir après les législatives. Il faut essayer d’imposer le retour à une ligne qui est le socialisme démocratique. »

Comme la plupart des ténors du PS, le ministre de l’Agriculture confirme qu’il votera Emmanuel Macron au second tour. Le porte-parole se dit en accord avec plusieurs propositions du candidat d’En Marche!. Il assure également qu’il souhaite la défaite du FN. « Il faut rester rassemblés et responsables », conclue-t-il.

Louise Boutard