Fraude fiscale: Isabelle Adjani jugée en appel le 26 février

Condamnée en 2023 à deux ans d’emprisonnement avec sursis et 250.000 euros d’amende, l’actrice Isabelle Adjani avait fait appel de la décision du tribunal correctionnel de Paris. Elle sera finalement jugée pour fraude fiscale le 26 février prochain.

L’actrice Isabelle Adjani comparaîtra le 26 février devant la cour d’appel de Paris pour fraude fiscale, a-t-on appris vendredi. En décembre 2023, elle avait été condamnée à deux ans d’emprisonnement avec sursis et 250.000 euros d’amende par le tribunal correctionnel de Paris. Elle avait alors fait appel.

Isabelle Adjani avait été reconnue coupable de s’être frauduleusement domiciliée au Portugal en 2016 et 2017, éludant ainsi 236.000 euros d’impôt sur le revenu. Le tribunal avait estimé que les faits démontraient sa « volonté de dissimulation vis-à-vis de l’administration fiscale » et qu’ils portaient « gravement atteinte à l’égalité des citoyens devant l’impôt ».

Don dissimulé et blanchiment

Elle avait aussi été condamnée pour une somme de deux millions d’euros versée en 2013 par Mamadou Diagna NDiaye, un homme d’affaires et ami de l’actrice, président du Comité national olympique et sportif sénégalais et aussi membre du Comité international olympique. Le tribunal avait considéré que cette somme, déclarée comme un prêt, était en réalité une « donation déguisée », qui a permis à la prévenue, alors en difficulté financière, d’éluder 1,2 million d’euros en droits de mutation.

Enfin, Isabelle Adjani avait été reconnue coupable de blanchiment pour avoir transféré via un compte « non déclaré » aux Etats-Unis 119.000 euros vers le Portugal. Pour le tribunal, « les conditions matérielles et juridiques de cette opération ne pouvaient avoir d’autre justification que de dissimuler l’origine et la destination de ces fonds ».

Absente à l’audience de 2023

L’actrice n’avait pas assisté à l’audience de décembre 2023. Ses avocats avaient notamment affirmé qu’elle avait commis une « erreur » dans sa déclaration d’impôt en se domiciliant au Portugal, ayant été « mal conseillée » à l’époque.

L’enquête avait été ouverte en 2016 après l’apparition du nom d’Isabelle Adjani dans les Panama Papers, comme détentrice d’une société aux îles Vierges britanniques. Les investigations n’avaient mené à aucune poursuite sur ce volet.

Guerre en Ukraine : l’Union européenne annonce une nouvelle vague de sanctions contre la Russie

Les 27 membres de l’Union ont décidé d’infliger une volée de nouvelles sanctions à la Russie, notamment un gel d’avoirs et une interdiction d’entrer sur le sol européen. L’annonce suit de quelques jours l’abattage par la Pologne de plusieurs drones russes ayant pénétré son territoire.

L’Union européenne a pris la décision, vendredi matin, de prolonger ses sanctions contre les entités russes qu’elle accuse de soutenir Moscou dans sa guerre contre l’Ukraine. Cette initiative concerne plus de 2 500 personnalités, entreprises et autres organismes russes, dont le président Vladimir Poutine en personne.

La décision doit être renouvelée tous les six mois, avec le concours unanime des 27 États membres de l’UE. Elle prévoit une interdiction d’entrer sur le territoire européen pour les particuliers, ainsi que le gel des avoirs russes dans l’Union. La mesure s’inscrit ainsi dans la continuité des sanctions imposées à la Russie depuis l’invasion de l’Ukraine en février 2022. Les avoirs bloqués par l’Europe comprennent d’une part 210 milliards d’euros d’actifs de la Banque centrale de Russie, d’autre part 24,9 milliards d’euros d’avoirs privés.

L’UE bénéficie du soutien de ses alliés

D’autres alliés de l’UE ont pris des mesures de rétorsion. À commencer par le Royaume-Uni, qui continue de punir la flotte fantôme russe, soit les navires qui mènent des exportations illégales de pétrole russe. Les Britanniques détiennent d’ailleurs le record du plus grand nombre de vaisseaux russes sanctionnés. L’ex-membre de l’UE s’est également attaqué à 30 firmes et individus accusés de fournir à la Russie du matériel électronique, chimique et militaire. De son côté, le Japon a déclaré son intention de geler les avoirs de 14 personnalités russes et 51 organisations russes ou pro-russes, ainsi que de baisser le plafond du prix du pétrole russe afin de limiter les revenus de sa vente.

Le renforcement des sanctions envers la Russie intervient après l’incursion de drones russes dans l’espace aérien polonais, dans la nuit du 9 au 10 septembre. Avec le soutien militaire de l’Otan, la Pologne a annoncé avoir abattu les engins incriminés et a accusé la Russie d’un “acte d’agression”, que l’UE a pris très au sérieux.

Taïwan : le ministère de la Défense demande une enveloppe budgétaire record de 22 à 28 milliards d’euros

Confronté à la menace militaire chinoise et aux pressions des États-Unis de Donald Trump, le gouvernement taïwanais prévoit de faire exploser son budget consacré à la défense. Un projet sur le long terme, alors que Pékin poursuit ses exercices aux abords de l’île.

À Taïwan, le ministère de la Défense envisage de requérir un budget d’une valeur de 22 à 28 milliards d’euros. Un montant record, qui excèderait largement l’enveloppe de 2024, d’environ 17,1 milliards. D’après un membre du Parlement chargé des questions de sécurité interrogé par l’AFP, ce nouveau budget viserait à renforcer la protection de l’île en cas d’attaque chinoise.

La Chine, qui revendique sa souveraineté sur le territoire taïwanais, mène régulièrement des exercices militaires aux environs de l’île. Vendredi matin, la marine chinoise a mis en ligne un communiqué sur le réseau social WeChat, annonçant que le dernier porte-avions chinois en date, le Fujian, avait franchi le détroit de Taïwan. Le but officiel : “procéder à des tests de recherche scientifique et des missions d’entraînement”, d’après la publication.

Néanmoins, l’initiative « semble relever de la symbolique visant à montrer l’ascension de la Chine en tant que puissance militaire forte et, de surcroît, grande puissance maritime », analyse auprès de l’AFP Collin Koh, spécialiste des questions navales à la S. Rajaratnam School of International Studies de Singapour.

Taïwan sous pression américaine

Sous Donald Trump, les États-Unis, principal rival de la Chine, poussent Taïwan à intensifier ses efforts en matière de défense, pouvant expliquer l’augmentation du budget alloué. D’autant que Taipei négocie actuellement avec Washington une vente d’armes susceptible d’être intégrée au montant final.

Alors que le vice-ministre de la Défense taïwanais Po Horng-huei avait déploré, en janvier dernier, “le gel budgétaire le plus grave de l’histoire du ministère”, Taipei a annoncé, fin août, vouloir porter son effort défensif à 3,3% de son PIB dès l’année prochaine, puis à 5% en 2030.

Meurtre d’Agathe Hilairet : le principal suspect reconnaît “avoir été en contact” avec la jeune femme

Photo police

L’ADN de la jeune femme a été retrouvée dans le véhicule du quinquagénaire. Placé en garde à vue mercredi et présenté à un juge vendredi matin, l’homme a déjà été doublement condamné par la justice pour des faits de viols et d’agressions sexuelles.

Après avoir été présenté à un juge vendredi matin, le principal suspect dans l’enlèvement et le meurtre d’Agathe Hilairet a reconnu “avoir été en contact” avec la joggeuse, a annoncé la procureure de la République de Poitiers, Rachel Bay. Une trace de l’ADN de la jeune femme de 28 ans a également été identifiée dans le véhicule de cet ouvrier agricole de 59 ans. La magistrate a requis le placement du suspect en détention provisoire.

Agathe Hilairet a disparu le 10 avril dernier, alors qu’elle était sortie faire son footing dans la matinée, près du domicile de ses parents à Vivonne, dans la Vienne, ville dont le suspect est lui-même originaire. Le 4 mai, le corps de la joggeuse a été retrouvé par un promeneur, dans un bois à l’écart de sa zone de fréquentation habituelle.

Un profil inquiétant

Le suspect, placé en garde à vue mercredi, a été mis en examen pour “meurtre précédé d’enlèvement et séquestration”, d’après le parquet. Le quinquagénaire a déjà écopé de plusieurs peines pour des faits de viols et d’agressions sexuelles. D’abord en février 1994, où la cour d’assises du Puy-de-Dôme le condamne à douze ans de réclusion criminelle pour le viol d’une joggeuse sous la menace d’une arme, une peine qui prend fin en 2000. Quatre ans plus tard, il récidive. La cour d’assises de Haute-Loire le condamne alors à 30 ans de réclusion criminelle, avec une période de sûreté de 20 ans.

En avril 2024, il bénéficie d’un aménagement de peine et se voit placé dans la Vienne, où il vit sous surveillance judiciaire depuis le mois d’octobre, avec une injonction de soins.

D’après les informations de BFMTV, le suspect est présenté par son voisinage comme “sympathique” mais “peu sociable”. Il a été identifié par les enquêteurs à partir d’une liste de profils de délinquants sexuels, puis mis en cause en raison de son manque d’alibi et des similitudes entre ses précédents crimes et la disparition d’Agathe Hilairet.