La CGT appelle la RATP à une grève illimitée à partir du 2 juin

La CGT appelle les agents de la RATP à une grève illimitée à partir du 2 juin, pour demander la réouverture des négociations salariales ainsi que le retrait du projet de loi Travail.

RATP

 

Leurs revendications

Dans un tract signé de sa section Bus, le syndicat CGT-RATP réclame 300 euros d’augmentation, et le rejet de la loi Travail.

Bertrand Hammache, délégué central adjoint, réagit : “la direction, soutenue par le gouvernement, persiste à ne pas augmenter la valeur du point statutaire, seule garantie d’une mesure générale sur l’ensemble des salaires”.

Le syndicat déplore le gel, pour la deuxième année consécutive, de la valeur de ce point servant à calculer le salaire des agents (hors primes) malgré des bénéfices records (437 millions d’euros).

 

 

Le 11 mars, lors des négociations salariales annuelles, la RATP a refusé une augmentation générale des salaires. Cependant, elle a signé un accord avec l’UNSA (deuxième syndicat de la RATP) et la CFE-CGC sur diverses mesures de revalorisation (de l’intéressement, des bas salaires et d’une prime). L’UNSA, de son côté a levé le préavis qu’il avait déposé pour la période de l’Euro de football (du 10 juin au 11 juillet), après avoir (confirme-t-il dans un communiqué) obtenu une “augmentation significative” de la « prime vacance des conducteurs ».

 

Sur Twitter, il y a déjà des réactions sur cet appel à la grève.

 

Certains étudiants, qui passent leurs examens en ce moment, n’hésitent pas à faire connaître leur mécontentement.

 

Léa Broquerie

Ouverture du procès en appel de la Veuve noire

Manuela Gonzalez comparaît de nouveau à partir d’aujourd’hui devant la Cour d’appel de Valence dans la Drôme après avoir été condamnée en première instance à 30 ans de réclusion criminelle en avril 2014. Elle est accusée d’avoir assassiné son dernier mari Daniel Cano. Il avait été retrouvé en octobre 2008 dans une voiture calcinée près d’un champ de maïs à Villard-Bonnot en Pays du Grésivaudan dans l’Isère.

Les enquêteurs s’étaient rapidement tournés vers sa femme lorsque l’incendie avait été considéré comme volontaire. L’autopsie du corps avait aussi pu révéler la présence dans son sang de trois sédatifs. La veuve a en outre vite dévoilé un passé inquiétant. Rapidement surnommée la « Veuve noire » du nom de cette araignée qui dévore le mâle après l’accouplement, elle aurait deux maris morts dans des circonstances étranges et deux anciens compagnons gravement blessés. Un peu avant la mort de son dernier mari, Manuela Gonzalez avait fait différents transferts d’argent de son compte à lui vers le sien. La mort de son mari lui permettait de toucher 235 000 euros d’assurance-vie et l’exonération du remboursement d’un prêt qu’elle avait contracté sur leur maison commune. Accro aux jeux, elle avait de graves problèmes d’argent.

Pour ce nouveau procès, l’accusée tient à se présenter sous un nouveau jour, plus calme et plus déterminée, a expliqué son avocat Me Ronald Gallo dans Libération. Bénéficiant d’une remise en liberté en septembre dernier due au retard de son procès en appel dénoncé par la Cour européenne des droits de l’homme, elle vit actuellement chez sa fille à la Motte d’Aveillans en Isère.

Florence Dauly.

Plus d’encadrement et de contrôle pour les essais cliniques en France

La ministre de la santé Marisol Touraine a annoncé vouloir renforcer les contrôles concernant les essais cliniques. Des mesures plus strictes devraient assurer la sécurité des volontaires participant aux expérimentations. Après le décès de l’un d’entre eux en janvier dernier, le centre d’essais cliniques Biotrial de Rennes est notamment placé dans le viseur de la ministre.

Transparence et sécurité – voilà les mots d’ordre exigés par la ministre de la santé lors d’une conférence. Après le tragique accident qui a coûté la vie à un volontaire du centre Biotrial, les essais cliniques à venir devront se plier à des réglementations plus strictes. Évoquant les « manquements majeurs » observés lors de la Phase 1 de l’expérimentation, la ministre a exigé du centre d’essais cliniques de Rennes la remise d’un plan d’action d’ici un mois, sous peine de voir son autorisation de lieu de recherche suspendue.

En janvier dernier, six volontaires avaient participé à l’essai clinique d’une molécule du laboratoire portugais Bial, et avaient été hospitalisés à Rennes. L’un d’entre eux est mort, et quatre autres ont présenté des lésions cérébrales. Quatre mois après cet accident tragique, la police sanitaire Igas a révélé trois manquements majeurs dans son rapport final. Tout d’abord, l’absence de recherche en temps réel sur l’évolution de l’état du premier volontaire. Ensuite, le fait de ne pas avoir prévenu les autres participants de l’hospitalisation de la victime. Le centre d’essais cliniques a donc procédé à la dernière administration de la molécule sans leur « consentement éclairé », ignorant la situation du premier patient. Rappelons que cette molécule était testée pour la première fois sur des humains. Le laboratoire Bial et le centre Biotrial avaient d’ailleurs tardé avant de prévenir les autorités sanitaires de l’état des volontaires.

La ministre a estimé que les conditions d’autorisation des essais cliniques devront être renforcées, afin d’imposer un cadre identique à toutes ces expérimentations, ce qui est n’est pas le cas actuellement.

« Nous nous retrouvons dans la situation qu’un essai clinique à un endroit peut être mené dans des conditions différentes de celles d’un autre essai mené à un autre endroit », a déclaré Marisol Touraine.

Ce renforcement des mesures passera notamment par la création, d’ici à la fin de l’année, d’une « cellule dédiée aux essais précoces ». L’ensemble des centres d’essais cliniques seront d’ailleurs inspectés d’ici à la fin de l’année.

 

Marie-Hélène Gallay

Grenoble : le siège du Parti Socialiste visé par des tirs, cette nuit

Dans la nuit de dimanche à lundi à Grenoble, la devanture du siège de la Fédération du Parti socialiste a été visée par des tirs. Une enquête a été ouverte.

Une douzaine d’impacts de balle, d’un calibre de 9 mm (selon la police) ont été relevés sur la devanture du siège du Parti socialiste à Grenoble, cette nuit. Il est situé rue Nicolas Chorier, dans le quartier Saint Bruno.

Siège PS Grenoble

Siège de la Fédération du Parti socialiste à Grenoble, rue Nicolas Chorier

 

Plusieurs riverains ont entendu les détonations dans la nuit, vers 1 heure du matin, et ont prévenu la police. Une patrouille a cherché à localiser les auteurs des tirs, en vain. Ce n’est qu’au matin que plusieurs douilles ont été retrouvées au sol (environ cinq).

Une enquête est ouverte

Une enquête pour “dégradation volontaire avec arme” a été ouverte. La police et l’identification judiciaire sont sur place : cependant, aucune trace de revendication n’a été retrouvée.

Dans un communiqué publié ce matin, Bernard Cazeneuve, ministre de l’Intérieur, dénonce des « actes d’une particulière gravité ». A lire sur France Info

De son côté, Eric Piolle, maire de Grenoble, a condamné avec force ces tirs qu’il considère comme une « offense à la démocratie ».

 

Léa Broquerie