NDDL : deux députés LREM appellent à « une pause » dans l’évacuation

Matthieu Orphelin et François-Michel Lambert plaident pour mettre fin à la « spirale de violences » et « protéger » l’ensemble des personnes sur le site.

Crédits : Non à l'aéroport Notre-Dame-des-Landes (CC BY 2.0) / Flickr
Crédits : Non à l’aéroport Notre-Dame-des-Landes (CC BY 2.0)

Deux jours après le début des expulsions sur la ZAD de Notre-Dame-des-Landes, deux députés LREM redoutent que l’évacuation ne dégénère. Dans un communiqué publié ce mercredi, le député du Maine-et-Loire Matthieu Orphelin, proche du ministre de la Transition écologique Nicolas Hulot, « appelle l’État à une pause (…) afin de permettre l’arrêt des affrontements en cours et la reprise du dialogue pour la régularisation des situations de ceux qui veulent participer au grand projet agricole de NDDL ».  » La multiplication des blessés des deux côtés et la spirale de violences montrent l’urgence à apaiser la situation. Aujourd’hui, l’opération telle qu’elle se déroule fait courir trop de risques à nos gendarmes et à ceux, non violents, qui tentent de construire l’avenir de ces territoires », a-t-il estimé.

« Une telle pause permettrait de protéger l’ensemble des personnes sur place, et en premier lieu les gendarmes face à l’afflux de personnes ultraviolentes sur le site », a expliqué le député du Maine-et-Loire, appelant chacun à « la responsabilité ». L’opération doit selon lui être « recentrée sur ce pour quoi elle a commencé : rendre à la circulation la D281 et nettoyer ses abords ». M. Orphelin rappelle en outre que « ceux qui veulent déposer un projet agricole doivent le faire ».

 « À chaque fois que la force est trop importante, le drame arrive trop vite »

Matthieu Orphelin rejoint le député des Bouches-du-Rhône François-Michel Lambert. Mardi soir, ce dernier s’est demandé s’il n’était « pas temps de faire une pause dans l’opération ». « Il ne faudrait pas qu’un homme, une femme tombe », a-t-il déclaré sur franceinfo. « Certains sont déterminés, je ne les cautionne absolument pas, mais à la fin, ça peut être un gendarme qui tombe, un journaliste… », a-t-il ajouté, soulignant que tout le monde « a en tête le drame de Sivens et de Rémi Fraisse ». « Arrêtons-nous ! », a-t-il lancé : « À chaque fois que la force est trop importante, le drame arrive trop vite ».

Ce mercredi, la confrontation se poursuit entre gendarmes mobiles et zadistes retranchés derrière des barricades, tandis que les opposants historiques, choqués par l’ampleur des destructions, battent le rappel de leurs soutiens. Mardi, les heurts avaient été plus violents que la veille, avec 28 gendarmes blessés dont 10 déjà renvoyés sur le terrain, selon un dernier bilan officiel. Selon le bilan de l’équipe médicale des zadistes, ce mercredi une vingtaine d’opposants ont été blessés, dont un a été hospitalisé, et une trentaine mardi, dont deux ont été hospitalisés.

Lucas Martin avec AFP

Manifestation des professeurs de SES à Paris contre la réforme du lycée

Ce mercredi après-midi, suivez le rassemblement organisé par l’association des professeurs de sciences économiques et sociales (SES), devant le ministère de l’éducation nationale à Paris. Ils protestent contre la réforme du lycée qui prévoit qu’en classe de seconde, les sciences économiques et sociales se limitent à un enseignement d’1h30 par semaine seulement, « dans un format qui fait craindre un rapprochement avec l’économie-gestion, au détriment de la sociologie et des sciences politiques », explique l’APSES dans un communiqué. L’événement prend place à la veille du Conseil supérieur de l’éducation consacré à la réforme du lycée.

 

Live Blog DIRECT – Suivez le rassemblement des professeurs de SES
 

Jean-Vincent Placé s’excuse et dit vouloir soigner son « alcoolisme »

L’ex-secrétaire d’État, récemment renvoyé devant la justice pour violences, injures et outrage après une soirée très alcoolisée à Paris, s’excuse dans Paris Match.

Jean-Vincent Placé sort du silence après sa garde à vue. Crédits : Wikimedia Commons
Jean-Vincent Placé sort de son silence après sa garde à vue. Crédits : Wikimedia Commons

Jean-Vincent Placé sort du silence. L’ex-secrétaire d’État, récemment renvoyé devant la justice pour violences, injures et outrage après une soirée très alcoolisée à Paris, s’excuse dans Paris Match. « Je mesure bien la honte et l’indignité d’avoir été en état d’ébriété, d’avoir eu un comportement déplacé et inconvenant. J’en paierai les conséquences. Je le dois à ma famille auprès de laquelle je m’excuse aussi », a-t-il déclaré à l’hebdomadaire. Paris Match précise qu’il a également écrit une lettre d’excuses au préfet de police.

« Les trente-sept heures de garde à vue ont eu un mérite: j’ai enfin pris le temps de réfléchir. J’ai réalisé que, dans les derniers mois, j’avais bu excessivement en diverses circonstances. Il y a eu des excès, de l’alcoolisme. J’assume le mot. C’est une maladie, l’alcoolisme », poursuit l’ancien sénateur écologiste et ex-président de l’Union des Démocrates et des Ecologistes (UDE).

Pour autant, il conteste tout acte de violence et tout acte raciste. « Une chose est de boire trop, une autre d’être pris pour un pervers et un raciste. Je n’ai jamais insulté cette jeune femme. Elle l’a confirmé lors de la confrontation. Je n’ai jamais proféré d’insultes racistes. Encore moins avec ce videur qui se fait appeler Vladimir et se prétend serbe. Lui m’a mis une gifle, mes lunettes sont tombées, elles se sont cassées en deux. L’outrage aux policiers est à replacer dans ce contexte d’énervement », se défend-il. M. Placé dit enfin vouloir « solder le temps d’avant, présenter (ses) excuses, arrêter de boire ». « Mais après, je veux qu’on me laisse tranquille », conclut-il.

Jean-Vincent Placé a été arrêté début avril après une soirée très alcoolisée à Paris. Il doit comparaître le 11 juillet au tribunal pour violences, injures à caractère racial et outrage à agents.

Lucas Martin avec AFP