Une pétition contre l’âgisme et le sexisme au cinéma

L'actrice Michèle Brousse, 60 ans, milite avec d'autres professionnels du cinéma et du théâtre pour faire reconnaître le tunnel des 50 ans.
L’actrice Michèle Brousse, 60 ans, milite avec d’autres professionnels du cinéma et du théâtre pour faire reconnaître le tunnel des 50 ans.

L’AAFA (actrices et acteurs de France associés) lance une pétition contre la discrimination des actrices et comédiennes de plus de 50 ans.

  • Plus proche de la réalité

L’association demande que les rôles de personnages féminins de plus de 50 ans soient en phase avec leur place réelle dans la société. La différence d’âge dans les couples de fictions doit aussi être plus proche de la réalité (deux ans, selon l’Insee).

Ainsi, l’âge des actrices doit-il se rapprocher de celui du rôle qu’elles incarnent, afin que “les femmes puissent se reconnaître dans l’image que la fiction donne d’elles”.

  • Moins d’inégalités entre les genres

L’AAFA exige également une proportion équitable de personnages féminins et masculins de plus de 50 ans. Pour cela, elle propose de ne pas spécifier dans les scénarios, lorsque cela ne change pas le sens de l’histoire, le genre des rôles pouvant être joués indifféremment par une femme ou un homme. C’est notamment le cas pour les rôles de pouvoir qui sont généralement donnés aux hommes de plus de 50 ans.

 

 

 

 

 

 

Elliot Alderson, un hacker français devenu lanceur d’alerte

Le Français ayant révélé une faille dans une base de données biométriques indienne se fait surnommer Elliot Alderson, en référence au héros de la série Mr Robot, membre du groupuscule "Fsociety". Crédit : USA Network.
Le Français ayant révélé une faille dans une base de données biométriques indienne se fait surnommer Elliot Alderson, en référence au héros de la série Mr. Robot, membre du groupuscule « Fsociety ».

En révélant que les données biométriques de 20 000 citoyens indiens étaient accessibles en quelques clics, un Français de 28 ans a choisi d’enfiler la casquette de lanceur d’alerte plutôt que le chapeau de pirate. C’est sur son compte Twitter qu’Elliot Alderson, référence au héros de la série Mr. Robot, a annoncé en janvier 2018 avoir mis la main sur ces informations. En cause, l’application sur laquelle les Indiens peuvent retrouver les renseignements contenus dans leur passeport biométrique : état civil, adresse, religion mais aussi empreinte digitale et photos du visage.

« Bonjour Aadhaar (le nom du programme de passeports biométriques indiens, NDLR) (…) J’ai vérifié votre application Android et vous avez des problèmes de sécurité… C’est super facile d’obtenir le mot de passe de la base de donnée par exemple… », a tweeté le Français après sa découverte.

 

Constatant que la faille persistait, l’ingénieur s’est fendu deux mois plus tard d’un tweet railleur adressé à l’UIDAI, l’autorité en charge de ce passeport. Il y dévoile dans une vidéo comment obtenir le mot de passe de la base de données en question, le tout “en une minute”.

Dans une capture d’écran vidéo posté sur son compte Twitter, Elliot Alderson détaille « comment craquer le mot de passe de l’application officielle de Aadhaar en une minute »

 

L’UIDAI a finalement assuré sur le réseau social qu’aucun usage malveillant ne saurait être fait de ces données, ignorant ainsi les fraudes bancaires et le détournement de bons alimentaires auxquelles elles ont pourtant servi en 2018.

Alexandre BERTEAU

 

À Valenciennes, un master pour futur hacker

Les étudiants du master Cyber-défense et sécurité de l'information de Valenciennes deviennent des experts en test d'intrusion. Crédit : domaine public
Signe de l’institutionnalisation croissante du métier de hacker éthique, des masters forment désormais à ce type de métier. Crédit : domaine public

Apprendre à se faufiler dans les failles des systèmes informatiques pour mieux les combler. C’est ce qu’assimilent les étudiants du master Cyber-défense et sécurité de l’information (CDSI) à l’Institut des Sciences et Techniques de Valenciennes. Inaugurée en 2015, cette formation prépare chaque année 25 étudiants à devenir des hackers éthiques, même si la dénomination exacte se veut plus rassurante : auditeur en sécurité des systèmes d’information.

Les futurs diplômés, généralement titulaires d’une licence d’informatique ou de mathématiques appliquées, n’auront aucun mal à trouver un point de chute. Car face à des cybermenaces de plus en plus nombreuses, les besoins des entreprises pour ce type de profil sont croissants. Certaines ont d’ailleurs flairé le filon en signant des conventions de partenariats avec l’université, comme Orange Cyberdéfense ou le géant de l’aéronautique Thalès. Un moyen de s’assurer les meilleurs éléments dès l’obtention du diplôme. D’autres cursus de ce type existent à Laval ou Vannes par exemple.

Lucas MARTIN

Martha Graham et la tabou de la vieillesse

La danseuse américaine Martha Graham en 1948. ©Wikimedia Commons
La danseuse américaine Martha Graham en 1948. ©Wikimedia Commons

« Vieillir est vraiment pénible » affirmait la danseuse Américaine Martha Graham (1894-1991). « C’est un fardeau, quelque chose d’épouvantable » s’effrayait-elle à l’idée de voir son corps s’affaiblir avec le temps. Vieillir, cela signifiait pour elle arrêter de danser. Une idée inconcevable pour cette icône américaine de la danse moderne. Martha Graham tente alors d’effacer tout ce qui peut trahir son âge : pas un cheveu blanc, pas une ride ne doit apparaître. Elle porte des gants pour cacher ses mains, d’amples robes pour couvrir son corps vieillissant. Et lorsque la danseuse quitte la scène à 76 ans, usée après plus de 50 ans de carrière, elle connaît une traversée du désert. Martha Graham s’isole dans un premier temps, ne mangeant plus et sombrant dans l’alcool. Après un long séjour à l’hôpital, elle décide finalement de revenir à la tête de sa compagnie pour créer des chorégraphies. La danseuse préfère ignorer son arthrite, sa mauvaise vue, son ouïe défectueuse. Elle continue à travailler sans relâche, car « un danseur meurt deux fois, d’abord lorsqu’il arrête de danser ».