“L’encadrement et du plafonnement des loyers est un des éléments les plus importants pour limiter les abus [des bailleurs]” considère David Rodrigues, membre de l’association Consommation Logement Cadre de vie (CLCV). Mis en place par la loi ALUR en 2014, puis annulé en 2017 par le Tribunal administratif de Paris, le dispositif d’encadrement des loyers est finalement remis en vigueur à partir du mois de juillet par la loi ELAN (Évolution du logement, de l’aménagement et du numérique, 23 novembre 2018). Ce mécanisme qui “protégeait particulièrement les étudiants dans les zones tendues”, comme l’estime David Rodrigues, sera mis en place à titre expérimental, pour une durée de cinq ans, sur demande des villes dans la mesure où elles se situent dans une “zone tendue”. Les dispositions mises en place par la loi ALUR sont conservées. Comme le prévoyait déjà la loi en 2014, l’arrêté préfectoral fixe un “loyer médian” calculé par l’Observatoire des loyers de l’agglomération parisienne (OLAP), qui étudie le montant des loyers pour 80 quartiers de Paris regroupés en quatorze zones, et selon le type de logement et l’année de construction de l’immeuble. L’observatoire établit ensuite un “loyer plafond autorisé”, déduit à 20% de plus que la médiane. “On a constaté que les petites surfaces étaient statistiquement les logements qui respectaient le moins l’encadrement des loyers, remarque David Rodrigues, avec parfois des dépassements à plus de 200 euros par rapport au maximum légal”. La demande sur le marché parisien est telle que “même avec 200 euros de plus, une chambre de bonne reste toujours moins chère qu’un deux pièces”. La loi ALUR, même si elle instaurait un cadre législatif stricte autour de la question des loyers, était largement contournée par les bailleurs. “Ils savent très bien qu’il y a une forte demande, ajoute David Rodrigues. De même, les CROUS et résidences universitaires sont tellement saturés que de toute façon ils peuvent faire ce qu’ils veulent”. Cette année, la loi ELAN apporte donc une nouveauté : le risque d’amende pour les bailleurs qui ne précisent pas le loyer de référence dans leur contrat de location. De quoi “ramener un peu de décence sur les loyers pratiqués”.
Récemment, la première phase de modernisation de la gare Montparnasse s’est achevée. Le projet de transformation mené par les équipes de la société Altarea Cogedim dévoile entre autres des espaces d’attente supplémentaires et revisités. La gare de l’Ouest compte désormais cinquante boutiques et restaurants. Le chantier prendra fin en 2020.
« Faire entrer la ville dans la gare et ouvrir la gare sur la ville »,c’est ainsi que Patrick Ropert, directeur général de SNCF Gares & Connexions, résume le vaste programme de réaménagement de ce lieu destiné à le rendre plaisant. La quatrième gare de Paris, en terme de fréquentation affiche son nouveau visage. La première partie des travaux, gare Montparnasse s’est achevée au mois de décembre. A cette occasion pas moins de cinquante commerces ont vu le jour. Pour cela, la SNCF Gares Connexions et son partenaire immobilier, Altarea Cogedim ont veillé à la meilleure répartition des magasins dans l’immeuble.Les besoins, les goûts et les prix des passagers ont également été pris en compte pour accueillir de nouvelles marques de boutiques et restaurants ainsi que des concepts stores comme Nespresso. Parmi les autres enseignes implantées, le plus grand nom français, Maison-Déco : Hema mais aussi Lush, Sephora, L’Occitane, Swatch, Levi’s et même la Fnac. Des places assises supplémentaires pour les voyageurs ont été créées, celles déjà existantes transformées. Les usagers vont pouvoir désormais patienter confortablement ou faire du shopping, en conséquence adapter leurs heures d’attente en gare, en temps de loisirs. « La grande difficulté de ce chantier pour nos équipes, qui font un travail remarquable, c’est de conduire ces travaux sans interrompre l’activité de la gare », souligne Patrick Ropert. Cet immense chantier permet à SNCF Gares & Connexions, Altarea Cogedim et leurs partenaires de relever un triple défi : modifier l’organisation de la gare, réorganiser ses liaisons et développer son attractivité.
Construite au début des années 60, la gare Montparnasse a été rénovée en 1975 puis à l’arrivée du TGV Atlantique, en 1990. Cependant, les prévisions de fréquentation vont passer d’ici dix ans à 90 millions de voyageurs. La priorité est donc d’optimiser les flux de passagers dans la gare. « Afin d’augmenter la capacité et la qualité d’accueil, les écrans d’information et les salles d’attente ont été repositionnés, avec 1 300 places assises supplémentaires créées », explique Patrick Ropert. Avec 70 millions d’usagers par an soit 200 000 visiteurs par jour, la gare Montparnasse est arrivée à saturation. Pour s’y rendre,70 % d’entre eux arrivent en métro. D’ailleurs, pour permettre au public de se rendre aisément aux halls et quais de gare, 19 nouveaux escalators, 4 nouveaux ascenseurs de grande capacité et des aménagements à la sortie du métro vont être réalisés.
« La grande difficulté de ce chantier pour nos équipes… c’est de conduire ces travaux sans interrompre l’activité de la gare »
Une enveloppe de 150 millions d’euros
Cette rénovation à tout de même un coût : 150 millions d’euros. Néanmoins, cette enveloppe financière a permis de réaliser l’agrandissement de baies vitrées, elles vont remplacer les murs. Pour donner un maximum de lumière naturelle, certaines parties du toit vont disparaître et laisser place à des verrières. De cette manière, les visiteurs auront une vue imprenable sur la ville et la tour Montparnasse. Connue pour ses courants d’airs, la gare va équiper ses différentes entrées, de portes à fermeture automatique. L’art n’est pas en reste puisque les fresques de 1971, du Plasticien d’origine Hongroise,Victor Vasarelymasquées depuis des années ont été restaurées, sans oublier l’implantation de nouvelles boutiques.
A terme, la gare Montparnasse va totaliser sur une superficie de 19 000 m² commerciale : 130 boutiques et restaurants ainsi que des espaces dédiés à de nombreux services. Aux étages supérieurs, actuellement interdit au public est prévu, l’installation d’un club de sport.
Pour le 50e anniversaire du premier pas sur la Lune par Neil Armstrong, Hors Pistes s’empare du Centre Pompidou pour dévoiler la face cachée de la lune.
Du 18 janvier au 3 février, le festival consacre son exposition à la Lune au Centre Pompidou. Le parcours propose d’évoluer à travers une vingtaine de projets à partir de la reconstitution d’un salon lambda des années 1960. Une programmation riche avec des longues vidéos et des films plongeant le visiteur dans un univers surprenant.
A la fois fascinante et déroutante, la lune a longtemps été un mystère pour de nombreux contemporains. Si Neil Armstrong a été le premier homme à poser le pied sur la Lune, cinquante ans après quelques secrets demeurent. Toutefois après des années de recherche, on en sait aujourd’hui un peu plus.
Voici ce que nous apprend l’exposition :
Il n’y en a pas deux comme elle
La Lune est vraiment unique en son genre. Si elle est le cinquième plus grand satellite du système solaire, pour la terre, elle est l’unique satellite. La distance qui sépare La Terre et la Lune est de 384 467 km. Concernant son diamètre, la lune mesure 3 474 km.
Pour aider à comprendre la complexité de l’astre de la nuit, l’exposition propose de multiples expériences. En vacances dans la capitale, Valérie n’a pas été déçue : « La lune est mystérieuse. C’est ce qui rend cette expo si déroutante. On fait travailler notre imaginaire. Nous sommes plongés dans un univers empreint de poésie et lumière », confie-t-elle.
On voit constamment le même côté de la lune
Ce n’est pas un mythe. La face cachée de la Lune existe vraiment. Vue de la terre, on a la sensation de voir toujours la même face de la lune. Et c’est normal puisqu’elle met exactement le même temps pour faire un tour sur elle-même et pour faire le tour de la terre. Au total, 28 jours. La lune présente donc toujours le même côté.
La durée de la journée est définie par la lune
Il faut savoir que sans la lune, notre journée ne durerait que 6 ou 8h. On peut donc la remercier pour avoir des journées si longues sur Terre.
La lune a des effets sur notre santé
Selon plusieurs études, le satellite naturel de la Terre serait un frein à notre sommeil. En effet, on entend souvent dire que le sommeil est perturbé pendant la pleine lune. Cela a été prouvé que nous avons tendance à moins dormir. En contrepartie, elle aurait des effets positifs sur notre beauté en période croissante comme faire pousser les cheveux par exemple. Vous savez ce qu’il vous reste à faire…
Si par le passé, la lune a été délaissée au profit d’autres destinations comme Mars, la tendance a changé. D’éventuels voyages commerciaux vers cette dernière sont d’ailleurs évoqués par plusieurs entreprises. D’ici 2020, on pourrait peut-être voir de nouveau un Terriens poser le pied sur son sol.
La mobilisation des Gilets jaunes bat son plein tandis que l’opinion s’essouffle. Reportage sur les Champs Élysées, épicentre du mouvement de contestation.
Un mercredi enneigé pendant les soldes d’hiver sur les Champs Elysées: tous les facteurs sont réunis pour attirer la clientèle dans les magasins et les restaurants. Pourtant l’avenue est presque vide et les commerces aussi. En effet, c’est l’un des lieux privilégiés des Gilets jaunes. Les manifestations qui ont lieu tous les samedis depuis le mois d’octobre 2018 effraient les touristes (hexagonaux et internationaux) au point de ralentir l’économie parisienne et par conséquent, nationale. La casse et le risque d’être pris dans les altercations ont pris le dessus sur le charme de la plus belle avenue du monde.
Les commerçants se plaignent de ne pas atteindre leur chiffre d’affaires habituel, baisse de fréquentation et fermeture préfectorale obligent. Parmi les commerces touchés, Publicis Drugstore situé vers la place de l’Etoile souvent pris pour cible lors des manifestations. C’est la double peine pour l’enseigne, qui en plus de subir des dommages matériels doit également encaisser des pertes financières.
Geoffrey y travaille comme libraire. Il nous confie: « pour nous c’était dur, on a perdu beaucoup de clients. On serait bien restés ouverts mais la Préfecture de police nous a imposé la fermeture du magasin. Les samedis et dimanches sont les jours où l’on fait un maximum de recettes, mais depuis plusieurs mois on en est privés, sans oublier que ça s’est produit pendant la période la plus rentable: les fêtes de fin d’année ».
Il n’en est pas ainsi pour tous les commerçants, comme cette librairie qui vend des souvenirs sur le trottoir opposé: sa gérante compte garder la boutique ouverte tant qu’elle le peut. Pour le moment elle ne nourrit aucune crainte, car elle n’a pas subi de dégâts majeurs. Geoffrey, lui est plus inquiet quant à la sécurité des salariés: « au début c’était impressionnant, on avait peur ».
Parmi les touristes qui osent s’aventurer sur la plus belle avenue du monde, beaucoup ne voient aucun risque à voyager dans la capitale. Des moines bouddhistes aux groupes de touristes chinois, tous ceux que nous avons rencontrés confirment ne pas avoir entendu parler des « Yellow vests » et encore moins des Gilets jaunes.
Les français, en revanche, viennent en connaissance de cause, comme Evelyne et sa fille qui préfèrent rester en banlieue le weekend. Mathieu fait lui-même partie du mouvement contestataire: « les Gilets jaunes ont raison de venir ici, ça leur donne de la visibilité. Je soutiens les manifestants mais pas les casseurs ».
A propos de casse, les dégâts sont nombreux et les réparations sont régulières mais parfois trop lentes. Rudy qui remplace les vitrines brisées du siège d’une banque internationale nous le confirme: « Les vitres mettent du temps à arriver, (…) nous avons attendu celles-ci pendant deux semaines, c’est parce qu’elles sont équipées d’un filtre de protection contre la casse. Sinon c’est les barricades ».
L’acte XI de la protestation est prévu samedi prochain. Contrairement aux épisodes précédents, celui-ci devrait se dérouler pendant la la nuit et voir son centre de gravité déplacé vers la place de la République. De quoi remonter le moral aux commerçants « élyséens ».