Joe Biden dénonce les frasques de Poutine

Le président américain Joe Biden a accusé la Russie mercredi à la tribune de l’Assemblée générale de l’ONU d’avoir « violé de manière éhontée » les principes fondateurs de la Charte des Nations unies.

 

Ce mercredi, Vladimir Poutine  a franchi une nouvelle étape en annonçant être enclin à utiliser l’arme nucléaire, ajoutant qu’il ne s’agissait pas de « bluff », mais de menaces réelles. »300.000 réservistes seront appelés » pour renforcer les effectifs déjà présents en Ukraine, a annoncé le ministre de la Défense Sergueï Choïgou.

Le président américain a rapidement réagi

« Cette guerre anéantit le droit de l’Ukraine à exister, tout simplement », a lancé le président américain, dénonçant l’invasion par un membre permanent du Conseil de sécurité de l’ONU de son voisin.

Un Américain et deux Russes s’envolent ensemble vers l’ISS

A bord de la fusée Soyouz, un astronaute Américain et deux cosmonautes Russes ont décollé ensemble ce mercredi en direction de la Station spatiale internationale (ISS). Ils doivent y rester six mois.

En plein conflit entre la Russie et l’Ukraine, c’est un geste fort. L’Américain Frank Rubio et les Russes Sergueï Prokopiev et Dmitry Petelin ont décollé à bord de la fusée russe Soyouz à 15h54 heure française. Le voyage devrait durer trois heures.

Depuis le début de la guerre en Ukraine, Frank Rubio est le premier astronaute américain à monter dans une fusée russe pour se rendre dans l’ISS. En compagnie de ses deux confrères russes, il doit y rester six mois.

Cette coopération intervient alors que les tensions entre la Russie et l’Occident sont de plus en plus fortes, notamment à cause de l’assaut russe en Ukraine. Ce matin, Vladimir Poutine a indiqué qu’il allait mobiliser 300.000 réservistes sur le terrain.

Les tensions spatiales se sont accrues ces derniers temps après l’annonce de Washington de sanctionner l’industrie aérospatiale russe. Dans la foulée, Youri Borissov, le directeur général de Roscocosmos, l’entreprise d’État des activités spatiales russes, a annoncé que la Russie avait pris la décision de quitter l’ISS après 2014, sans fixer de date précise.

L’ISS est considéré comme une zone de paix. Trois cosmonautes russes et trois astronautes y cohabitent déjà et sont accompagnés d’une spationaute italienne.

 

L’industrie spatiale apprend à se passer de la Russie

Du 18 au 22 septembre, les acteurs mondiaux d’astronautique sont réunis au Paris Convention Centre. Plus de 72 pays sont représentés. En raison de la guerre en Ukraine, la Russie n’est pas présente. Le conflit a redistribué les cartes du secteur spatial, qui a dû s’adapter.

C’est le plus grand rassemblement international sur le thème de l’espace. Mercredi 21 septembre, des centaines de personnes affluent au Congrès international d’astronautique pour profiter de la seule journée ouverte au grand public. Étudiants, enfants, passionnés d’espace et professionnels se croisent dans les allées du Paris Convention Centre. Pour cette 73e édition, organisée par le Centre national d’études spatiales (Cnes), 250 exposants sont venus du monde entier. La Nasa, l’Agence spatiale européenne, Airbus ou encore Safran sont représentés, comme de nombreuses entreprises et agences spatiales. Grande absente cette année : la Russie.

Depuis le déclenchement de la guerre en Ukraine, le 24 février 2022, l’agence spatiale russe, Roscosmos, a cessé de collaborer avec les autres nations. Elle a par exemple retiré dès les 26 et 27 février tout son personnel de la base spatiale de Kourou, en Guyane française. « Ça a eu un impact important sur nos projets », explique à Celsalab Mary Walmsley, du service communication de la branche « Défense et espace » d’Airbus.

Les lanceurs SpaceX et Ariane en remplacement

Avant le conflit, le lanceur spatial russe Soyouz était le plus utilisé pour les missions dans l’espace. « Mais les lanceurs russes ont cessé de fonctionner, ajoute Mary Walmsley. Il a fallu trouver d’autres solutions et reprogrammer des lancements. » Elle précise qu’aujourd’hui, les lanceurs les plus plébiscités sont le français Ariane et l’américain SpaceX, détenu par l’entrepreneur Elon Musk.

Certaines missions ont pu être reportées. Début mars 2022, Soyouz devait envoyer 36 satellites internet de OneWeb. Un envoi annulé et confié à SpaceX, en mars. « Ces reports entraînent des embouteillages », regrette Mary Walmsley, et plusieurs projets sont à l’arrêt. C’est le cas du programme euro-russe ExoMars. Il doit déposer un robot européen sur Mars. « Il devait partir au mois d’octobre mais il a dû être annulé. On ne sait toujours pas quand le lancement aura lieu. »

Trouver des alternatives

L’approvisionnement est lui-aussi rendu difficile par le conflit en Ukraine. Jordan Tromme est responsable développement de la start-up germano-luxembourgeoise SPiN (Space products and innovation). L’entreprise travaille à la conception de produits spatiaux innovants. « Notre plus grosse difficulté liée à la guerre, c’est l’approvisionnement en composants électroniques », explique Jordan Tromme à une journaliste de Celsalab. L’entreprise se fournit en partie en Ukraine. Le conflit sur place rend la livraison plus longue et incertaine. « On fait un maximum de commandes groupées pour réduire les délais de livraison, mais elle reste très perturbé. »

« La Russie a toujours été un voisin difficile », admet pour Celsalab Szymon Grych, de Polsa, l’agence spatiale polonaise. Il reste positif malgré la situation : « Cela nous permet de nous concentrer sur nos partenaires européens. On développe nos capacités et on se détache encore plus de la Russie. » Mary Walmsley, d’Airbus, espère que la guerre prendra rapidement fin, mais elle relativise. « Plus elle dure, plus on trouve des alternatives. Ce sera de plus en plus dur pour la Russie de revenir après la guerre. »

Laura Merceron

Coupe du monde 2022 : huit sélections européennes s’engagent contre les discriminations

Les capitaines de huit sélections européennes, dont la France, l’Angleterre et l’Allemagne, porteront un brassard floqué d’un cœur rempli de six couleurs différentes et traverser de l’inscription « One Love ».

Les différentes controverses autour de l’organisation de la Coupe du monde ne faiblissent pas. A moins de deux mois du début de la compétition, l’UEFA, l’instance qui dirige le football européen, a lancé l’initiative « One Love ».

En guise d’engagement sur « les questions relatives aux droits des travailleurs et aux droits humains au Qatar », huit capitaines de sélections européennes qui participent à la Coupe du monde 2022 porteront un brassard floqué d’un cœur rempli de six couleurs différentes et traverser de l’inscription « One Love ».

La France, l’Allemagne, l’Angleterre, les Pays-Bas, le Pays de Galles, la Belgique, le Danemark et la Suisse font partie de cette initiative. La Norvège et la Suède aussi, mais ces deux pays ne sont pas qualifiés pour la compétition qui aura lieu au Qatar.

« L’amour du football nous unit tous »

Manuel Neuer, actuel capitaine de la sélection allemande et qui portera le brassard s’il dispute la compétition, explique : « L’amour du football nous unit tous, Peu importe d’où nous venons, notre apparence ou qui nous aimons […] le football doit être là pour tous ceux qui se sentent discriminés et rejetés. »

Cette initiative a été mise en place alors que, ce mardi soir, le cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani, émir du Qatar, a affirmé que « le peuple qatari accueillera à bras ouverts les fans de football de tous horizons ».