Retraite : la majorité se divise face à la réforme par amendement

La Première ministre s’entretient ce mercredi avec les présidents des groupes parlementaires à Matignon. En discussion, la réforme de la retraite susceptible de passer par amendement si la majorité ne rallie pas le gouvernement.

Elisabeth Borne s’entretient mercredi à Matignon avec les présidents de groupes parlementaires, conformément à sa nouvelle méthode de « concertation », pour tenter de déminer une session qui s’annonce musclée, à partir du 3 octobre. Le gouvernement ne dispose que d’une majorité relative à l’Assemblée. Mais elle n’a pas exclu le recours à l’article 49.3 pour le budget à l’automne, car « les Français ne nous ont pas demandé l’immobilisme ».

Les projets de loi de budget pour 2023 (projet de loi de finances –PLF– et projet de loi de financement de la sécurité sociale –PLFSS–) doivent être examinés lundi en Conseil des ministres, alors que le gouvernement songe à présenter un amendement controversé sur les retraites dans le PLFSS. Une hypothèse qui divise la majorité.

Risque de perdre la majorité

M. Mattéi a redit à la Première ministre l’opposition des députés MoDem à un tel amendement, même s’il approuve « la nécessité d’une réforme ». Le président du MoDem François Bayrou y voit un « passage en force ».

Un amendement, « ce n’est pas un scandale » affirme Claude Malhuret, président du groupe Les Indépendants au Sénat, en rappelant que le Sénat, à majorité de droite, amendait chaque année le budget sur cette question. « Mais je comprends aussi qu’il y ait le temps du dialogue et que ce n’est pas une décision évidente pour le gouvernement », estime-t’il.

Le patron des députés LR Olivier Marleix a estimé mercredi qu’un amendement au budget de la sécurité sociale n’était « pas le bon cadre » pour voter une réforme des retraites, tandis que le député Éric Ciotti accusait le chef de l’Etat de « jouer au pompier pyromane ».

Les projets de loi de budget 2023 (notamment le projet de loi de financement de la sécurité sociale ou PLFSS) doivent être examinés lundi en Conseil des ministres, alors que le gouvernement songe à présenter un amendement controversé sur les retraites dans le PLFSS.

Opposition contre un « passage en force »

Le député LR des Alpes-Maritimes Éric Ciotti a dénoncé un « passage en force par le PLFSS » qui ne « paraît pas le vecteur le plus adapté ». « Sur le fond je suis favorable au principe d’une réforme, c’est un souci de cohérence, on ne peut pas dire dans l’opposition le contraire de ce qu’on disait dans la majorité. Mais sur la méthode, j’ai l’impression que c’est une forme de provocation de la part du chef de l’Etat », a ajouté sur LCI le candidat à la présidence de LR.

« Qu’est-ce qu’il cherche, des tensions dans la rue? A attiser des conflits? » s’est-il interrogé, partageant son « impression qu’il joue un peu au pompier pyromane ».

Cristiano Ronaldo veut jouer les prolongations

Lors d’une remise de prix mardi soir près de Lisbonne, Cristiano Ronaldo a annoncé son souhait de poursuivre sa carrière au moins jusqu’à l’Euro-2024. A 37 ans, l’attaquant portugais a affirmé que son ambition restait « grande ».

« Mon parcours n’est pas encore terminé », a déclaré la superstar du football, qui a reçu mardi soir le prix Quinas de Ouro du meilleur buteur des sélections, décernée par la Fédération nationale (FPF).

« Je veux être présent au Mondial (2022) et à l’Euro (2024) » a affirmé le joueur. Ce quintuple Ballon d’Or est considéré comme le pilier de la Seleçao en vue du Mondial au Qatar (20 novembre-18 décembre).

A 37 ans, le capitaine portugais compte 189 sélections et le record mondial de buts en équipe nationale avec 117 unités. Si sa présence à la Coupe du monde du Qatar est confirmée, il y jouera son 10e grand tournoi international.

Ne restera pas sur la touche 

De retour à Manchester United en 2021, Cristiano Ronaldo a connu un début de saison 2022-23 compliqué, relégué sur le banc alors que son départ a été évoqué en raison de la non qualification de son club anglais en Ligue des champions.

« Nous savons que Cristiano veut réaliser des choses que les autres n’ont jamais réalisées », a de son côté affirmé le milieu offensif Bruno Fernandes, invité par la presse à réagir aux propos de son coéquipier avec le Portugal et MU. « Il est le meilleur joueur du monde et continuera à surmonter des obstacles que d’autres ne peuvent pas franchir » ajoute-il.

Ce mercredi matin Cristiano Ronaldo, parmi les autres joueurs de la sélection portugaise se sont rassemblés à Lisbonne pour préparer les matches de Ligue des nations contre la République tchèque, samedi à Prague, puis l’Espagne mardi prochain à Braga.

Ukraine : Poutine mobilise 300.000 réservistes russes

Le président Vladimir Poutine a annoncé ce matin la mobilisation de 300.000  Russes pour combattre en Ukraine. Dans une allocution préenregistrée et diffusée ce mercredi, il a prévenu l’Occident que Moscou utiliserait « tous les moyens » pour se défendre.

« Ce n’est pas du bluff », a martelé, Vladimir Poutine, accusant les pays occidentaux de vouloir « détruire » la Russie, d’avoir recours au « chantage nucléaire » contre elle et signifiant ainsi qu’il était prêt à utiliser l’arme nucléaire.

Face à des contre-offensives éclair des forces de Kiev qui ont fait reculer l’armée russe, le président russe a choisi de miser sur une escalade du conflit, avec une mesure qui ouvre la voie à l’afflux de militaires russes en Ukraine. « J’estime nécessaire de soutenir la proposition (du ministère de la Défense) de mobilisation partielle des citoyens en réserve, ceux qui ont déjà servi (…) et qui ont une expérience pertinente », a déclaré Vladimir Poutine ce mercredi. « Nous ne parlons que de mobilisation partielle », a-t’il insisté, alors que des rumeurs sur une mobilisation générale suscitaient l’inquiétude de nombreux Russes.

Le ministre russe de la Défense, Sergueï Choïgou, a précisé que 300.000 réservistes étaient concernés par cet ordre de mobilisation, soit à peine « 1,1% des ressources mobilisables ». Cet ordre entre en vigueur dès mercredi 21 septembre.

Accusation de l’occident

Vladimir Poutine s’en est pris une fois encore à l’Occident avec virulence, l’accusant d’avoir « dépassé toutes les limites dans sa politique agressive » et de vouloir « affaiblir, diviser et, en fin de compte, détruire notre pays ».

« Nous utiliserons certainement tous les moyens à notre disposition pour protéger la Russie et notre peuple », a-t-il poursuivi, rappelant que la Russie  » possède divers moyens de destruction, dont certains sont plus modernes que ceux des pays de l’Otan ».

Après l’annonce mardi de l’organisation de « référendums » d’annexion dans quatre régions de l’est et du sud de l’Ukraine à partir de vendredi, la mesure prise par le président russe marque un tournant dans le conflit. D’autant que la doctrine militaire russe prévoit la possibilité de recourir à des frappes nucléaires si des territoires considérés comme russes par Moscou sont attaqués.

Le discours de Vladimir Poutine intervient après que l’armée russe ont essuyé des revers face à des contre-offensives ukrainiennes dans les régions de Kherson (sud) et de Kharkiv (nord-est), où les forces de Moscou ont été contraintes de céder beaucoup de terrain. Le ministre russe de la Défense a déclaré mercredi que l’armée russe avait perdu 5.937 soldats depuis le début de l’offensive, un bilan officiel bien supérieur au précédent, mais très en deçà des estimations ukrainiennes et occidentales qui font état de dizaines de milliers de pertes.