Le gouvernement indépendantiste de Catalogne « exige la libération immédiate de Carles Puigdemont« , ancien président régional et principale figure de la tentative de sécession de 2017. La figure catalane a été arrêté jeudi en Sassari (Sardaigne, Italie) selon Pere Aragones, l’actuel président de la région.
La détention de Carles Puigdemont « n’aide pas à résoudre le conflit » en Catalogne, a mis en garde Pere Aragones, actuel président modéré de la région d’Espagne. Madrid et les séparatistes catalans ont repris la semaine dernière leurs négociations destinées à trouver une issue à la crise politique.
Selon le média 324.cat, Carles Puigdemont devait comparaitre aujourd’hui à 14 heures devant un juge italien. Ce dernier déterminera s’il sera extradé vers l’Espagne ou remis en liberté. Si le catalan est transféré à Madrid, conformément à ce qu’exige le mandat d’arrêt international qui pèse sur ses épaules depuis quatre ans, le conflit catalan prendrait une tout autre tournure. La défense de Puigdemont demande encore le report de l’audience devant le tribunal de Sassari. Les avocats veulent gagner du temps pour préparer la défense.
Poursuivi par la justice espagnole pour « sédition » et « détournements de fonds publics », l’eurodéputé a été interpellé jeudi par la police italienne à son arrivée à Alghero, en Sardaigne.
Ce n’est pas la première fois que Carles Puigdemont est arrêté à l’étranger.Après une première arrestation en Belgique à son arrivée, il avait été interpellé en mars 2018 en Allemagne mais relâché au bout de quelques jours. Son extradition vers l’Espagne pour « rébellion » avait été refusée quelques mois plus tard par la justice allemande qui n’acceptait de le remettre à l’Espagne que pour le délit de « détournement de fonds ».
Pierre Berge-Cia