À 18 ans, Augustin Épaud, étudiant en première année d’histoire à la faculté de Lille, s’apprête à voter pour la première fois aux élections européennes du 26 mai. L’Europe, un sujet sur lequel il tente de s’informer, sans vraiment y comprendre grand chose. « Je ne me sens pas particulièrement européen », avoue-t-il, « pourtant j’ai conscience de la chance qu’on a de vivre dans l’Union Européenne, surtout en tant que jeune. Mais selon moi, l’Europe n’est pas assez concrète ». Opacité, éloignement, manque de communication et d’attractivité… Autant de défauts que cite Augustin Épaud lorsqu’on lui demande quelle image il se fait de l’Europe. Il ira voter, il l’assure, mais ne sait pas encore pour qui. Aucun des candidats ne l’a véritablement séduit, et le contenu des programmes manque selon lui de visibilité. « Je pense voter « écolo », car c’est une des grandes préoccupations actuelles et c’est au niveau européen que les choses peuvent bouger », glisse-t-il néanmoins. Il doute que le scrutin mobilise largement les électeurs. « Je n’ai pas de crainte ni d’espoir particulier. J’espère juste que l’extrême-droite ne fera pas un score trop élevé ».
Auguste Canier & Anne-Cécile Kirry