Transdev, potentiel concurrent de la SNCF, refuse d’aligner ses conditions de travail sur la compagnie publique. Avec l’ouverture à la concurrence, certains cheminots risquent de devoir travailler pour une autre entreprise du secteur.
Avec l’ouverture à la concurrence, la compagnie Transdev pourrait récupérer des marchés de la SNCF. Pour Thierry Mallet, le PDG de la compagnie, il est impensable que les conditions de travail du groupe public s’applique à tout le secteur à l’issue des négociations en cours.
« L’objectif, c’est de ne pas faire en sorte que le statut et les conditions de travail qui existent à la SNCF soient imposées à tous les nouveaux entrants, sinon nous ne bougerons pas », a déclaré Thierry Mallet.
Polyvalence et flexibilité
De quoi venir nourrir les angoisses des cheminots, en grève « perlée » depuis le 3 avril, même si Thierry Mallet a tenté de rassurer. « On peut conserver un certain nombre d’éléments clés du statut pour les gens qui sont transférés (dans le cas où la SNCF perdrait un contrat), mais il faut à tout prix permettre une organisation du travail qui soit différente de celle qu’on a aujourd’hui si on veut créer plus de polyvalence et plus de flexibilité « , a-t-il argumenté.
Pourraient être conservés : la rémunération, la garantie de l’emploi (la garantie de ne pas être licencié pour des raisons économiques), et certains avantages comme le système de retraite et les facilités de circulation. « Pour nous, la rémunération n’est pas forcément l’enjeu crucial. L’enjeu crucial, c’est de travailler de manière différente », en permettant à la même personne d’effectuer plusieurs tâches, a souligné Thierry Mallet.
Camille Sarazin avec AFP