Procès du quai de Valmy : des peines allant jusqu’à 7 ans de prison

Des peines allant jusqu’à sept ans de prison ferme ont été prononcées ce mercredi par le tribunal correctionnel de Paris à l’encontre de militants inculpés dans l’incendie d’une voiture de police à Paris.

Le tribunal correctionnel de Paris prononce des peines allant jusqu'à sept ans de prison ferme contre les militants antifascites inculpés dans l'incendie d'une voiture de police. Crédit : CC
Crédit : CC

C’est la fin d’un procès qui s’est tenu sous haute tension. Sept des neufs militants antifascistes impliqués dans l’attaque et l’incendie d’une voiture de police à Paris écopent de peines allant d’un à sept ans de prison ferme. Antonin Bernanos, considéré par le parquet comme l’un des leaders de l’action est lui condamné à cinq ans de prison, dont trois ferme, pour « violences aggravées« . A la sortie de l’audience, son avocat Arié Alimi a dénoncé un « traitement judiciaire inégalitaire » et a annoncé qu’il allait « continuer le combat« .

 

Sept ans de prison ferme

Parmi les sept personnes condamnées, un Suisse, actuellement en fuite. Il écope de sept ans de prison ferme, la peine la plus lourde. Le tribunal a relaxé deux autres personnes qui étaient poursuivies pour « participation à un attroupement violent« . Six des prévenus sont également condamnés à payer 5 000 euros de dommages et intérêts au syndicat de police Alliance. A la sortie de l’audience, une centaine de militants rassemblés en soutien scandaient « tout le monde déteste la police« .

La voiture de police avait été incendiée en mai 2016, en marge des manifestations contre la loi travail. Les images des policiers s’extrayant de la voiture en feu avait fait le tour du web. Manuel Valls, Premier ministre au moment des faits, avait réclamé des « sanctions implacables« .

Dorine Goth

Lancement du « média citoyen » de gauche

Ce mercredi, un nouveau « média citoyen » doit être présenté lors d’une soirée de lancement retransmise sur YouTube. Porté par des sympathisants de la France insoumise, ses fondateurs se défendent de toute propagande.

Crédit : Tiraden CC
Crédit : Tiraden CC

Un « média citoyen » mais « pas une télé Mélenchon ». Ce mercredi, une poignée de personnalités étiquetées de gauche s’apprêtent à présenter un nouveau média d’information, intitulé sobrement « Le Média ». A partir du 15 janvier, le journal d’information sera diffusé tous les soirs, sur internet.  L’objectif affiché : « renouveler le traitement de l’information ». D’ici début décembre, une douzaine de journalistes seront recrutés.

Un média insoumis ?

Le présence à la tête du média de Sophia Chikirou et Gérard Miller n’est pas sans poser problèmes. Respectivement conseillère en communication de Jean-Luc Mélenchon et sympathisant de la France insoumise, la question de leur indépendance et celle du média est soulevée. Face aux questionnements, ils se défendent de toute propagande. Pour preuve, le soutien au-delà des rangs de la France insoumise, dans leur manifeste publié dans Le Monde, le 25 septembre dernier. « Des gens comme Philippe Poutou, Aurélie Filippetti ou Arnaud Montebourg, il est difficile de dire qu’ils sont soumis aux insoumis« , se défend Gérard Miller auprès d‘Europe1.fr.

Le nouveau média, ouvertement engagé dans sa ligne éditoriale, se souhaite « pluraliste, écologiste, humaniste et anti-raciste ». La soirée de lancement de ce mercredi, retransmise sur YouTube à 20h, doit éclaircir la situation juridique et financière du futur média.

Dorine Goth

Dix fois plus d’enfants obèses en quarante ans

Une étude de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) dévoile ce mercredi que le nombre d’enfants obèses a été multiplié par dix au cours des quatre dernières décennies. L’OMS a appelé les États à mener des politiques de santé pour lutter contre ce fléau.

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Le nombre d’enfants obèses dans le monde a été multiplié par dix en quarante ans selon une étude conduite par l’Imperial College de Londres et l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) et publiée ce mercredi. L’étude explique que malgré tout, le nombre d’enfants en insuffisance pondérale reste supérieur. Une tendance qui pourrait néanmoins s’inverser d’ici à 2022 si l’obésité juvénile continue d’augmenter de la même manière. L’OMS a appelé à lutter de front contre ces « deux fléaux » de la malnutrition.

Entre 1975 et 2016, le nombre de jeunes de 5 à 19 ans considérés comme obèses est passé de 11 millions à 124 millions. Toutes les régions du monde sont concernées et les pays les plus touchés sont certaines îles de Polynésie – comme les îles Cook où plus de 30% des jeunes sont touchés par la maladie – les États-Unis, où le taux dépasse les 20%, l’Égypte ou encore l’Arabie Saoudite.

Inégalité d’accès aux produits sains selon les milieux sociaux

Le principal auteur de l’étude, le professeur Majid Ezzati, a pointé du doigt l’inégalité d’accès à une nourriture saine et nutritive selon les milieux sociaux. «Il nous faut les moyens de faire en sorte que les aliments sains et nutritifs soient davantage disponibles, dans les foyers comme dans les écoles, en particulier dans les familles et les communautés défavorisées […]», a-t-il déclaré.

Selon le docteur Fiona Bull, coordonnatrice du programme pour la surveillance et la prévention en population des maladies non transmissibles à l’OMS, les États concernés doivent agir rapidement. « Les pays doivent en particulier viser à réduire la consommation de produits alimentaires bon marchés, ultratransformés, fortement caloriques et pauvres en nutriments, a-t-elle expliqué. Il convient aussi de réduire le temps que les enfants consacrent aux activités de loisirs sur écran et sédentaires en favorisant une plus grande activité physique par le sport et des loisirs actifs. »

Clara Charles

Semaine du goût : des étudiants apprennent à bien manger avec un petit budget

Tout au long de cette semaine du goût, des chefs sensibilisent les plus jeunes à manger sainement. Sur le campus de l’université Pierre et Marie Curie dans le 5ème arrondissement de Paris, Gérard Cagna et Mathilde Orio ont cuisiné ce mardi midi devant les étudiants.

 

Les étudiants ont goûté l'omelette ratatouille préparée en quinze minutes. Le coût pour la recette : 5 euros. Crédits : Lou Portelli
Les étudiants ont goûté l’omelette ratatouille préparée en quinze minutes. Le coût pour la recette : 5 euros.
Crédits : Lou Portelli

 

Chapeau de cow-boy sur la tête et foulard noué autour du cou, Gérard Cagna est à l’aise derrière les fourneaux. Mais ce mardi midi, c’est dans un tout autre univers que le chef s’affaire en cuisine. Pour la semaine du goût, il prépare une recette devant des étudiants, dans un espace restreint, avec des produits simples.  Le but : montrer qu’on peut bien manger dans une kitchenette avec un petit budget.« On cuisine quelque chose d’ordinaire, qu’on va sublimer » explique Gérard Cagna, spatule à la main. Et d’ajouter : « C’est rustique ici ! »

Il prépare avec Mathilde Orio de l’Atelier des Chefs une omelette ratatouille devant les étudiants de l’université Pierre et Marie Curie. En dessert, une verrine de fromage blanc agrémenté de confiture et de spéculoos. Le repas est complet : protéines, féculents, légumes et des produits laitiers. Le tout faisable sur une seule plaque de cuisson.

5 euros et 15 minutes de préparation

Sur le plan de travail, les étudiants reconnaissent les produits : pommes de terre, œufs, herbes, légumes en conserve, sel et poivre… « Tous les ingrédients et ustensiles utilisés s’achètent au supermarché » rassure Gérard Cagna. « Pour cette recette, il faut environ cinq euros et seulement quinze minutes de préparation » ajoute Mathilde Orio. Elle partage aussi ses astuces pour gagner du temps : « pour cuire vos pommes de terre, il suffit de les déposer dans un saladier, de mettre un film plastique et de chauffer le tout six minutes au micro-ondes. »

Des conseils que Rachel , étudiante en informatique, compte bien noter. « Quand je vivais en studio, je ne mangeais pas très bien. La nourriture était l’une de mes plus grosses dépenses, entre 100 et 200 euros par mois. C’est facile d’acheter des surgelés et de manger des plats préparés ! » raconte la jeune femme. Rachel regarde les chefs cuisiner entre deux bouchées d’omelette. « Quand j’étais stressée, je zappais les repas du soir. Apparemment, ce n’est pas très bien » avoue-t-elle. Elle a raison. « Une des règles d’or est de ne pas sauter les repas, surtout pendant les examens. Si vous mangez bien, ça va nourrir votre corps et votre cerveau » préconise le chef.

 

Charlotte Dekkers, étudiante en communication, écoute attentivement le déroulé de la recette. « Je vis dans un 13m2, je n’ai qu’une plaque et un frigo. J’ai pris huit kilos mes premières années d’étude, confie-t-elle. Quand on est étudiant, on pense plus à sortir et à manger rapidement qu’à faire du sport. Je mangeais des pâtes, des plats préparés et des chips. Aujourd’hui je fais plus attention, j’achète des légumes de saison. C’est sûr, avec un budget d’étudiant, on ne peut pas prendre tout ce qu’on veut. Mais on peut se nourrir correctement. »

Beaucoup d’autres sont venus par curiosité, surtout pour profiter de la cuisine des chefs. Si tous ne vivent pas en studio, ils ont pris conscience, le temps d’un repas, qu’étudier n’empêche pas forcément de bien manger.

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Lou Portelli