Présidence des Républicains : deux challengers face à Wauquiez

Laurent Wauquiez ne sera pas seul à convoiter la présidence des Républicains. Florence Portelli et Maël de Calan ont déclaré disposer de l’ensemble des parrainages nécessaires pour être candidats.

Ils seront au moins trois. Sur la ligne de départ pour la présidence des Républicains fin décembre, Laurent Wauquiez sera entouré de Florence Portelli, maire de Taverny (Val d’Oise) et de Maël de Calan, conseiller départemental du Finistère. Ces deux personnalités encore inconnues du grand public profitent de ce tremplin pour faire exister leurs idées au sein des Républicains. C’est également une manière de ne pas laisser le parti aux mains de l’actuel vice-président, Laurent Wauquiez, qui incarne une droite dure.

  • Une fidèle de François Fillon

Florence Portelli est l’une des plus précoces à s’être déclarée candidate, en août dernier. Après le retrait de Xavier Bertrand et de Valérie Pécresse, celle-ci a finalement décidé de se lancer. La veille du dépôt des parrainages ce mardi 10 octobre, elle assure à l’AFP qu’elle disposera de toutes les signatures « mercredi matin ».

Celle qui a été porte-parole de François Fillon pendant la campagne présidentielle refuse d’être qualifiée de conservatrice. Cette étiquette lui est attribuée car elle tolère la présence de militants de « sens commun », un mouvement catholique intégriste, au sein des Républicain.

Florence Portelli, maire de Taverny (Val d'Oise)/ AFP PHOTO / LOIC VENANCE
Florence Portelli, maire de Taverny (Val d’Oise)/ AFP PHOTO / LOIC VENANCE

Elle se dit proche d’ « une droite sociale, héritée de Philippe-Séguin et engagée dans la lutte contre les fractures sociales et territoriales« , affirmait-elle au Figaro. Elle met en avant son intérêt pour la culture. Celle qui apprécie pendant ses heures de loisir de jouer du piano a développé la pratique de la musique dans les écoles de sa commune.

 

 

 

 

 

  • Maël de Calan, le juppéiste

Maël de Calan, conseiller départemental du Finistère, était peut-être le moins connu des prétendants à la présidence des Républicains. Porte-parole d’Alain Juppé lors de la primaire, il s’est lancé dans la course aux parrainages avec l’aide de plusieurs personnalités de droite. Il affirme avoir rassemblé la totalité des signatures. Lundi dans l’après-midi il disposait de  » plus de 2 000 adhérents » et de « 21 ou 22 parlementaires« .

Maël de Calan aux côté d'Alain Juppé. / AFP PHOTO / FRED TANNEAU
Maël de Calan aux côté d’Alain Juppé. / AFP PHOTO / FRED TANNEAU

Maël de Calan met en avant une candidature collective, représentant toutes les « couleurs de la droite« . Interrogé sur France 2, il assure être soutenu par « de nouveaux visages qui ont fait des choix différents à la primaire« . Il cite Arnaud Robinet, maire de Reims, le vice-président au conseil de Paris Jean-Baptiste de Froment, proche de Nicolas Sarkozy, mais aussi Xavier Bertrand et Valérie Pécresse.

Cette candidature est une opposition claire à Laurent Wauquiez. Le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes incarne une « droite très clivante et très intransigeante » aux yeux du candidat breton. Au contraire, il voudrait être le chantre « d’une droite ouverte, humaniste et européenne« .

 

Dernier appel pour le dépôt des parrainages : mercredi 11 octobre, 20 heures. Un dernier candidat pourrait s’ajouter. Il s’agit de Daniel Fasquelle, député du Pas-de-Calais. Dimanche 8 septembre, il a déclaré avoir recueilli « 2000 parrainages » d’adhérents.

Elisa Centis

Télévision : les séries à ne pas louper cet automne

Cillian Murphy incarne Thomas Shelby (au centre) dans la série Peaky Blinders.
Cillian Murphy incarne Thomas Shelby (au centre) dans la série Peaky Blinders. (source)

#Séries L’automne est là, le vent la pluie, et le froid aussi. C’est donc la période idéale pour vous draper dans votre plaid avec une tasse de thé bien chaud et surtout, devant une bonne série télé. Pour ce faire, voici un petit tour d’horizon des séries qui ont repris ou vont reprendre, pour tout ceux qui se seraient perdus en cours de route.

 

1) Ça commence

Suburra

C’est la série évènement de ce début d’année, produite par le géant Netflix. Elle est inspirée du film du même nom réalisé par Stefano Sollima, sorti en 2015 (lui-même inspiré d’un roman). Au programme : une plongée dans les dessous du pouvoir à Rome, dans le quartier de Suburra connu pour sa mauvaise réputation. La mafia, l’État italien et le Vatican s’affrontent dans un mélange de sexe, drogues et violence (ce qui n’est pas sans rappeler le pitch de Marseille, une autre production de Netflix tourné en France).

La première saison de la série comptera dix épisodes. Le premier a été diffusé le 6 octobre sur la plateforme de streaming. Pour vous mettre l’eau à la bouche, voici la bande-annonce de la saison 1.

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 The Cell

Cette série raconte la vie de Gaspard, un employé d’une compagnie d’assurance à l’existence ennuyeuse, jusqu’au jour où il se retrouve accusé d’un crime qu’il n’a pas commis. Enfermé dans une cellule en compagnie de dangereux criminels il se met à voyager à travers l’espace et le temps !

Le casting de cette production française promet de bons moments de rigolade : Julien Pestel (un habitué des Very Bad Blagues du Palmashow), Jérôme le Banner (hilarant dans Fatal de Michaël Youn), Davy Mourier, Frédérique Bel (méchamment drôle dans Vilaine) et Nicolas Meyrieux ( jeune talent du stand-up) sont réunis dans cette série au scénario improbable mais propice aux rebondissements hilarants. Vous l’avez compris : The Cell va vous faire marrer, et ça a commencé le 5 octobre sur studio 4.

2)  Ça reprend

Narcos

35122468443_3e51cdba7c_zPedro Pascal incarne le rôle de Javier Peña, un agent américain de la lutte anti-drogue. (source)

Au cas où vous n’auriez pas vu Narcos (et pour ne pas vous spoiler), sachez que le très puissant baron de la drogue colombien que nous suivions au début de la série est mort. Mais rien n’est fini pour autant : Si le cartel de Medellín est affaibli, celui de Cali est plus puissant que jamais.

L’intrigue de Narcos se focalise désormais sur la lutte commune de la Colombie et des États-Unis contre les plus puissants narcotrafiquants d’Amérique Latine. Narcos a également le mérite de vous faire travailler votre espagnol tout en expliquant des passages clés de l’Histoire des États-Unis. Si ce n’est pas encore fait, ruez-vous sur cette série passionnante qui entame sa quatrième saison sur Netflix.

Engrenages

Passionnante, addictive, Engrenages est LA série qui fait taire les mauvaises langues sur la qualité supposée moyenne de nos productions nationales (comparées aux séries américaines). Engrenages est saluée en France mais aussi à l’étranger où elle s’exporte et suscite des critiques enthousiastes.

Pour sa sixième saison, la série policière commence fort : un tronc humain est retrouvé dans le 20e arrondissement de Paris. C’est le début d’une longue et complexe enquête pour le personnage principal, la capitaine de police Laure Berthaud (Caroline Proust).

La saison 6 est diffusé depuis mi-septembre sur Canal +.

3)  Attention, ça va reprendre

Peaky Blinders

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Dans les années 1920, après la 1ère Guerre Mondiale, Thomas Shelby (Cillian Murphy) et ses frères sont à la tête du gang des Peaky Blinders, basé à Birmingham. Thomas Shelby gère les affaires d’une main de fer et a implacablement recours à la violence lorsque que cela est nécessaire.

Aucune date précise n’a été donnée pour la sortie de la 4ème saison de Peaky Blinders, mais celle-ci débarquera très certainement à la fin de l’automne, au vu de l’intensification des campagnes publicitaires sur les réseaux sociaux. On a vraiment hâte de retrouver le très (très) beau Thomas Shelby, qui a réussi à s’enrichir et à quitter les banlieues malfamées de Birmingham durant les trois saisons précédentes.

Scandal

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Olivia Pope, le personnage principal de Scandal. (crédits : Disney / ABC Television Group)

Olivia Pope (Kerry Washington) est de retour : nous avions laissé la « gestionnaire de crise » à la fin de la saison 6 sur un immense succès, puisque sa protégée Mellie Grant a été élue présidente des États-Unis. Mais les problèmes ne sont jamais bien loin pour la jeune femme, toujours au centre de complots et des convoitises…

Scandal est repartie pour une 7ème et dernière saison (la production de la série l’a confirmé). Il reste donc une dizaine d’épisodes avant la fin de cette série qui explore les dessous de la politique américaine et ses innombrables secrets inavouables. Si vous aimez les intrigues sombres où les plans sont toujours plus machiavéliques, Scandal est faite pour vous. Trois épisodes ont déjà été diffusés aux États-Unis. Pas de date de diffusion pour la France pour le moment mais cela ne saurait tarder ; il faudra être à l’affût.

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Asmaa Boussaha

Il poursuit ses victimes avec un tournevis : 3 mois ferme

 

Les juges de la 23e chambre correctionnelle du Tribunal de grande instance de Paris jugeaient, ce mardi, des affaires en comparution immédiate. Entre port d’arme, vol aggravé et conduite sans permis, le box des prévenus affichait complet. Focus sur une affaire de violence en récidive sanctionnée par trois mois de prison ferme.

« J’avais les nerfs, alors j’ai sorti mon tournevis », ânonne Bernale F., 38 ans, pour justifier l’infraction qui lui est reprochée. Chemise à carreaux et longs cheveux bruns, il comparait ce mardi dans le box des prévenus pour des faits de violence en récidive. Le 8 octobre au matin, il aurait poursuivi avec un tournevis Mme F. et son fils. Prises de panique, les deux victimes se seraient réfugiées dans un restaurant. Le prévenu y aurait pénétré et bousculé Mme F., la blessant au tibia. Des témoins auraient alors rapidement immobilisé Bernale F., avant de contacter la police.

Face à un tel accès de violence, la juge reste coite. Bernale F. hoche la tête de droite à gauche. Il n’approuve pas cette version des faits. « Je me promenais rue Bichat lorsque deux hommes m’ont agressé, frappé. Ensuite, ils se sont enfuis et je suis parti à leur recherche. J’ai demandé de l’aide à deux passants qui n’ont pas voulu me répondre. Ca m’a énervé, alors je leur ai couru après, avec mon tournevis ». La présidente, impassible derrière ses petites lunettes rectangulaires, le coupe : « Doit-on en déduire que vous êtes prêt à menacer le premier venu ? ». Le prévenu bafouille, la juge ne lui laisse pas le temps de répondre : « Monsieur, vous avez quand même vu que ce n’étaient pas vos agresseurs ! ». Un maigre « oui », mal assuré, tient lieu de réponse.

« Il faut raison garder »

D’après les procès verbaux des témoins, il s’agirait d’une altercation sur fond de racisme. « Les serveurs du restaurants vous ont entendu proférer des insultes à l’encontre de vos deux victimes chinoises », lance la juge au prévenu. Un autre élément pèse contre lui : son taux d’alcoolémie, 0,78 grammes par litre de sang. Un an plus tôt, l’homme avait déjà été condamné pour des faits similaires, en état d’ivresse. « Cette fois-ci, le délit a eu lieu le matin. J’en conclus que vous n’avez pas entrepris de démarches pour vous sortir de cette addiction », l’accuse la procureure. Elle requiert quatre mois de prison ferme à son encontre : « Se faire justice soi-même est dangereux, surtout quand on commet une erreur judiciaire. Vos victimes ne vous avaient rien fait ».

La défense entre en scène. Son principal argument : la perte de discernement du prévenu. « Bernale F. n’a pas agi rationnellement après s’être fait agresser. Et sous l’effet de l’alcool, il n’a pas su se maîtriser ». L’avocat remet également en cause les déclarations des témoins. Il reste dubitatif sur la motivation raciste de son client. « Les victimes, elles, n’ont jamais fait état de propos racistes à leur égard », précise-t-il. La défense insiste sur le besoin de ne pas couper son client, alcoolique, de la société. « Il faut raison garder. M.Forrero a besoin de soins, non d’une peine de prison ». Malgré ce plaidoyer, le tribunal entre en voie de condamnation. Bernale F. écope de trois mois de prison ferme.

 

Ambre Lepoivre

Corée du Nord : nouveau missile en vue ?

La Corée du Nord célèbre aujourd’hui les 72 ans du Parti des travailleurs, le parti au pouvoir du dirigeant Kim-Jong Un. Selon des observateurs, le dictateur nord-coréen pourrait tirer parti de cette occasion pour lancer une énième provocation : un nouveau tir de missile à longue portée. C’est en tout cas ce qu’a affirmé un haut responsable américain à Washington, qui rappelle néanmoins que des prédictions similaires dans le passé se sont révélées inexactes.

Mais l’éventualité est renforcée par les déclarations de trois députés russes à l’agence de presse Ria. Ils ont visité le pays pendant cinq jours la semaine dernière et certifient que les Etats-Unis sont dans le viseur de Pyongyang. « Ils nous ont donné des calculs mathématiques qui prouvent, selon eux, que leurs missiles peuvent atteindre les côtes des Etats-Unis », affirme l’un d’eux. Un responsable du Korea Mission Center, créé cette année par la CIA à Washington pour faire face aux menaces posées par la Corée du Nord, a dit à ses équipes de se tenir prêtes.

 

Traduction : Le député russe Anton Morozov affirme que

« des missiles de longue portée plus puissants …

seront capables de frapper la côte ouest des Etats-Unis »

Douglas De Graaf