Le gouvernement teste ses “radars leurres” dans le Pas-de-Calais

Cars drive past a fixed speed camera on November 08, 2013 on the A1 motorway near Lille, northern France. AFP PHOTO / PHILIPPE HUGUEN / AFP / PHILIPPE HUGUEN
Un radar installé à Lille, en 2013. Photo AFP / PHILIPPE HUGUEN

 

A quoi ressemble ce vrai-faux radar ?

Il en existe deux. Le premier prend la forme d’une cabine classique mais dans laquelle il n’y a pas forcément un dispositif de mesure de la vitesse. Certaines seront donc vides, et impossible pour l’automobiliste de savoir lesquelles. Les dispositifs seront régulièrement déplacés dans les cabines de telle sorte à varier les zones à couvrir.

Le second radar, signalé par un panneau, est lui aussi susceptible d’être vide. Pas de multiplication des radars donc. Ce modèle sera expérimenté en 2017.

 

Quelle mise en place ?

Onze cabines ont été déployées sur 37 km sur la départementale 939 entre Aubigny-en-Artois et Le Parcq, à l’ouest d’Arras (Pas-de-Calais). Pour une raison simple : cette portion est un nid à accidents. En 5 ans, on dénombre 6 morts et 28 blessés graves.

Entre 10 000 et 12 000 radars leurres doivent être installés en France dans le cadre du projet dévoilé en octobre dernier par le gouvernement. A titre de comparaison, 4 200 radars sont actuellement en service. Le dispositif doit donc permettre de quadrupler le nombre de zones couvertes par des radars.

 

D’où vient cette curieuse idée ?

Les Etats-Unis, le Royaume-Uni ou la Suisse ont déjà appliqué ce système. La ville de Genève a ainsi installé 156 emplacements… mais seulement 15 radars. Une mesure qui permet de réduire les dépenses de la commune sans perdre en efficacité. Plus près de nous, à Melgven, dans le Finistère, certains riverains excédés par la vitesse des automobilistes avaient installé une “poubelle customisée”. Convaincant, mais la police n’avait pas apprécié la chose.
Louis Mondot

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