Inquiétudes de la communauté internationale sur l’offensive turque en Syrie

le 9 Octobre, une Kurde Syrienne fait le signe de la paix dans une manifestation contre l’offensive Turque.

Alors que la Turquie vient de lancer sa troisième offensive sur une milice kurde des Unités de protection du peuple (YPG) au Nord de la Syrie, des dizaines de milliers de combattants syriens supplétifs d’Ankara ont été mobilisés pour participer à l’attaque. Lors d’un appel téléphonique ce mercredi, le président turque Recep Tayyip Erdogan a affirmé a Vladimir Poutine que cette intervention apportera « la paix et la stabilité » a la région et facilitera la voie vers une solution en Syrie.  Les forces kurdes ont déclaré qu’elles n’attaqueront pas les turques mais qu’elles se réserve le droit de se « défendre jusqu’à leur dernier souffle« .

Dans un message sur Twitter, le président Recep Tayyip Erdogan annonce le début de l’offensive « Les forces armées turques et  les l’armée nationale Syrienne viennent de lancer #OperationPrintempsPaix contre le PKK/YPG et Daesh dans le Nord de la Syrie. Notre mission est d’empêcher la création d’un couloir de terreur aux frontières du Sud de la Turquie et d’apporter la paix a la région. »

Suite a deux offensives turques en Syrie, plusieurs pays s’inquiètent de l’incidence d’une telle opération spécialement suite a la décision de retrait des Etats Unis de ce dimanche.

Le gouvernement syrien et plusieurs hommes d’état internationaux réagissent.

Ce midi, les autorités de Damas se sont engagés à contrecarrer toutes attaques turques sur le territoire. Ils dénoncent les « désirs expansionnistes turques ». Pour le régime, les forces kurdes auraient du faire attention a ne pas se lier avec les forces occidentales comme les Etats Unis au détriment de l’état Syrien. Les forces kurdes ont alors appelé Moscou a se porter garant et a faciliter le dialogue avec le régime de Bachar Al Assad.

Vladimir Poutine a appelé Erdogan à « bien réfléchir » avant de lancer une offensive, le président français Emmanuel Macron a lui aussi réagi a la situation.  Il se dit « très préoccupé » par la perspective de l’opération turque. L’entourage du chef de l’état explique que le soutien de la France est important avec les partenaires de la lutte contre Daesh.

Le président iranien, Hassan Rohani, a appelé la Turquie à la retenue et à s’abstenir de toute action militaire dans le nord-est de la Syrie.

Donald Trump a décrété que l’intervention américaine au Moyen Orient était « la pire décision de l’histoire des Etats-Unis« . L’annonce du retrait américain de Syrie avait pu paraître comme un abandon des kurdes mais le président Donal Trump a affirmé ne pas avoir «abandonné» les kurdes  et a menacé d’anéantir «complètement l’économie de la Turquie» si celle-ci «dépassait les bornes».

Malgré tous ces appels, la Turquie a commencé sont offensive ce mercredi à 15h.

 

Crise en Equateur : ce que l’on sait

Blocages de routes et de puits pétroliers, manifestations… Un mouvement social agite le pays depuis une semaine, en réaction à la forte augmentation du prix du pétrole.
Un manifestant enveloppé dans le drapeau équatorien lors d’affrontements avec la police devant le Parlement, à Quito le mardi 8 octobre 2019. Martin BERNETTI / AFP

La tension est encore montée d’un cran en Equateur. Le président Lenin Moreno a ordonné mardi 8 octobre un couvre-feu nocturne autour des lieux de pouvoir. La liberté de circulation a été restreinte entre 20h00 et 05h00 locales. Cette décision a fait suite à l’irruption de manifestants dans le Parlement à Quito.

Le pays est paralysé depuis six jours par un mouvement social inédit depuis 2007. Ecoles et lycées ont été fermés pendant quarante-huit heures. Les manifestations à Quito se sont soldées par des heurts avec la police et plus de 300 arrestations, dont celles du dirigeant de la fédération de taxis, Jorge Calderon, et du leader indigène Marlon Santi. Des barricades, faites de pneus et branchages ont été incendiées. Plusieurs routes dans différents Etats du pays ont été bloquées, ainsi que des puits de pétrole en Amazonie. Lundi, la baisse de production de pétrole était de 12%.

Les manifestants font face à la police pendant une grève des transports à Quito le vendredi 4 octobre 2019. RODRIGO BUENDIA / AFP

Les manifestations ont commencé jeudi 3 octobre, deux jours après que le gouvernement a annoncé qu’il cessait de subventionner les carburants les moins chers et les plus utilisés. En échange, le pays aura droit à une aide de 4,2 milliards de dollars dans le cadre d’un accord conclu avec le Fonds monétaire international (FMI). L’entrée en vigueur des nouveaux tarifs jeudi a engendré des hausses de prix des carburants allant jusqu’à 123%. Le galon (3,7 litres) de diesel est passé de 1,03 à 2,30 dollars, celui de super de 1,85 à 2,40 dollars.

Le gouvernement bousculé par la crise

Le jour même du début des manifestations, le président Moreno avait déclaré l’état d’urgence pendant 60 jours. Le couvre-feu à Quito aura la même durée. Il avait déjà fait déplacer lundi l’exécutif à Guayaquil, une petite ville portuaire au sud du pays.

 

L’ancien président Rafael Correa nie une tentative de coup d’Etat lors d’une conférence de presse à Bruxelles, mardi 8 octobre 2019. Kenzo TRIBOUILLARD / AFP

Mardi 8 octobre, l’ancien président Rafael Correa, installé en Belgique et demandé par la justice équatorienne, a réclamé la tenue d’une élection anticipée pour répondre à la crise à laquelle est confronté son successeur et ex-allié Lenin Moreno. Il n’exclut pas de se présenter comme vice-président. Ayant déjà effectué trois mandats, il ne peut pas se représenter à la présidence. Moreno a qualifié cette annonce de tentative de « putsch ».

Sept pays latino-américains dont l’Argentine, la Colombie ou le Brésil ont annoncé leur « ferme soutien » au président Moreno. L’Organisation des Etats américains (OEA), l’Union européenne, les Etats-Unis et l’Espagne condamnent les violences, appelant au dialogue.

La ministre de l’Intérieur, Maria Paula Romo, a annoncé que le gouvernement acceptait  la médiation proposée par les Nations unies et par l’Eglise catholique.

 

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Francini Antonella

Incendie à Villeurbanne : le point à la mi-journée

Un impressionnant panache de fumée noire s’est échappé mardi 8 octobre de Villeurbanne, une ville de la métropole lyonnaise. Un « important incendie » a pris sur une friche industrielle reconvertie en incubateur de start-up. Le feu est désormais maîtrisé.
Les pompiers tentent ce matin d’éteindre le feu qui s’est déclenché à Villeurbanne dans une friche industrielle.
Crédit : Romain Lafabregue/AFP

C’est un incendie spectaculaire qui s’est déclenché ce mardi matin dans une friche industrielle de Villeurbanne. Le feu s’est propagé dès 7 heures selon la mairie de la ville et a été maîtrisé peu avant 13h, selon les informations de la préfecture transmises à l’AFP. Le bâtiment touché est le « Bel Air Camp », qui regroupe plus de 55 start-up, TPE-PME qui planchent sur « l’industrie de demain » . Au moins 5.000 m2 de bureaux ont été ravagés par les flammes. La cause de l’incendie n’est pour le moment pas connue. Aucun blessé n’a été signalé et plus de 100 sapeurs pompiers et 30 engins ont été mobilisés.

« Aucun site Seveso à proximité » selon la préfecture

Selon le maire de cette ville limitrophe de Lyon Jean-Paul Bret, il n’y a aucun site Seveso à proximité. L’usine de Safran située à côté n’est « ni touchée ni menacée », a ajouté la préfecture. Une source proche du dossier a confirmé qu’une start-up spécialisée dans les batteries pour vélo avait été atteinte par les flammes, mais la préfecture n’a décrété aucune mesure de confinement. Elle a cependant indiqué que des analyses de la qualité de l’air étaient en cours. Les autorités ont appelé à éviter le secteur et le trafic des transports en commun est toujours perturbé.

Celsalab avec AFP