« Se battre pour les animaux, c’est se battre pour les humains »

DSC_0438

Sophie Landowski est candidate aux élections législatives 2017 dans la 6e circonscription des Hauts-de-Seine. Elle fait partie d’un nouveau groupement politique dédié à la condition animale : le Parti Animaliste.

 

Quelle est, pour vous, la mesure la plus importante de votre programme ?

Le parti animaliste créé en mars 2016 est un nouveau parti politique, le seul en France dédié exclusivement à la condition animale. J’estime donc que la mesure la plus urgente est politique : créer un ministère de la Protection animale, comprenant aussi une direction consacrée à la protection des animaux aquatiques, afin de sortir la protection animale du ministère de l’Agriculture et de mettre fin au conflit d’intérêt qui lui est consubstantiel. Ceci fait partie de l’institutionnalisation de cette protection que nous souhaitons, à partir en outre d’une charte de la Protection animale que nous voulons faire entrer dans la Constitution française et dont l’aspect principal est la reconnaissance de l’animal comme être sensible. Découlera de cela une amélioration de la législation de protection des animaux.

Toutes les mesures préconisées par notre programme sont importantes à mes yeux, mais ces mesures politiques seront la base solide sur laquelle nous pourrons travailler au Parlement : sur l’éducation des enfants, la révision de l’expérimentation animale, la diminution de la souffrance qui résulte des élevages intensifs et de l’abattage (ce qui à terme devra aboutir à un changement de notre alimentation), prendre conscience de l’horreur de la pêche industrielle qui vide nos océans …

Depuis quand faites-vous partie de ce mouvement ?

Je suis devenue végane il y a environ 5 ans en prenant connaissance de la maltraitance généralisée que notre société inflige aux animaux. Sensible particulièrement au martyre des lévriers Galgos en Espagne, utilisés pour la chasse au lièvre et pour la course, et qui finissent pendus, jetés dans des puits, brûlés à l’acide … j’ai adopté une chienne rescapée de cet enfer. Et je me suis impliquée dans le militantisme avec des associations de protection animale telles que L214 et Vegan Impact. Lorsque j’ai appris la création du Parti animaliste, j’ai voulu m’en approcher au début de cette année 2017, estimant que les partis traditionnels n’avaient pas pris en compte le vrai sens de cette protection. Protéger les animaux, c’est sauver l’humanité d’un désastre où elle court à grands pas en désertifiant son environnement, en volant les céréales et l’eau de ceux qui en manquent au profit des élevages d’animaux destinés aux assiettes des pays riches.

La 6e circonscription étant historiquement à droite, pensez-vous que votre mouvement peut recueillir les votes nécessaires pour une victoire?

Mais absolument ! Notre cause est humaine, tout simplement ! Nous ne sommes ni de droite ni de gauche et nous sommes indépendants de tout autre parti. C’est notre particularité. De plus, nous sommes monothématiques, notre seul combat étant contre la souffrance animale. Sachant, je vous le rappelle, que tout est lié, que tous les êtres de cette planète sont interdépendants. Se battre pour les animaux, c’est se battre pour les humains.

Qui sont vos électeurs ?

Tout le monde ! Absolument tout le monde ! Je le vois en discutant en ce temps de campagne électorale, dans la rue, au café … Il suffit d’expliquer, il faut expliquer, que nous sommes arrivés aujourd’hui à la nécessité absolue d’une prise de conscience : la destruction, l’exploitation systématique de nos frères sensibles se retourne contre nous. Nous sommes à un tournant décisif de notre société. Les scientifiques le savent, eux qui découvrent chaque jour l’intelligence insoupçonnée des animaux. Nous avons besoin d’eux, non pas pour notre plaisir gustatif ou de divertissement, sans parler de la fourrure ou le cuir, mais nous avons besoin d’eux car sans eux la planète meurt.

Il faut dire que ce sont les jeunes qui comprennent le mieux notre action. Ils ont une vision de l’avenir que beaucoup d’adultes englués dans la croissance économique à court terme n’ont pas. Et les personnes âgées qui ont souvent de la distance et prennent le temps de la lucidité.

Propos recueillis par Malgo Nieziolek


A lire aussi:

Puteaux en chiffres

Neuilly-sur-Seine en chiffres

Législatives 2017: à Neuilly, Puteaux et Courbevoie Sud, un souffle de renouveau ?

 

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *