Européennes : tout ce qu’il faut savoir sur le temps de parole accordé aux candidats

Le CSA (Conseil de l’Audiovisuel) a officiellement ouvert la période de campagne électorale pour les élections européennes dans les médias audiovisuels. Cette période s’étalera de ce lundi 13 mai jusqu’au 24 mai. Pour ce scrutin il applique pour la première fois les dispositions de la loi du 25 juin 2018. Celles-ci modifient les règles de la campagne audiovisuelle.

La période de campagne électorale pour les élections européennes a été lancée lundi. / Capture d’écran

Alors que la campagne électorale pour les élections a officiellement été lancée, les dispositions concernant le temps de parole accordé aux candidats sont floues. Pour comprendre, le Celsalab détaille les questions qui se posent.

  • Comment ça se passait avant ?

En 2014 les partis qui étaient représentés à l’Assemblée nationale ou au Sénat se répartissaient deux heures de temps de parole contre une heure pour les formations non-représentées au Parlement. Ces derniers disposaient chacun d’à peine cinq minutes.

 

  • Et maintenant ?

Cette année ce sont 312 minutes de temps d’antenne qui sont découpées en trois « fractions ».

Les formations disposeront chacune de 3 minutes de temps d’antenne, soit 102 minutes réparties entre les 34 listes. Ces 3 minutes seront découpées en deux spots publicitaires d’une minute trente. C’est le minimum accordé à tous les partis.

La deuxième fraction attribue 120 minutes d’antenne à répartir entre les listes enregistrées « au prorata du nombre de députés, de sénateurs et de représentants des élus en France au Parlement européen ayant déclaré les soutenir », selon le CSA. Sénateurs, députés et eurodéputés ont été sollicités par les bureaux du Sénat et de l’Assemblée pour savoir derrière quelle tête de liste ils se rangeaient. Les deux heures sont ainsi réparties entre les listes en fonction des soutiens obtenus. Ainsi LREM/MoDem disposent de 55 minutes. En revanche la France Insoumise, arrivée quatrième à la dernière élection présidentielle obtient 4 minutes et 28 secondes.

Enfin, pour ne pas léser les partis ayant une faible représentativité, le CSA a mis à disposition 90 minutes de « correction ». Celles-ci se fondent sur les intentions de vote et la participation des listes dans le débat public. Le Rassemblement National aura donc droit à 42 minutes.

  • Qu’en est-il de la parole présidentielle ?

Les chaines de l’audiovisuel vont devoir suivre certaines règles qui s’appliqueront aussi aux futures allocutions du président de la République Emmanuel Macron. Avant la réforme, l’exécutif et les membres du gouvernement disposaient d’un tiers du temps de parole à la télévision et la radio. Les autres listes se répartissaient les deux-tiers restant, en fonction de leur représentativité. Dorénavant les discours du Président seront également pris en compte dans le temps de parole de LREM/ MoDem, s’il est question d’Europe.

  • Pourquoi ce changement ?

En 2017, à deux semaines du scrutin des législatives, le parti du nouveau président Emmanuel Macron conteste les douze minutes qui lui sont accordées par le CSA. Ce temps d’antenne est prévu par l’article 167-1 du code électoral concernant les partis non-représentés par un groupe parlementaire à l’Assemblée. Le Conseil constitutionnel lui donne raison et oblige le législateur à modifier la loi.

Eva Mbengue

L’Union européenne lance un dernier avertissement à la Roumanie

L’institution européenne pourrait user de l’article 7 contre l’État roumain./ Crédit : TeaMeister – Flickr, Creative Commons 

La Commission européenne a averti aujourd’hui l’État roumain qu’elle « n’hésiterait pas » à déclencher des sanctions financières si le pays poursuivait les réformes de son système judiciaire. En cause notamment la menace que laisse planer Bucarest sur l’indépendance des magistrats roumains. L’institution européenne estime que la réforme met en péril la lutte anti-corruption dans le pays. La situation est d’autant plus périlleuse que la Roumanie assure jusqu’à fin juin la présidence du Conseil de l’Union européenne. 

Thomas Coulom 

CARTE – L’Europe à l’heure des grandes enceintes sportives

À trois mois de la Coupe du Monde qui se déroulera en Russie du 14 juin au 15 juillet 2018, la plupart des stades en construction sont enfin terminés, à l’exception de la Mordovia Arena (Mordovie) qui devrait être inaugurée dans quelques jours. L’occasion de dresser un bilan des différents stades de football construits en Europe au cours des deux dernières années.

Le Wanda Metropolitano (Madrid)
Le Wanda Metropolitano (Madrid) Crédits : CC

Si le stade de l’Atletico Madrid (Wanda Metropolitano) est sans aucun doute le plus beau bijou architectural construit depuis 2016, la plupart des nouvelles enceintes sportives européennes ne sont pas en reste, en témoigne l’innovation proposée à la U Arena de Nanterre, plus grande enceinte fermée d’Europe. Depuis deux ans, la plupart des nouveaux stades ont été construits en France et en Russie, Euro 2016 et Coupe du Monde 2018 obligent. Toutefois, plusieurs clubs de Série A italienne (Milan, Fiorentina, Roma) ont présenté des projets intéressants sur la base du Juventus Stadium, inauguré en 2013. En Angleterre, les Spurs de Tottenham découvriront leur nouvelle enceinte londonienne l’été prochain, alors que de nombreux projets de rénovation ont également été annoncés un peu partout en Europe en prévision de l’Euro 2020 de football.

Emilien Diaz avec Sébastien Rouet