I Follow : la web série d’Arte sur la génération Y arabe

Cette web-série Arte met en lumières les problèmes des sociétés arabes à travers la vision de la génération Y. 

« I follow », comme « je te suis » sur les les réseaux sociaux, c’est le nom de la nouvelle web-série d’Arte présentée par Tilo Jung, un journaliste allemand. A travers six épisodes, il discute avec des internautes arabes sur le rôle des femmes, l’athéisme, la religion. L’esthétisme léché et l’originalité du format s’adressent aux jeunes générations du monde entier, tout en déconstruisant les clichés des sociétés arabes. Un must watch.

Capucine Japhet

God of War (PS4) : que nous réservent les nouvelles aventures de Kratos ?

À l’approche de sa sortie annoncée pour le 20 avril prochain, le nouvel opus de la franchise de Sony Santa Monica dévoile ses subtilités au compte-gouttes.

crédits: capture écran https://www.gamekult.com Le jeu dispose de nombreuses créatures issues de la mythologie nordique.
crédits: capture écran https://www.gamekult.com
Le jeu dispose de nombreuses créatures issues de la mythologie nordique.

Amateurs de « beat-them-all » réjouissez-vous, le spartiate le plus sanguinaire de la Playstation revient fin avril pour une nouvelle aventure ! Bien plus profond que ses ancêtres en terme de scénario mais toujours aussi épique dans ses phases de combat, ce nouveau volet s’impose déjà comme un des jeux phares de ce début d’année. Désormais barbu, Kratos a troqué ses lames contre une hache imposante et évoluera dans un nouveau monde aux inspirations nordiques. Il sera également accompagné de son fils Atreus, une intelligence artificielle (IA), qu’il sera possible de faire évoluer tout au long de l’histoire.

Une suite de la saga accessible à tous

Changement de mythologie, évolution du gameplay, scénario plus construit et personnages mieux définis, tout portait à croire que God of War PS4 serait un reboot de la franchise. Pourtant, il n’en est rien. Le creative director Cary Barlog l’avoue lui même, il s’agit bien d’une suite directe. « Il existe un point d’ancrage fort avec les autres épisodes de la saga. » Il ne sera cependant pas nécessaire de connaître le passé de Kratos pour apprécier ce nouveau jeu. Lors d’un événement consacré au jeu par la branche Asie du Sud-Est de Sony Interactive, Aaron Kaufman du pôle communication de Sony Santa Monica parlait d’une « décision assumée » par l’ensemble de l’équipe de développement. « Il nous était très important de ne pas avoir à expliquer le passé de Kratos ou bien où il se trouvait depuis les événements grecs car nous voulons que les joueurs se concentrent dès le départ sur le voyage qui les attend. » expliquait-t-il. Les néophytes pourront donc eux aussi profiter de ce nouveau God of War au même niveau que les aficionados de la franchise. Le jeu est d’ailleurs disponible en précommande si vous aviez peur de passer à côté.

Nicolas Quenard

Simon Lacouture : le jazz sinon rien

Au centre, Simon
Au centre, Simon

Il a seulement 22 ans mais sa carrière est déjà bien remplie. Avec sa batterie et ses multiples groupes, Simon Lacouture parcourt les bars, les villes, et même parfois les pays pour réaliser sa passion qui est devenue son métier : musicien de jazz.

Pourquoi la musique ? Pour gagner du pognon tiens ! ”, plaisante Simon Lacouture, musicien de jazz. Ses yeux bleus rieurs en disent pourtant long : son ambition dépasse l’argent. “Je ne veux pas que mon nom, seul, soit connu. Je veux faire beaucoup de concerts, mais au sein des groupes dont je fais partie”. Humble, le batteur confie que s’il a choisit la musique, c’est parce “qu’à l’école, j’étais turbulent. Donc jouer c’était la seule échappatoire.. Et puis je me débrouillais bien je crois”. Plutôt bien, même : il déménage à Paris en septembre après avoir obtenu son Diplôme d’Etudes Musicales (DEM) en jazz en juin dernier au Conservatoire de Bordeaux. Fort de son Bac Techniques de la Musique et de la Danse et d’un premier DEM en classique, il fait partie de “cinq ou six” groupes, en parallèle de ses études de musicologie. “L’année dernière, j’ai séché beaucoup de cours… Avec un de mes collectifs, le Bal Chaloupé, j’ai joué 45 fois en un an. Mais grâce à toutes ces dates, j’ai pu avoir mon statut d’intermittent du spectacle”.

Une soif de musique

Car son ambition ne s’accorde qu’avec un planning bien chargé, presque impossible. Du lundi au vendredi, il suit ses cours de jazz au Pôle Supérieur de Paris. “Sauf le jeudi après-midi ! Ce qui m’arrange, car une fois par mois, je prend un train à 14 heures direction Bordeaux, je joue le soir, on finit vers 2-3 heures du mat’… Et je reprends un train à 5 heures pour aller en cours à Paris le matin”. Il a d’ailleurs dû souscrire à un abonnement de train “je descends tous les week-ends pour jouer. C’est mon caractère, je ne me verrais pas rester à rien faire, posé, toute la journée”, livre-t-il en tapotant un petit rythme discret sur la table du bar. Même ses mouvements traduisent ses pensées : il a soif de musique.

Sa vision du métier

Soif de musique, de rencontres et à seulement 22 ans, il a une vision plutôt réaliste du métier. “C’est une question de réseau. C’est en parlant après les concerts qu’on peut avoir des dates. Sans contacts, on a moins de chance de réussir… C’est possible de gagner sa vie avec la musique, mais il faut se bouger”.

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Depuis ses 16 ans, il joue avec de nombreux groupes, dont le Get 7 Brass Band, avec lequel il empoche plus de 3000 euros chaque été.

Grâce à son nouveau statut d’intermittent du spectacle, Pôle emploi lui verse 1300 euros d’allocation chômage. Plus généreux que le régime général, certes, mais il doit justifier de nombreux cachets pour pouvoir en bénéficier. 507 heures, 43 cachets à 80 euros (minimum). Simon jongle avec les chiffres et doit se débrouiller presque seul. “A Pôle Emploi, peu de gens connaissent bien ce statut. J’y suis allé en août, le conseiller que j’ai vu a dû appeler tous ses collègues pour trouver enfin quelqu’un qui pouvait me renseigner”. Mais ces galères administratives ne le rebutent pas, il passe très vite à autre chose. Car ce qui le fait vibrer, c’est les multiples projets qu’il entreprend, avec ses amis musiciens, mais aussi des danseurs, des plasticiens. Et il ne s’arrêtera pas là : il projette de postuler pour entrer au Conservatoire, mais aussi de partir en Erasmus. “Amsterdam, Rotterdam ou Berlin… Faut que je bouge”. Conclut-il, d’un roulement rythmé avec ses doigts.

Portrait robot d'un musicien
Portrait robot d’un musicien

 

 

Léa Broquerie

De vrais faux Rodin devant la justice

A partir de mercredi, la cour d’appel de Paris jugera une société et son gérant pour avoir fabriqué et vendu à l’étranger des œuvres produites à partir de moules originaux d’Auguste Rodin, sans l’autorisation du musée Rodin.

Parmi les reproductions se trouvent notamment « Le Baiser », « Le Penseur » et même « La main de Dieu ». Certaines ont même été exposées à Venise, Genève ou encore Toronto. Quatre prévenus, dont Gary Snell, patron américain de la société Gruppo Mondiale, sont poursuivis pour avoir édité et commercialisé des oeuvres d’Auguste Rodin, sans dire qu’il s’agissait, en réalité, de simples reproductions.

La justice avait été saisie en mars 2001 d’une plainte pour escroquerie et contrefaçon du Musée Rodin de Paris qui détient les droits moraux de l’artiste.

En novembre 2014, à l’issue d’un premier procès, le tribunal correctionnel de Paris s’était déclaré incompétent, estimant qu’il n’était pas démontré que les sculptures aient été fabriquées, exposées ou vendues sur le territoire français. Le parquet avait fait appel de cette décision et obtenu un nouveau procès.

La société poursuivie, Gruppo Mondiale, aurait produit, selon l’estimation d’un expert judiciaire, quelque 1.700 bronzes tirés à partir de 52 œuvres d’Auguste Rodin (1840-1917), pour un préjudice estimé à 60 millions d’euros. Lors du premier procès, Gary Snell n’avait reconnu que l’édition d’environ 500 pièces.

Marie Lecoq