François Hollande, le président français, Irina Bokova, la directrice générale de l’UNESCO, ainsi que 13 autres autres chefs d’Etat ou de gouvernement étrangers sont réunis depuis ce matin dans le cadre de l’ouverture de la conférence internationale d’Abu Dhabi. La capitale des Emirats Arabes Unis est devenue depuis quelques années l’épicentre culturel du Moyen-Orient avec l’ouverture prochaine du Louvre Abu Dhabi prévue en 2017.
Le but de cette conférence : réfléchir à la meilleure manière de préserver le patrimoine en zone de guerre et éviter le plus possible les destructions causées par des djihadistes forcenés. On se rappelle tristement l’élimination des bouddhas de Bâmiyân, trois statues excavées dans une falaise afghane et détruites par les talibans en Afghanistan. Une bonne partie de la vieille ville de Palmyre a également été abîmée par Daesh en Syrie lors de la reprise de la ville par la coalition internationale.
Deux propositions pour le patrimoine en péril
La conférence devrait permettre de discuter de la mise en place d’un fonds spécial d’au moins 100 millions de dollars conçu sous la forme d’une entité juridique indépendante, « une fondation de droit suisse » probablement installée à Genève en 2017. La France a fait savoir par l’intermédiaire de Jack Lang qu’elle abonderait le fonds avec 30 millions de dollars.
Le deuxième objectif serait, selon Courrier International, de créer un « réseau international de refuges » pour abriter des oeuvres provenant de zones de conflit. Les pays demandeurs pourraient bénéficier de ce réseau et en profiter pour expatrier préventivement certaines créations artistiques.
Un représentant français a même évoqué la possibilité d’une résolution du conseil de sécurité de l’ONU pour fixer des normes de protection en vertu du droit international.
Florence Dauly.