L’immortalité transhumaniste, projet souhaitable ou arnaque ?

L’homme peut-il être immortel ? C’est du moins le rêve des transhumanistes qui défendent l’idée qu’un jour, la mort ne sera plus qu’un lointain souvenir, et cela grâce à l’application concrète des avancées scientifiques. Mais ce désir de vie éternelle est-il réalisable dans un futur proche ? Oui, répondent-ils, « dans vingt, trente ou quarante ans » affirment même les plus optimistes, comme Didier Coeurnelle, spécialiste de longévité et co-président de l’Association Française Transhumaniste. Les progrès de la médecine et de la recherche sont en train de prendre possession de nos corps pour en faire des machines performantes défiant les lois de la nature. Aussi, le futur’ “homme augmenté” recevrait des autogreffes grâce aux cellules-souches et pourrait se renouveler indéfiniment à leurs yeux. C’est du moins l’opinion des transhumanistes. Mais ont-ils raison, et surtout, faut-il souhaiter le triomphe de leurs idées?

 

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Nathanaël Jarrassé présente un exemple d’exosquelette
A l’institut des systèmes intelligents et de robotique (ISIR), en plein coeur de Jussieu à Paris, des mains robotisées, un avant-bras ferraillé ou encore un exosquelette envahissent les locaux où les chercheurs sont sans cesse en quête de perfectionnement. « En France, on est bien avancés d’un point de vue matériel pour fabriquer des mains artificielles proches des membres humains », confie Nathanaël Jarrassé, chercheur à l’ISIR et spécialiste de l’interaction physique homme-robot. Avant, les prothèses de la main étaient limitées au mouvement ouvrir/fermer. Désormais, grâce aux prothèses polydigitales, un moteur présent dans chaque doigt permet la multiplication des postures.

 

 

 

 

 

C’est le cas notamment du Luke Arm, nommé ainsi en hommage au fils de Dark Vador. Prothèse bionique de la société américaine DEKA, il permet de redonner la sensation du toucher et de réaliser des mouvements complexes pour une personne amputée. Des électrodes transmettent les signaux des contractions musculaires de l’épaule à une puce dans la prothèse qui les traduit en différents mouvements. L’ISIR créé toutes sortes de prothèses : des coudes automatiques mais aussi des exosquelettes, structures robotiques que le patient enfile pour corriger certains mouvements lors de la rééducation.

« Nous travaillons pour des patients victimes d’accidents vasculaires ou cérébraux à la suite desquels ils doivent réapprendre à se servir de leur corps » indique Nathanaël Jarrassé. Ces objets vont alors permettre la rééducation des patients afin d’améliorer leurs conditions de vie. Le matériel est sophistiqué et performant. Pourtant, la recherche piétine dans le milieu de la robotique. « Créer de puissantes machines, on sait faire. Par contre, on ne sait pas comment exercer un contrôle sur ces dispositifs ».

Pour moi la technologie permet l’expression de l’humanité, ce n’est pas un bazar qui fait concurrence à l’humain

Ces prothèses sont donc imparfaites. Les chercheurs sont conscients qu’elles ne permettent pas aux paraplégiques de marcher de façon permanente mais seulement très ponctuelle. La machine devrait en effet comprendre ce que le patient veut faire, ce qui implique la détection des intentions motrices, un énorme défi scientifique. « ll y a eu tellement d’avancées technologiques ces dernières années que les personnes peinent à admettre que l’on commence à stagner et à reconnaître qu’il y a des problèmes scientifiques fondamentaux que l’on ne sait pas résoudre », constate Nathanaël Jarrassé. De plus, ces dispositifs ne sont pas accessibles à tous: il faut compter environ 100 000 dollars (87 769 euros) pour le Luke Arm et 20 000 euros pour une prothèse main-poignet, toutefois remboursée par la sécurité sociale. Nous sommes donc dans une époque de réparation de l’homme, mais pas dhomme réparé estime le chercheur, bien conscient des limites des techniques actuelles.

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L’homme amélioré ? Un mythe !

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Une prothèse de l’avant-bras présentée à l’ISIR

Quant à imaginer un homme augmenté, cela reste hypothétique. « Il serait prétentieux de prétendre qu’on pourrait le faire », confie Nathanaël Jarrassé. « Pour créer des meilleurs prothèses, il faudrait déjà comprendre le fonctionnement du cerveau et son contrôle sur notre corps. Ce n’est pas un problème de carbone ou de batteries plus puissantes, mais de science en soi. Et ce n’est pas demain qu’on va y arriver ». Les dispositifs actuels n’offrent pas plus de performance qu’un humain sans handicap mais permettent au contraire de reproduire approximativement leurs conditions de vie. Il ne s’agit donc pas de transhumanisme. « Comment peut-on penser que les technologies nous permettent aujourd’hui d’échapper à la mort tandis qu’on n’arrive même pas encore à réparer le corps humain ? » s’indigne le chercheur, qui ajoute : « Pour moi la technologie permet l’expression de l’humanité, ce n’est pas un bazar qui fait concurrence à l’humain. » Aujourd’hui, la science permet d’améliorer localement l’homme. Par exemple, l’athlète Oscar Pistorius court plus vite que la plus grande partie des humains grâce à ses prothèses. Il serait donc légitime de penser qu’il est augmenté. Mais ses lames sont faites uniquement pour courir. S’il veut nager ou marcher, il lui faudra d’autres prothèses. Or, ce qui caractérise l’homme c’est d’abord et avant tout sa polyvalence. « On peut créer un robot qui joue mieux qu’un individu aux échecs. Mais si l’homme sera peut-être moins bon que la machine dans certains domaines, il pourra néanmoins tout faire », explique Nathanael Jarrassé.

 

Un imaginaire technologique qui dessert les scientifiques

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Un coude artificiel, un avant-bras et une main robotiques à l’ISIR

« Rendre une sensation de toucher à un sujet amputé appareillé », « fixer directement une prothèse de bras sur l’os » : ces innovations bien qu’imparfaites, sont porteuses d’espoir pour les patients. Pourtant, cela semble peu face aux promesses technologique promues par les films et les livres de science-fiction. Avec la prolifération des images de cyborgs (fusion de l’homme et du robot) ou d’hommes augmentés vu par exemple dans des films comme Robocop et Elysium, se développe une confusion entre le virtuel et le réel. « Quand on montre aux gens où en est la recherche aujourd’hui, ils sont très souvent déçus car ils ont un imaginaire technologique plus avancé que la réalité des techniques ». Et ces représentations peuvent nuire au travail des scientifiques. Certains patients amputés pensent pouvoir bénéficier d’un traitement incroyable parce qu’ils voient au cinéma des choses très éloignées de la réalité. « L’homme augmenté, les cyborg, la voiture autonome… tout cela n’existe pas ! Cet imaginaire collectif altère l’appréciation de la valeur scientifique et technique». Il existe, reconnaît Nathanaël Jarrassé, des « prouesses scientifiques » mais elles sont « extrêmement médiatisées » alors qu’il s’agit avant tout de prouesses de laboratoire, non disponibles sur les marchés.

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L’immortalité, un idéal pas si éloigné ?

Toutefois, les progrès de la médecine régénératrice sont indéniables. De plus en plus de maladies seront traitées grâce aux nanotechnologies, dont l’action « ultra-ciblée » soignera l’endroit exact de la maladie au niveau cellulaire. Bientôt, il sera même possible de reconstituer les organes endommagés grâce à la culture de nouvelles cellules. Et certains chercheurs voient encore plus loin : empêcher les cellules de vieillir ! En 2014, des chercheurs japonais ont réalisé la première greffe de cellules souches pour soigner la DMLA (Dégénerescence maculaire liée à l’âge) en transformant des cellules prélevées sur le bras d’une femme de 70 ans en cellules souches utilisables n’importe où dans le corps. Les biologistes estiment que l’être humain n’est pas programmé naturellement pour vivre plus de 125 ans. Mais si on découvre des substances pouvant stopper le raccourcissement des gènes, il sera en théorie possible de vivre plus de 130 ans. Au point que certains envisagent déjà une durée de vie de plus en plus longue. Laurent Alexandre est l’un d’eux. Chirurgien urologue, co-fondateur du site internet Doctissimo, il est président de DNA Vision, la société spécialisée dans le séquençage du génome humain. Il l’affirme : il y aura moins de conséquences politiques et sociales à l’immortalité qu’on ne l’imagine car le rythme de cette évolution est extrêmement progressif. « Le fait que notre espérance de vie ait déjà été multipliée par trois depuis 1750 n’a provoqué aucun drame ». Une opinion partagée par Didier Coeurnelle, vice-président de l’AFT-Technoprog, association transhumaniste française et auteur de Et si on arrêtait de vieillir ! qui précise : « Il n’y aura pas de changement aussi radical qu’on l’imagine. Cela ne se produira pas dans un avenir proche ».

Souscrire a l’immortalité, c’est se suicider comme être humain

L’adhésion à l’immortalité semble pour eux aller de soi : « Aucun parti politique ne pourra empêcher la société de vouloir moins souffrir, moins vieillir et moins mourir » affirme Laurent Alexandre. Un constat nuancé par Didier Coeurnelle qui établit une différence nette entre l’immortalite et l’amortalité : « L’immortalité c’est l’impossibilité de mourir et cela n’est pas souhaitable parce que ceux qui ne le désirent pas doivent avoir une possibilité de ne pas la subir ». L’amortalité laisserait au contraire le choix, et reflète donc une vie sans autres limites que celles imposées par les accidents ou le suicide.

L’un comme l’autre présupposent qu’un débat se tiendra sur les technologies utilisées pour en arriver là.« Ce n’est pas la vie longue qui posera problème mais le prix à payer pour accepter la modification de notre identité biologique », indique le chirurgien. Des changements encore lointains toutefois, comme le reconnaît Didier Coeurnelle : « Aujourd’hui, les techniques ne permettent pas d’échapper à la mort. La personne actuellement la plus âgée n’a pas plus de 116 ans ». Mais il ne s’inquiète pas de ces hybridations hypothétiques : « On peut s’améliorer sans pour autant fusionner avec la machine. Aujourd’hui la durée de vie a doublée par rapport à 1900, ça ne veut pas dire qu’on est fondamentalement différents ».

             A lire aussi : le cerveau face à l’immortalité

 

La vie éternelle, entre progrès et inhumanité

Les transhumanistes ont déjà envisagé les conséquences de l’amortalité : « Je ne pense pas qu’il y aura un problème d’alimentation parce que plus vous vivez longtemps et moins vous avez d’enfants, donc la croissance ne sera pas un problème. Ensuite, si vous allez vivre longtemps en bonne santé, vous ferez extrêmement attention à garder une planète durable.» affirme le transhumaniste. Laurent Alexandre est pour sa part plus nuancé : « L’homme 2.0 restera-t-il un homme ? Qui possédera les technologies et comment contrôlera-t-on leur usage ? » Il ajoute : « Je pense cependant que la vie sans la mort sera moins difficile que la vie avec la mort ».

La technologie amoindrit l’homme. Elle ne sert à rien

Le philosophe et historien des sciences Michel Blay, directeur de recherche au CNRS, est beaucoup plus circonspect concernant les problèmes soulevés. « Il y a une limite naturelle aux ressources primaires : un jour, il n’y aura plus de pétrole, plus de plastique donc plus de machines ». A ses yeux, le transhumanisme est  « une farce » qui  suppose que l’homme devienne une machine. « Pour moi, ça n’existera pas ». Il justifie cette déclaration par une thèse essentielle : « La vie sans la mort n’existe pas. Et si la vie existait sans la mort, ce ne serait plus l’humanité. Le problème c’est qu’on nous dit qu’on va pouvoir devenir immortels grâce à la technique, ce qui fait de nous des machines ». Il résume cette idée en une formule lapidaire : « Souscrire a l’immortalité, c’est se suicider comme être humain ».

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Mais Michel Blay n’est pas pour autant technophobe : l’innovation est très utile dans le cas de l’homme réparé explique-t-il, c’est-à-dire quand elle permet à un homme diminué de retrouver des conditions de vie acceptables. Néanmoins, il nuance :« Si réparé suppose une amélioration de l’homme, ça me paraît totalement délirant ». La science ne peut pas prétendre surpasser les capacités inhérentes à l’homme :   « A mon avis, la technologie amoindrit l’homme. Elle ne sert a rien. Si vous avez des capacités, pourquoi les transmettre a des machines ? Si votre mémoire fonctionne, pourquoi la déléguer a un appareil qui ne pensera pas a votre place ? Je perds progressivement mes compétences et devient donc un homme diminué ».

Les questions soulevées par le transhumanisme amènent à un questionnement jusque-là inédit et inenvisageable. Rendez-vous dans mille ans pour en savoir plus.

Valentine Leboeuf & Myriam Mariotte

En France, les Américains préfèrent Bernie Sanders

A l'étranger, les démocrates ont massivement voté pour Bernie Sanders (Phil-Roeder. Flickr-Creative Commons)
A l’étranger, les démocrates ont massivement voté pour Bernie Sanders (Phil-Roeder. Flickr-Creative Commons)

Les Américains démocrates installés en France n’ont qu’un nom en tête pour la course à la Maison Blanche : Bernie Sanders. Le 4 mars, 2 800 Américains avaient fait entendre leurs voix dans les primaires par le biais de l’association Democrats Abroad, qui représente le parti à l’étranger. Bernie Sanders l’a largement emporté avec 63 % des votes contre 36 % pour sa rivale, Hillary Clinton.

Entre 4 et 7 millions d’Américains vivent à l’étranger. Côté démocrates, certains électeurs votent à distance dans leur État d’origine, mais les membres de Democrats Abroad, eux, représentent un 51e État à part entière, comme la Floride ou le Texas. « À l’issue des scrutins organisés entre le 1er et le 8 mars dans plus de 170 pays où nous sommes présents, nous élirons 17 délégués, qui seront à la Convention nationale », explique Joseph Smallhoover, président de Democrats Abroad France. Côté républicains, les Américains de l’étranger votent tous dans le dernier État où ils ont été inscrits.

L’influence du socialisme français

« Les membres de Democrats Abroad sont souvent des personnes installées en France depuis vingt ou trente ans », explique Jean Eric Branaa, maître de conférences à l’université Paris II Panthéon-Assas et spécialiste de la politique américaine.  » Ils connaissent depuis des années la sécurité sociale pour tous et l’école gratuite. Pour eux, Bernie Sanders, c’est le candidat qui introduit ces idées dans leurs pays d’origine. »

Lire aussi : « Sanders, candidat le plus radical depuis Jesse Jackson »  sur LeMonde.fr

Il y a 30 ans, Kathleen Higgins Sanchez posait ses valises en France. Originaire du Minnesota, cette chercheuse en sciences de 55 ans n’a pas hésité une seule seconde avant de voter pour Bernie Sanders. « Je vois les choses différemment des gens qui n’ont jamais quitté les États-Unis. J’ai déjà connu des politiques socialistes et j’en ai vu les bénéfices », explique t-elle.  » Je n’ai plus peur du mot socialisme ». Julia Edward est arrivée en France il y a six mois pour travailler comme jeune fille au pair. Comme beaucoup d’autres étudiants, la jeune femme de 18 ans soutenait déjà activement le candidat avant son départ. «  Maintenant, je suis totalement convaincue. J’ai pu voir que le socialisme fonctionne et je suis sûre que certaines politiques peuvent être facilement instaurées aux États-Unis », témoigne-t-elle. Parmi les promesses préférées des Américains installés dans l’Hexagone : la réforme des impôts et de l’éducation, une refonte du droit du travail ou encore une politique étrangère pacifiste.

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La nouveauté contre l’establishment

A 48 ans, Elizabeth Schub Kamir a aussi donné sa voix à Bernie Sanders, malgré son envie de voir une femme à la tête des États-Unis. « Hillary Clinton a des idées trop conservatrices, surtout en matière d’affaires étrangères », confie la professeure à l’école internationale de création audiovisuelle et de réalisation. À l’inverse, c’est l’expérience de l’ancienne Première dame qui a séduit Suzy Glespen. «  Ça fait vingt ans que je soutiens Hillary Clinton. Elle a la maturité et l’expérience suffisante pour diriger le pays « , affirme la femme de 65 ans. « Elle a été sénatrice et a mené avec brio son mandat de secrétaire d’État. C’est certain qu’elle saura mener à bien ses projets à Washington. »

 » Clinton représente l’establishment américain que les expatriés ont parfois fui « , analyse Jean-Eric Branaa. « Pour autant, elle est appréciée et ceux qui ont voté Sanders sauront se mobiliser derrière elle le moment venu. »

Qu’ils aient voté Sanders ou Clinton, tous refusent de voir Donald Trump accéder à la présidence des États-Unis. « Les Américains à l’étranger ont plus à cœur que quiconque l’image de leur pays. Sanders a une bonne réputation et renvoie une image positive des États-Unis. A l’inverse, ils ont honte de Trump comme ils avaient eu honte de Bush père », résume le politologue. « Le succès de Trump n’aide pas à améliorer notre image », s’agace Elizabeth Schub Kamir.

À l’échelle mondiale, l’ancien sénateur du Vermont obtient 69 % des suffrages, soit environ 23 700 voix sur 34 500. L’influence du vote des Américains de l’étranger reste donc minime de part l’avance accumulée par Hillary Clinton. « Il n’y aura pas d’influence mathématique mais Sanders pourra au moins se vanter d’avoir su capter cet électorat particulier », conclut Jean-Eric Branaa.

Lire aussi :   Elections américaines : la campagne du tout est permis (de dire) sur LeMonde.fr

Cyrielle Cabot

Article initialement publié sur le Monde.fr le 21/03/2016

Revivez l’actualité du 12 février 2016

17h23 : À bientôt ! C’est la fin de ce live palpitant. Nous vous rappelons les événements qui ont marqué la journée : la perte du contact du robot Philae, la décision de l’État de raser une partie de la jungle de Calais et la suspension pour douze ans de l’ancien secrétaire de la FIFA Jérôme Valcke. Toute l’équipe du CelsaLab vous souhaite un excellent week-end et vous dit : à lundi !

 

17h08 : États-Unis. Le policier américain Peter Liang a été reconnu coupable hier du meurtre d’Akai Gurley, père de famille noir. L’occasion de revenir sur deux ans de violences policières avec Constance Maria.

 

17h06 : Soldes. Pour les commerçants parisiens, le résultat des soldes 2016 est moins bon que celui de 2015. La faute à un contexte de tension et une météo clémente, comme l’explique Léo Pierrard sur le CelsaLab.

 

16h58 : Uber. Le parquet de Paris a requis aujourd’hui un million d’euros d’amende contre Uber France, poursuivi pour son application de transports entre particuliers UberPop. Respectivement 50 000 et 70 000 euros d’amende ont été requis contre le directeur général d’Uber France, Thibaud Simphal, et le directeur d’Uber pour l’Europe de l’Ouest à l’époque des faits, Pierre-Dimitri Gore-Coty, ainsi qu’une interdiction de gestion pendant cinq ans. UberPop est suspendu en France depuis juillet.

 

 

16h37 : Notre-Dame-des-Landes. Le périmètre du référendum sur le projet d’aéroport sera défini par les collectivités locales, a annoncé le cabinet du Premier ministre Manuel Valls. Matignon propose tout de même que ce périmètre couvre tout le département de la Loire-Atlantique. Un processus qui reste contesté dans son aspect légal.

 

16h30 : Syrie. Le président syrien Bachar al-Assad a déclaré que la France devrait changer ses « politiques destructives » qui, selon lui, aident à supporter le terrorisme. En interview pour l’AFP, le dirigeant syrien a affirmé vouloir mener des négociations avec l’opposition, tout en poursuivant la guerre contre la rébellion armée. Assad a encore affirmé que l’Europe devait créer les conditions pour aider au retour des réfugiés dans leur pays, et rejeté les accusations de l’ONU rendant son régime responsable de crimes de guerre.

 

16h24 : Météo. Dix départements de l’Ouest ont été placés en vigilance orange pour la journée de demain, selon Météo France. La Charente-Maritime, l’Indre-et-Loire, le Morbihan, la Vienne, le Finistère, la Loire-Atlantique, le Morbihan et la Vendée sont sujets aux vents violents, tandis que les alertes aux vagues concernent le Finistère, la Loire-Atlantique, le Morbihan et la Vendée.

 

16h14 : Union européenne. Une aide de 500 millions d’euros. C’est ce que l’UE a promis à la Tunisie, qui a vu son économie s’effondrer, situation aggravée par une série d’attentats l’an dernier. Le taux de chômage dépasse 15%, et est à environ 30% parmi les diplômés. « À la suite d’une demande de la Tunisie, la Commission a proposé aujourd’hui d’accorder au pays une assistance sous forme de prêts à moyen terme à des conditions financières favorables », a indiqué l’exécutif européen dans un communiqué.

 

 

16h10 : Uber. Le service américain de réservation de voiture avec chauffeur va bénéficier d’un investissement de plusieurs centaines de millions de dollars de la part de deux multimillardaires russes. L’un deux, Mikhaïl Fridman a déclaré que « la direction talentueuse d’Uber possède la vision et le talent nécessaires pour faire de la société l’une des entreprises les plus importantes au monde dans le secteur de la technologie » dans un communiqué.

 

15h56 : Corruption. Le comité d’éthique de la FIFA a suspendu son ancien secrétaire général, le Français Jérôme Valcke pour douze ans de toute activité liée au football (info L’Équipe). La FIFA lui reproche d’avoir «abusé des frais de déplacement, profité de sa position pour la vente des droits télévisés » et pour « destruction de preuves. » Selon le quotidien sportif, on lui reproche notamment d’avoir «essayé de vendre les droits TV pour les Mondiaux 2018 et 2022 à des tiers pour un prix bien en-deçà du marché».

15h51 : Remaniement. Au sein du gouvernement Valls II, de nouveaux postes se créent, parmi lesquels le secrétariat à l’Egalité réelle, occupé par Ericka Bareigts. Qu’est-ce qui se cache derrière cette mystérieuse appellation ? Réponse avec Marine Brossard.

 

Wales' head coach Warren Gatland (R) looks on during a training session at London Irish Amateur Rugby Football Club in Sunbury on October 8, 2015. Wales will play Australia on October 10, 2015 at Twickenham stadium. AFP PHOTO / LIONEL BONAVENTURE / AFP / LIONEL BONAVENTURE
AFP PHOTO / LIONEL BONAVENTURE

15h36 : Rugby. Warren Gatland, sélectionneur de l’équipe du Pays de Galles de rugby n’est pas tendre avec le Top 14. « Je crois qu’aucun de nos joueurs ne s’est amélioré en allant en France », a déclaré le coach du XV du Poireau à L’Equipe. Gatland réagissait au retour au pays du trois-quarts centre Jonathan Davies (27 ans), qui avait passé deux saisons à Clermont.

 

 

 

 

 

 

15h28 : Remaniement. Nouvelle Ministre en charge du Droits des femmes, Laurence Rossignol récupère un dossier qui n’a cessé d’être modifié au long du quinquennat. Anne-Charlotte Dancourt fait le point sur ce qui ressemble à une rétrogradation.

 

15h23 : Vatican. Le pape François, qui doit rencontrer aujourd’hui à Cuba le patriarche russe Cyrille, n’en est pas à son premier voyage depuis 2013. Retour avec Cyrielle Cabot sur le parcours d’un pontife voyageur.

 

15h19 : Liberté de la presse. Deux photojournalistes, dont le Français Gaël Cloarec, ont été placés en détention par la police à Nusaybin, au Sud-Est de la Turquie, selon l’agence Andia. « Aucune information n’est disponible concernant leur détention », explique l’agence.

 

15h13 : Parité. Le gouvernement britannique a annoncé aujourd’hui que les entreprises de plus de 250 salariés seraient obligées de publier les écarts de salaires entre les hommes et les femmes en leur sein. Cette mesure concerne 8 000 entreprises qui devront publier les différences moyennes de salaires et de primes versées aux hommes d’un côté et aux femmes de l’autre. Le premier classement devrait être publié en 2018 et permettra aux femmes de pouvoir comparer les pratiques entre les différentes entreprises et leurs secteurs d’activité.

 

15h01 : Antisémitisme. Il y a dix ans, le jeune Ilan Halimi, de confession juive, décédait des suites des actes de tortures du « gang des barbares ». Pour prévenir l’antisémitisme, les différents gouvernements ont tenté de prendre des mesures fortes. Le CelsaLab revient sur les initiatives à l’école avec Clément Brault.

 

14h54 : Remaniement. Laurent Fabius « confesse que nous n’avons pas résolu la totalité des crises mondiales », dans son discours de passation de pouvoir avec Jean-Marc Ayrault, nouveau ministre des Affaires étrangères. « Malheureusement », a repris l’ancien résident du Quai d’Orsay, la France ne peut pas toujours imposer ses idées au reste du monde.

 

14h44 : Cyclisme. Pédaler pour gagner. Selon un décret publié aujourd’hui, l’indemnité pour l’utilisation d’un vélo entre domicile et travail est de 25 centimes par kilomètre. Elle peut être, sous conditions, cumulée avec la prise en charge des abonnements de transport.

 

14h38 : Pinacothèque de Paris. Le musée parisien fermera définitivement ses portes lundi prochain. Victime d’un redressement judiciaire depuis fin juin 2015 après une « chute impressionnante de visiteurs » de 25% en deux ans, selon son président, dans un « climat économique mortifère lié en grande partie aux attentats du 13 novembre ». L’exposition en cours, consacrée au couturier Karl Lagerfeld, sera donc interrompue sans aller au bout de son terme.

 

14h34 : Mali. Un camp de Casques bleus a été attaqué par un groupe de djihadistes présumés ce matin, à Kidal (Nord-Est du Mali). L’attaque a fait au moins deux morts et trente blessés, dont sept graves. Leur nationalité n’a pas été communiquée, selon France TV Info.

 

14h24 : Académie française. Valentin, un lycéen de 15 ans, a de l’ambition. Ce lycéen de Lamballe, dans les Côtes d’Armor, a décidé… de se présenter à l’Académie française, rapporte le Télégramme. Grand admirateur d’Alain Peyrefitte et de Nicolas Sarkozy, le jeune homme vise très sérieusement le fauteuil numéro 5, vacant depuis la mort de l’écrivaine algérienne Assia Djebar le 6 février.

 

14h07 : Cumul des mandats. Sègolène Royal appelle Laurent Fabius à clarifier les règles du jeu concernant son cumul des fonctions de président du Conseil constitutionnel et de président de la COP21. Rappelons que depuis le remaniement, Ségolène Royal porte le titre officiel de ministre chargé des relations internationales sur le climat.

 

13H53 : The Independent. Le quotidien britannique annonce la fin de sa parution papier le 20 mars. Fondé en 1986, le quotidien va basculer sur le web. Pour son propriétaire Evgeny Lebedev : « L’avenir de The Independent est numérique« .

 

13h50 : Aubervilliers. L’instituteur d’école maternelle qui avait inventé son agression par un djihadiste de Daech a été relaxé. L’homme avait inventé son agression de A à Z : des cris de son assaillant aux blessures qu’il s’est infligé tout seul.

12h58 : Migrants. L’Union Européenne a lancé aujourd’hui un ultimatum de trois mois à la Grèce pour pallier les «sérieuses défaillances» dans sa gestion de l’afflux de migrants à sa frontière maritime avec la Turquie, selon Libération. Si rien n’est fait pour contrôler cet afflux, l’UE pourrait, au terme du délai de trois mois, réintroduire les contrôles aux frontières, une première dans l’histoire de l’espace Schengen.

 

12h21 : Calais. La moitié de la « jungle » de Calais va être rasée, selon la préfète du Pas-de-Calais Fabienne Buccio. L’Etat donne une semaine aux migrants pour quitter les lieux. Selon Le Monde, entre 800 et 1 000 personnes seraient concernées, sur une surface de sept hectares. « Mes services et moi-même allons proposer aux personnes vivant dans cette partie du campement d’être, à leur choix, hébergées dans notre centre d’accueil provisoire (CAP) ou de partir ailleurs en France dans un centre d’accueil et d’orientation (CAO) », a précisé la préfète. La semaine passée, des bulldozers avaient détruit plusieurs lieux de culte, selon Le Figaro.

 

 

12h13 : Facebook. La justice française est compétente pour juger Facebook dans un conflit qui l’oppose à un internaute. C’est la cour d’appel de Paris qui l’affirme, alors que le géant du net prétendait n’avoir de compte à rendre qu’à la justice américaine. La cour confirme donc l’ordonnance du tribunal de grande instance de Paris, qui avait jugé « abusive » la clause exclusive de compétence qui désignait un tribunal de Californie comme le seul habilité à juger les litiges du réseau social. Le réseau social était poursuivi depuis 2011 par un instituteur qui s’était vu supprimer son compte pour avoir publié une photo de L’Origine du Monde, du peintre Gustave Courbet.

 

12h10 : Sécurité Routière. Le nombre de morts sur les routes a baissé de 10,7% en janvier 2016 par rapport au mois de janvier 2015. Selon les chiffres de la Sécurité Routière, 233 personnes ont perdu la vie, soit 28 de moins qu’au même mois l’an passé. En revanche, le nombre de personnes blessées ou hospitalisées suite à un accident de la route augmente.

 

12h01 : Revue de presse. « Un gouvernement de combat » : la Dépêche du Midi est enthousiaste au lendemain du remaniement ministériel. Et c’est bien le seul à applaudir le nouveau gouvernement,  selon L’Express, qui rappelle que l’organe de presse appartient à Jean-Nicolas Baylet… le fils de Jean-Michel Baylet, fraîchement intronisé ministre de l’Aménagement du Territoire.

 

11h57 : Football. L’OGC Nice ne sera finalement pas revendu à un prince saoudien, selon le président du club Jean-Pierre Rivère. Selon Nice Matin, il s’agissait du prince Mohammed Bin Abdulrhamann Bin Abdulah Al Faisal. Le rachat du club niçois par Edward Blackmore, son représentant, avait été annoncé le 29 janvier dernier. Au cours d’une conférence de presse, l’Anglais avait annoncé qu’il voulait « installer l’OGC Nice dans le top 5 sur la durée. »

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11h50 : Nucléaire. Une dizaine de militants de Greenpeace ont tenté de bloquer ce matin, près de Caen, le camion qui transportait le couvercle de la cuve de l’EPR de Flamanville. Deux d’entre eux se sont enchaînés au camion en signe de protestation. Sur son compte Twitter, l’ONG a confirmé qu’ils étaient toujours sur place.

 

11h38 : Remaniement. Passation de pouvoir en direct au ministère du Logement entre Sylvia Pinel et Emmanuelle Cosse. A noter que Sylvia Pinel, qui avait succédé à une autre écologiste, Cécile Duflot, en 2014, quitte le gouvernement pour occuper la présidence de la région Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées.

 

11h32 : Rochefort. Le chauffeur du camion devrait être déféré demain pour « homicides et blessures involontaires », selon le parquet. La procureure a notamment souligné que la ridelle du camion, était déjà ouverte avant la collision dans « une position inhabituelle et dangereuse ». «L’enquête devra déterminer les raisons et le moment de l’ouverture de cette ridelle et pourquoi le chauffeur du camion ne s’est pas aperçu qu’il roulait avec cette ridelle ouverte», a-t-elle ajouté.

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11h19 : Rochefort. « L’identification vient de s’achever » concernant les corps des victimes de l’accident de car de Rochefort hier, a déclaré Isabelle Pagenelle, la procureure de la République de Rochefort en conférence de presse. L’accident avait coûté la vie à six adolescents et en avait blessé deux autres.

 

11h11 : Astronomie. « Il est temps de dire au revoir à Philae », a annoncé l’agence spatiale allemande. Le petit atterrisseur avait fait parler de lui en novembre 2014, en se posant sur la comète Tchouri après plus de dix ans de voyage à bord de la sonde Rosetta. Désormais, les chances d’établir un contact avec lui sont « proches de zéro ». L’agence spatiale française a toutefois précisé que le la sonde Rosetta restait « toujours à l’écoute » de Philae.

11h05 : Zika. Pas d’essais cliniques « avant au moins 18 mois », a déclaré aux médias la sous-directrice de l’Organisation Mondiale de la Santé, Marie-Paule Kieny. Elle a toutefois précisé que 15 sociétés et groupes avaient entamé des travaux.

 

11h03 : Attentats. La ceinture d’explosifs retrouvée fin novembre dans une poubelle de Montrouge, dans les Hauts-de-Seine, ne porte pas de traces de l’ADN du fugitif terroriste Salah Abdeslam, selon les informations de BFMTV (voir notre article sur le sujet). Les enquêteurs ont toutefois retrouvé des traces papillaires de Bilal Hadfi, l’un des kamikazes du stade de France.

10h52 : Emploi. Renault va embaucher 1 000 salariés en CDI en 2016. Le président du groupe Carlos Ghosn a précisé que les embauches se feraient à part égale entre les usines et les sites d’ingénierie.

 

10h44 : Remaniement. « Il n’y a eu aucun marchandage à mon entrée au Gouvernement. » Nommée jeudi ministre du Logement et de l’Habitat durable, Emmanuelle Cosse était l’invitée de la matinale de Patrick Cohen sur France Inter ce matin, elle est revenue sur les conditions de sa nomination.

 

10h39 : Cannabis. Laurence Rossignol ne veut interdire « aucun débat » concernant la dépénalisation du cannabis. En réaction aux propos de son collègue Jean-Michel Baylet, la nouvelle ministre de la Famille, de l’Enfance et des Droits des Femmes, a déclaré ce matin au micro de RMC que « dans le gouvernement, et partout d’ailleurs dans la société, le débat est ouvert. »

 

 

 

La patronne d’EELV au gouvernement, l’estocade finale?

Trois écologistes font désormais partie du gouvernement Valls III. À l’issue du remaniement de ce jeudi 11 février, le sénateur Jean-Vincent Placé se voit confier la Réforme de l’État et de la Simplification, la députée Barbara Pompili hérite de la Biodiversité et la Secrétaire nationale d’Europe Écologie-Les Verts, Emmanuelle Cosse, du ministère du Logement. Une véritable prise de guerre pour François Hollande qui fragilise encore un peu plus plus un parti déjà miné par de nombreux départs.

Emmanuelle Cosse / AFP / JOEL SAGET
Emmanuelle Cosse / AFP / JOEL SAGET

Emmanuelle Cosse, une « caution écolo » pour le gouvernement

« Ce remaniement a été instrumentalisé dans le but de servir la seule obsession de François Hollande : se faire réélire en 2017. » Le constat est signé Julien Bayou. Joint par le CelsaLab, le porte-parole d’Europe Écologie-Les Verts (EELV) encore un peu sonné par la nomination de la Secrétaire nationale de son parti regrette que la prise de fonction d’Emmanuelle Cosse ne se soit pas faite « en concertation avec le bureau politique d’EELV« . « Nous n’étions pas dupe des intentions du gouvernement ni de la volonté de François Hollande de faire le vide autour de lui en fragilisant ceux qui pourraient lui nuire« , ajoute-t-il. Julien Bayou n’épargne pas celle qui fut un temps présidente d’Act Up-Paris (association de lute contre le Sida). « Emmanuelle Cosse y est allée en toute connaissance de cause puisqu’elle sait pertinemment que ce gouvernement ne sert à rien« , avance-t-il. Il en veut pour preuve sa parfaite connaissance de « l’état du ministère qu’elle récupère« . Elle qui a été vice-présidente du Conseil Régional d’Ile-de-France chargée du logement sait pertinemment d’après Julien bayou « qu’elle n’ira pas loin sur ce dossier en 14 mois et un budget aussi inconséquent. »

Ceux qui partent font « beaucoup de bruit« 

Cosse, « opportuniste« , ils sont quelques-uns à le penser parmi les militants d’EELV. « Je ne suis pas surprise mais je suis très déçue et j’ai mal à ma carte d’adhérente« , explique Dominique Trichet-Allaire, membre du Conseil fédéral du parti. La prise de fonction d’Emmanuelle Cosse est vécue comme une trahison par la militante de Nantes, farouchement opposée à l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes : « On a déjà fait des pactes avec le PS qui n’ont jamais été respectés« . « Je n’ai pas confiance en ce gouvernement« , conclut-elle. Mais le gouvernement a, lui, manifestement confiance en les écologistes puisque François Hollande, dont on disait la rupture avec EELV consommée depuis le départ de Cécile Duflot, en a nommé trois, ce qui fait du gouvernement Valls III le plus « vert » de l’Histoire. Si Emmanuelle Cosse a profité de sa nomination pour prendre « ses distances » avec le parti, Jean-Vincent Placé et Barbara Pompili ont quant à eux claqué la porte d’EELV dès l’été 2015. À l’instar des deux nouveaux secrétaires d’État, ces derniers mois, de nombreux cadres ont largué les amarres, jugeant que le parti selon les mots du dissident François de Rugy s’était trop « gauchisé. » Une série de départs qui n’inquiète pas pour autant Dominique Trichet-Allaire: « Ceux qui partent font beaucoup de bruit. Ils sont surtout peu nombreux« , explique-t-elle.

L’herbe est toujours moins verte chez les voisins

Peu nombreux certes, mais suffisamment charismatiques pour entacher l’image d’Europe Écologie-Les Verts. Une image qui pâtit d’abord du « manque de débat au sein du parti« , soutient Anne Souyris, co-présidente du groupe écologiste au Conseil de Paris. La nomination, dans le brouhaha d’Emanuelle Cosse est pour elle symptomatique d’un défaut de concertation et de réunions qui se font de plus en plus rares depuis 2 ans entre les membres du parti. Surtout, la conseillère de la ville de Paris estime qu’EELV perd son temps en axant ses préoccupations autour des stratégies d’alliance et de rapprochement : « Je suis toujours, quand c’est possible, des lignes autonomistes« , avance-t-elle. Mais celle qui est encartée au parti depuis 16 ans ne balaye pas pour autant les deux tendances – ceux qui prônent un cap plus à gauche et ceux qui estiment qu’EELV devrait être un parti de gouvernement – qui animent son parti: « Cette double mouvance est inscrite dans l’ADN d’EELV« . « L’écologie n’est pas un voie politique simple, c’est pour cela qu’on est très critiques envers nous-mêmes« , conclut-elle. Il reste que s’il veut reconquérir un électorat qui semble de plus en plus lui échapper, EELV devra vite passer de l’auto-critique à l’élaboration d’un discours cohérent et viable. La restructuration du parti devrait ainsi figurer en bonne position dans l’ordre du jour de son Congrès du moins de juin.

Rania Berrada