Rouler à l’hydrogène : la rentabilité est pour demain

C'est avec les Kangoo Z.E H2 que l'aventure Symbio à conmencée. La voiture à évolué avec l'entreprise et les technoilogie, c'est aujour'hui une troisième généraitons d'hybrides qui est commercialisée.
C’est avec les Kangoo Z.E H2 que l’aventure Symbio à conmencée. La voiture à évolué avec l’entreprise et les technoilogie, c’est aujour’hui une troisième généraitons d’hybrides qui est commercialisée.

Maintenant installée dans le secteur de la mobilité, la société Symbio a fait le pari de la complémentarité entre hydrogène et électricité pour augmenter l’autonomie des véhicules non polluants. Son produit phare : la Renault Kangoo électrique, agrémentée d’une pile à combustible et vendue à 30.000 euros. Aujourd’hui, plus de 150 de ces véhicules circulent à travers l’Europe et en mai, l’entreprise a reçu une commande de 50 nouvelles voitures.

L’exemple de Symbio est révélateur du développement de la filière hydrogène. En 2010, c’était une activité « de Géo-trouve-tout », plaisante Bertrand Joubert, Directeur général adjoint de Symbio. Rapidement, le Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA) est venu leur apporter son aide en matière de recherche. Quatre ans plus tard, Michelin entre au capital de l’entreprise, apportant son assise industrielle et les économies qui vont avec. Dernière entrée au capital, Engie, en 2016, illustrant la mobilisation récente des grands acteurs de l’énergie.

« Nous sommes encore en mode start-up », explique Bertrand Joubert. L’entreprise n’est pas encore rentable. Mais l’appui des géants qui se sont penchés sur son berceau laisse entrevoir une rentabilité future. Les technologies évoluent et le coût de fabrication se rapproche de plus en plus du prix de vente des voitures. « L’horizon de la rentabilité se rapproche extrêmement vite » confirme le directeur.

Alors que manque-t-il pour que tout le monde roule à l’hydrogène ? « Nous sommes entrés dans une logique économique, c’est désormais une question de zéros sur le chéquier pour franchir le pas industriel. »  

Un riche Norvégien offrira un navire aux chercheurs océanographes

181 mètres de long, 30 membres d’équipage et 60 scientifiques à bord et un départ prévu en 2020. Le navire de recherche océanographique construit en collaboration avec le Fonds mondial pour la nature (WWF) fait déjà parler de lui… Le milliardaire norvégien Kjell Inge Røkke a annoncé mardi qu’il financera la construction du navire ultra-moderne et qu’il le mettra à la disposition de la communauté scientifique.

Dixième homme le plus riche de Norvège avec une fortune de près de 2 milliards d’euros selon le magazine Kapital, M. Røkke déboursera une somme non spécifiée pour ce navire.

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« Je veux rendre à la société la grande majorité de ce que j’ai gagné », a dit l’homme d’affaires de 58 ans qui a fait fortune dans la pêche et les hydrocarbures. « Ce navire en est un élément », a-t-il expliqué au journal norvégien Aftenposten.

Il devrait notamment faciliter les recherches sur la présence de plastique en mer. En raison de l’utilisation massive de cette matière, les océans abriteront plus de détritus plastiques que de poissons d’ici 2050, s’était alarmé le forum économique mondial de Davos en janvier.

« Ce navire permettra de propulser la recherche océanographique vers un tout autre niveau », s’est félicitée la secrétaire générale de WWF Norvège, Nina Jensen. « Il n’a jamais été aussi urgent de trouver des solutions », a-t-elle estimé dans un communiqué.

Marie Lecoq

Colère des scientifiques contre les coupes budgétaires dans la recherche

Une tribune signée par huit scientifiques de renom déplore un projet de coupes budgétaires pour la recherche. La communauté scientifique est en émoi.

Sept prix Nobel et une médaille Fields dénoncent dans une tribune publiée dans le Monde des coupes budgétaires dans la recherche. Présenté en commission des finances de l’Assemblée Nationale mercredi 18 mai, un projet de décret vise à supprimer une enveloppe budgétaire de 265 millions d’euros pour  la recherche et l’enseignement supérieur.

Mais ce matin encore, François Hollande invité sur France Culture, a assuré que l’action en recherche & développement restait une priorité.

Les principaux organismes de recherche sont particulièrement touchés comme le Commissariat à l’énergie atomique (CEA), le Centre national pour la recherche scientifique (CNRS) l’Institut national de la recherche agronomique (INRA) ou encore  l’Institut national de recherche en informatique et en automatique (Inria) pour une annulation globale de 134 millions d’euros. Selon Martine Cohen-Salmon, chargée de recherche au CNRS en biologie, c’est un coup dur « une baisse de budget c’est une baisse de niveau de recrutement .»

Le budget du CNRS de plus de 3 milliards d’euros est constitué de 2,1 milliards de masse salariale. Cette annonce nourrit ainsi des inquiétudes sur l’avenir du centre de recherche: « le niveau de recrutement des jeunes chercheurs est déjà catastrophique. Seuls un ou deux postes sont créés chaque année en premier grade, explique-t-elle, or les candidats ont un niveau équivalent au poste de directeur de recherche.»


une baisse de budget c’est une baisse de niveau de recrutement


Un phénomène à l’effet boule de neige « il y a moins d’étudiants aujourd’hui en biologie car il n’y a plus de débouchés, analyse Martine Cohen-Salmon, et c’est compréhensible, pourquoi s’engager dans une voie de garage! » Une menace de décrochage de la recherche en France amplifiée par la mondialisation de la concurrence « la plupart partent en tant que post doctorant à l’étranger où ils sont embauchés.  C’est d’autant plus avantageux pour les centres de recherche étrangers qui recrutent des chercheurs déjà formés. »

L’ANR n’a financé que 8% des projets en 2015

La ministre de l’Education Najat Vallaud-Belkacem et son secrétaire d’Etat Thierry Mandon, ont assuré via un communiqué que ces suppressions de crédits visent à « mobiliser en particulier leurs fonds de roulement disponibles et leurs trésoreries. Mais pour le CNRS cet argument n’est pas valable « un projet en biologie expérimentale et une étude en Histoire n’impliquent pas les mêmes moyens. »

Depuis 2005, l’Agence nationale de la recherche (l’ANR) créé pour remplacer deux dispositifs de financement, le fonds national pour la science (FNS) et le fonds pour la recherche technologique (FRT), est l’unique fonds public qui décide les budgets. Mais en 2015, seuls 8% des projets déposés par des chercheurs français ont été acceptés par l’ANR. Le 14 mars, lors de l’inauguration de l’Institut Pierre-Gilles-de-Gennes à Paris, François Hollande avait annoncé que l’ANR accepterait davantage de projets cette année.  Reste à voir sur quels critères les enveloppes seront réparties.

Des attentes politiques en contradiction avec la recherche

Pourtant, selon un classement établi par Thomson-Reuters  en mai 2016, le CEA, le CNRS et l’Inserm (Institut national de la santé et de la recherche médicale) figurent parmi les dix premiers organismes de recherche en termes d’innovation dans le monde. Une dynamique dont les chercheurs craignent l’essoufflement.

« Il y a vingt ans les laboratoires étaient subventionnés par l’organisme de tutelle auquel ils étaient rattachés. Un financement complété par le privé si besoin. Aujourd’hui c’est l’inverse. » déplore Martine Cohen-Salmon.  Des restrictions budgétaires publiques qui vont de pair avec un autre problème « pour qu’un projet soit validé par l’ANR, il faut le tourner vers le développement. Or c’est totalement contradictoire avec la recherche qui ne peut pas donner de garantie, on ne sait pas ce que l’on va trouver à l’issue d’une recherche. »

Depuis sa création le budget de l’ANR est passé de 710 millions d’euros (M€) en 2005  à 535 M€ en 2014. Bien qu’il l’un des budgets les plus importants en Europe, elle est constante régression. En Allemagne les dépenses de recherche et développement ont augmenté de 75% en dix ans.

Sonia Ye

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Les ondes gravitationnelles, la clé du mystère de l’univers ?

Grand jour pour la communauté scientifique et les passionnés de l’espace. Les ondes gravitationnelles existent bel et bien ont annoncé plusieurs chercheurs internationaux lors d’une conférence de presse organisée ce jeudi 11 février à Washington. C’est la première fois qu’elles sont détectées, 100 ans après qu’Einstein a prédit leur existence. 

Depuis plusieurs jours, des rumeurs circulaient provoquant l’excitation de tous les scientifiques. C’est maintenant officiel. Pour la première fois, des ondes gravitationnelles, des vibrations de l’espace-temps, ont été observées. Deux trous noirs qui tournaient l’un autour de l’autre en se rapprochant ont entraîné leur création. Il s’agit d’une découverte scientifique majeure pouvant révolutionner l’étude de l’espace. C‘est quoi, exactement, une onde gravitationnelle ? Pour sont-elles si importantes ?

Une heure ne dure pas toujours une heure : à l’origine de la relativité

L’histoire des ondes gravitationnelles commence il y a cent ans avec Albert Einstein. Cela nous est arrivé à tous : une heure parait interminable. Nous regardons notre montre avec l’impression que l’éternité s’est écoulée. En réalité l’aiguille n’a avancé que de cinq minutes. Eh bien, Albert Einstein devait s’ennuyer lui aussi et avait fait le même constat. Sa conclusion : le temps n’est pas fixe. En 1916, il écrit : « Il n’y a pas de temps universel et l’espace est une structure dynamique.» Les bases de la relativité générale sont posées.

A présent, il faut se rappeler qu’autour de nous, quatre forces fondamentales cohabitent : la force électromagnétique, l’interaction forte qui maintient les particules dans le noyau des atomes, l’interaction faible et la force gravitationnelle. C’est cette dernière qui nous permet de garder les pieds sur terre. Selon Einstein, elle est aussi responsable de distorsions du temps et de l’espace. Autrement dit, la force gravitationnelle entraîne une modification des espaces et change les distances entre deux points.


Les ondes gravitationnelles : des vibrations de l’espace-temps

Prenons l’exemple du caillou que l’on jette dans l’eau. Les ondes gravitationnelles sont les vagues qui se forment à la surface après le choc. A l’échelle de l’univers, on ne parle plus d’un petit choc comme celui d’un caillou dans l’eau mais plutôt de l’explosion d’une étoile, de sa transformation en trou noir ou encore de deux trous noirs en collision. L’univers est un grand lac et les vagues, ou les ondes, qui se créent au moment d’un choc déforment l’espace en se propageant au point de modifier les distances entre deux points.

Par exemple, deux étoiles se rencontrent :

Donc oui, on parle de forces titanesques, mais ce n’est pas pour autant que les vagues de l’espace sont faciles à repérer. Elles sont infimes, autour de 10 puissance -21 mètres. Personne n’avait donc encore réussi à les détecter.

La révolution de l’interféromètre : le seul à pouvoir sentir les ondes gravitationnelles

Voilà quarante ans que les astrophysiciens s’acharnent à prouver l’existence de ces ondes gravitationnelles. Pour cela, ils ont construit deux drôles d’engins, des interféromètres appelés le LIGO ( (Laser Interferometer Gravitational-wave Observatory) aux Etats-Unis, et VIRGO en Europe. Ce sont leurs analyses conjointes qui ont été publiées le 11 février.

Pour comprendre comment ça fonctionne, il faut se rappeler que la vitesse de la lumière est constante. L’interféromètre est constitué de deux tunnels de 3 ou 4 kilomètres de long. A l’intérieur, circulent des lasers synchronisés entre eux. S’ils restent en phase, rien à signaler. Les lasers vont en même temps à la vitesse de la lumière. Mais si une onde gravitationnelle passe par là et déforme l’espace sur son passage, les lasers vont se désynchroniser.

Une nouvelle façon d’observer l’univers 

Einstein a officiellement raison, et c’est une véritable révolution de l’astronomie. Interrogé avant la conférence de presse par le Celsalab, Luc Blanchet, astrophysicien de l’institut d’astrophysique de Paris explique : « Nous aurons ainsi une nouvelle façon d’observer l’univers ! Nous pourrons utiliser des outils qui utilisent les ondes gravitationnelles et plus uniquement la force électromagnétique». C’est alors, un nouveau champ d’étude qui s’ouvriront à eux : « Nous pourrons avancer dans l’étude de la cosmologie en étudiant de tous nouveaux objets. Cela nous permettra d’avancer sur la manière dont l’univers évolue, en étudiant par exemple les étoiles à neutrons ou les trous noirs» reprend le scientifique. 

Comprendre ce que sont les trous noirs, cette force qui serait responsable de l’expansion même de notre univers permettra peut être, à terme, de remonter jusqu’à sa naissance même.

Cyrielle Cabot