Thierry Marx revisite pour Chefs de gare le sandwich SNCF

thierry marxDu 9 au 21 octobre, les gares de France se mettent à la gastronomie. Huit grands chefs viennent revisiter la gastronomie de comptoir et distiller leurs conseils au public. Le coup d’envoi de Chefs de gare est donné aujourd’hui à la gare Montparnasse à Paris, avec en vedette le parrain de cette cinquième édition, Thierry Marx. Avec un objectif : bannir la malbouffe des gares françaises.

Dans le hall de la gare Montparnasse à Paris, des regards voraces et des bouches pleines traquent les plateaux de sandwichs qui circulent. L’attroupement se concentre autour d’un plan de travail rutilant. Au-dessus, un écran transmet en direct l’image en gros plans des doigts habiles de Thierry Marx. L’ex juré de Top Chef garnit des petits pains briochés de saumon et d’avocat. La cinquième édition de l’opération Chefs de Gare, à l’initiative de la SNCF, est de nouveau sur les rails du 9 au 21 octobre. Entre deux trains, les grands chefs mettent leurs étoiles à la portée des appétits voyageurs.

Dire adieu aux sandwichs industriels

Le coup de com’ est joli. Mais, Thierry Marx l’assure, le but de l’opération est tout autre. « Ça ne sert à rien de faire venir les chefs dans les gares si ce n’est que pour le côté cosmétique. Notre but, c’est de changer les habitudes alimentaires dans les gares. Il faut absolument y réintroduire l’artisanat des métiers de bouche, surtout que les gens voyagent de plus en plus aujourd’hui ». Le chef aux deux étoiles Michelin se prend à rêver que le bun brioché qu’il vient de concocter viendra un jour remplacer les jambon-beurre et poulet-crudités industriels qu’il aperçoit derrière la vitrine d’une sandwicherie, à quelques mètres de là. « Vous voyez, dans ma fenêtre de tir, c’est que de la merde ! s’exclame-t-il en pointant la devanture éclairée de néons. Là-dedans, il n’y a qu’un quart des aliments qui est sain. Le reste, c’est du sucre, du sel, des conservateurs, et tout ce qu’il vous faut pour vous rendre diabétique. » Militant pour l’ouverture de la gastronomie à tous les publics, Thierry Marx s’y connait en matière de table de gare, puisqu’il a lui-même ouvert, il y a un an, l’Etoile du Nord. Cette brasserie de la gare du Nord est appréciée pour sa carte appétissante et accessible. « Il n’y a pas de raison que l’on impose au consommateur des produits qui ne sont pas étiquetés et dont on ignore la provenance » assène Thierry Marx.

Des pains de qualité, venus du fournil de la boulangerie de Thierry Marx.
Des pains de qualité, venus du fournil de la boulangerie de Thierry Marx.

 

De la cuisine grand public ?

Le pari semble en tout cas réussi pour le coup d’envoi parisien de cette cinquième édition. Pas sûr en revanche que les recettes soient toutes accessibles. L’aura de la haute gastronomie impressionne, même quand elle se destine au grand public. Elisabeth Desplanques, une jeune retraitée de passage à Paris, écoute plus en spectatrice qu’en cuisinière les conseils du chef de l’Etoile du Nord, appliqué à faire revenir des oignons rouges. «J’ai un livre des recettes de Thierry Marx à la maison, mais j’avoue que je n’ai pas encore réussi à en faire une. C’est trop compliqué ! Il utilise des produits qui ne sont pas forcément faciles à trouver en dehors de Paris. A ce stade, c’est vraiment de l’art… » rigole-t-elle.

Mais parmi les spectateurs, beaucoup ne sont pas là par hasard. Eric Detourre, qui enseigne les mathématiques dans un lycée de Chartres, prend tous les jours son train à la gare Montparnasse. Aujourd’hui, il ne donne cours que l’après-midi, mais il est arrivé à la gare avec deux bonnes heures d’avance pour être sûr de ne pas louper la leçon de cuisine. A la vue des verrines qui viennent d’être concoctées, cet amoureux des fourneaux se rue sur le plateau. Et c’est en critique culinaire que le professeur de maths livre son verdict : « C’est excellent… la crème de châtaigne est très bonne, les champignons sont très gouteux… analyse-t-il, sa cuillère en plastique suspendue dans les airs. La petite touche de vinaigre apporte juste ce qu’il faut d’acidité, pour contrebalancer avec la douceur de la châtaigne. » Demain, Thierry Marx passera ce relais gourmand au chef Nicolas Pourcheresse, qui installera sa cuisine dans la gare de Lille. Que ce soit pour glaner de bonnes recettes ou simplement s’offrir un gueuleton gratuit,  l’attente sera, dans tous les cas, bien plus sympathique.

Verrine de champignons sur mousse de châtaigne, une entrée sophistiquée expliquée pas à pas
Verrine de champignons sur mousse de châtaigne, une entrée sophistiquée expliquée pas à pas

Emilie Salabelle

Plus d’encadrement et de contrôle pour les essais cliniques en France

La ministre de la santé Marisol Touraine a annoncé vouloir renforcer les contrôles concernant les essais cliniques. Des mesures plus strictes devraient assurer la sécurité des volontaires participant aux expérimentations. Après le décès de l’un d’entre eux en janvier dernier, le centre d’essais cliniques Biotrial de Rennes est notamment placé dans le viseur de la ministre.

Transparence et sécurité – voilà les mots d’ordre exigés par la ministre de la santé lors d’une conférence. Après le tragique accident qui a coûté la vie à un volontaire du centre Biotrial, les essais cliniques à venir devront se plier à des réglementations plus strictes. Évoquant les « manquements majeurs » observés lors de la Phase 1 de l’expérimentation, la ministre a exigé du centre d’essais cliniques de Rennes la remise d’un plan d’action d’ici un mois, sous peine de voir son autorisation de lieu de recherche suspendue.

En janvier dernier, six volontaires avaient participé à l’essai clinique d’une molécule du laboratoire portugais Bial, et avaient été hospitalisés à Rennes. L’un d’entre eux est mort, et quatre autres ont présenté des lésions cérébrales. Quatre mois après cet accident tragique, la police sanitaire Igas a révélé trois manquements majeurs dans son rapport final. Tout d’abord, l’absence de recherche en temps réel sur l’évolution de l’état du premier volontaire. Ensuite, le fait de ne pas avoir prévenu les autres participants de l’hospitalisation de la victime. Le centre d’essais cliniques a donc procédé à la dernière administration de la molécule sans leur « consentement éclairé », ignorant la situation du premier patient. Rappelons que cette molécule était testée pour la première fois sur des humains. Le laboratoire Bial et le centre Biotrial avaient d’ailleurs tardé avant de prévenir les autorités sanitaires de l’état des volontaires.

La ministre a estimé que les conditions d’autorisation des essais cliniques devront être renforcées, afin d’imposer un cadre identique à toutes ces expérimentations, ce qui est n’est pas le cas actuellement.

« Nous nous retrouvons dans la situation qu’un essai clinique à un endroit peut être mené dans des conditions différentes de celles d’un autre essai mené à un autre endroit », a déclaré Marisol Touraine.

Ce renforcement des mesures passera notamment par la création, d’ici à la fin de l’année, d’une « cellule dédiée aux essais précoces ». L’ensemble des centres d’essais cliniques seront d’ailleurs inspectés d’ici à la fin de l’année.

 

Marie-Hélène Gallay

15 % des Français ne sont pas équipés d’un détecteur de fumée

AFP PHOTO / PHILIPPE HUGUEN / AFP / PHILIPPE HUGUEN
AFP PHOTO / PHILIPPE HUGUEN / AFP / PHILIPPE HUGUEN

Alors que la loi a rendu l’installation d’un détecteur de fumée obligatoire, un sondage BVA révèle qu’une minorité de Français n’a pas encore sauté le pas. Un chiffre qui semble plus anecdotique qu’inquiétant, et pourtant : chaque année, les incendies occasionnent des centaines de décès.

Avez-vous équipé votre habitation d’un détecteur de fumée ? Près d’un an après la mise en vigueur de la loi Morange, qui rend obligatoire l’installation d’un détecteur de fumée dans les maisons et les appartements, tous les Français n’ont pas encore pris le pli. C’est ce que révèle un sondage BVA, publié mardi 9 février. Ainsi, 15 % des personnes interrogées ont déclaré ne pas encore être équipées (dont 56 % affirment qu’ils comptent y remédier). Une lacune que 21% d’entre eux justifient par le fait qu’il en retourne de la responsabilité du propriétaire ; un argument à moitié vrai, puisque le locataire peut effectuer lui-même l’achat et l’installation et se faire rembourser. Pour 20 % des non-équipés, c’est l’absence de risques qui les convainc de ne pas sauter le pas.

Pourtant, d’après le ministère de l’Écologie en avril 2012, les incendies sont chaque année la cause de 800 décès et occasionnent 10 000 blessés. En outre, un incendie domestique a lieu toutes les 2 minutes en France, et 70 % des incendies mortels se produisent la nuit.

Ainsi, c’est une grande majorité des Français qui est équipée d’un détecteur de fumée (85 %). Une précaution prise principalement par les personnes âgées (50-64 ans et retraités : 89 %) et les locataires (89% également). Trois quarts d’entre eux, méticuleux, affirment remettre le détecteur de fumée en place en cas de fausse alerte.

Benjamin Pierret

Suicide : les Bretons les plus touchés

En 2012, 25 personnes se sont données la mort chaque jour. Crédit - Victoire Haffreingue Moulart
En 2012, 25 personnes se sont données la mort chaque jour. Crédit – Victoire Haffreingue Moulart

L’Observatoire national du suicide a publié ce matin son deuxième rapport. Les chiffres sont en baisse. Selon les dernières données disponibles, 25 personnes se sont données la mort chaque jour en 2012.

La répartition territoriale est inégale. Le nord-ouest est plus touché que le reste de la France. La Bretagne est le triste vainqueur de cette étude avec un taux de 25 suicides pour 100 000 habitants, elle est talonnée par le Nord-Pas de Calais-Picardie (20,4) et la Normandie (19,3). Les territoires ruraux sont particulièrement touchés par le phénomène. Si aucun lien de causalité ne peut être établi, l’étude précise que les agriculteurs, nombreux dans la région, constituent une « population à risque« . Dans les Côtes d’Armor, le taux de suicide atteint même 30,5 suicides pour 100 000 habitants.

A l’inverse, les départements d’Outre-mer sont moins atteints. Ils plafonnent à 10 suicides pour 100 000 habitants. La Martinique se distingue avec un taux particulièrement bas : 5,5. L’étude rappelle toutefois que ces données doivent être relativisées eu égard aux sous-déclarations (suicides non confirmés). En Île-de-France, le pourcentage de sous-déclarations est estimé à 46%.

V.H.M