Reconnaissance du drapeau européen: Dupont-Aignan réclame un référendum

Le leader de Debout la France a fustigé la volonté d’Emmanuel Macron de reconnaître le drapeau européen au sein de l’Assemblée nationale. Il demande un référendum sur cette question.

crédits : phl59
Crédits : phl59

Le président de Debout la France a réclamé un référendum après l’annonce, faite mardi par Emmanuel Macron, de reconnaître le drapeau européen. « Les Français avaient clairement dit ‘non’ à cette proposition qui se trouvait au coeur de la Constitution européenne », a estimé Nicolas Dupont-Aignan dans un communiqué. Selon lui, « seul le peuple peut défaire ce qu’il a tranché par référendum ». Plusieurs figures de la droite et de l’extrême-droite se sont également insurgées contre l’annonce présidentielle. Cette dernière a pour effet d’empêcher le retrait du drapeau européen de l’hémicycle de l’Assemblée nationale. Le chef de l’Etat, ouvertement pro-européen, souhaite la mettre en place dès le prochain sommet de l’Union européenne.

Il s’agit en fait de signer la Déclaration 52 du Traité de Lisbonne, qui dispose notamment que « le drapeau représentant un cercle de douze étoiles d’or sur fond bleu (…) continuera d’être le symbole de l’appartenance commune des citoyens à l’UE et de leur lien avec celle-ci ».

La présidente du Front national, Marine Le Pen, a considéré mercredi sur Twitter qu’il s’agissait du « dernier clou sur le cercueil du ‘non’ de 2005 », en accusant le chef de l’Etat d’agir « en valet de l’UE ».

Le vice-président du parti d’extrême-droite, Louis Aliot, a pour sa part considéré que la reconnaissance du drapeau « (demandait) une modification de la Constitution ».

Chez Les Républicains, le député Julien Aubert a déploré dans un tweet que le président de la République fasse « un pas de plus vers le fédéralisme ».


La semaine dernière, les députés LFI avaient déposé un amendement prévoyant que « seuls peuvent être présents dans l’hémicycle le drapeau tricolore (…) et le drapeau de l’Organisation des Nations unies », revenant à éliminer le drapeau étoilé de l’Europe, qui y trône depuis 2012.

Emmanuel Macron a répondu mardi qu’il serait « bien maintenu ».

Ambre Lepoivre

La France insoumise peine à montrer l’exemple

La France insoumise semble profiter d’un système qu’elle dénonce. Depuis quelques semaines, certains membres du parti de Jean-Luc Mélenchon font couler de l’encre. Entre une porte-parole épinglée par ses dettes impayées, ou encore un logement social occupé illégalement par ses locataires, la France insoumise ne cesse de faire parler d’elle.

Crédit : Wikimédia
Crédit : Wikimédia

Les Insoumis ne se soumettent pas. L’avocate et porte-parole de la France insoumise, Raquel Garrido, dément les révélations publiées mercredi 11 octobre par Le Canard enchaîné. De nouveau épinglée par l’hebdomadaire satirique, l’Insoumise essuierait une dette de 32 215 euros envers sa caisse de retraite, la Caisse nationale des Barreaux français (CNBF), soit l’équivalent de six ans sans versement de sa part. Les avocats libéraux cotisent au RSI pour la protection maladie et à la CNBF pour leur retraite. Selon Le Canard enchaîné, elle « n’a pas déclaré un sou de revenu à l’Urssaf en 2016 ». L’hebdomadaire précise qu’en mars 2016, Raquel Garrido avait fait l’objet d’un rappel de 6113 euros, réitéré sans suite le 28 septembre dernier. Un « acharnement injustifié » selon la proche de Jean-Luc Mélenchon.

L’insoumise nie les accusations

Raquel Garrido affirme, via des SMS envoyés à Franceinfo qu’elle ne doit rien à l’Urssaf.  Jeudi soir, la porte-parole de la France insoumise s’est contentée de renvoyer les médias vers un obscur communiqué de la Caisse nationale des barreaux français, lequel évoque des « informations inexactes ». En allant encore plus loin dans la contestation, Raquel Garrido tente de répondre aux accusations du Canard enchaîné, entre deux éclats de rire, sur le compte Snapchat de Jeremstar. 

Des insoumis occupent toujours leur HLM

Crédit : wikipédia
Crédit : wikipédia

Le site Buzzfeed l’a révélé hier, le couple Alexis Corbière et Raquel Garrido n’a toujours pas quitté son logement social, du XIIe arrondissement parisien, contrairement à ce qu’avait promis le député insoumis. « C’est compliqué de trouver en deux semaines, mais oui, je vais habiter dans ma circonscription. Est-ce que ça aura lieu dans trois, quatre ou cinq mois, je ne peux pas vous dire », assurait-il à L’Obs, en juin dernier. Le couple paye 1200 euros par mois pour l’appartement de 80 m2 qu’il occupe depuis 2003. Alexis Corbière est rémunéré 7142 euros brut par mois, tandis que sa compagne Raquel Garrido, 7000 euros pour ses chroniques chez Thierry Ardisson. Sans compter ses honoraires d’avocate.

Depuis la campagne présidentielle, la France insoumise milite en un sens: transparence de la vie politique, respect des finances publiques… Mais le candidat de « l’extrême finance » Jean-Luc Mélenchon aurait peut-être oublié de garder un oeil sur ses députés. Raquel Garrido doit toujours de l’argent à l’Urssaf. Pas un-sous-mis pour ces insoumis, donc.

Marie Lecoq

Présidence LR : Julien Aubert jette l’éponge, quatre candidats en lice

Julien Aubert n’a pas réuni assez de signatures. Pour le moment, ils ne sont donc que quatre candidats en lice pour la présidence du parti des Républicains. Les autres élus républicains aspirants au poste ont jusqu’à 20h ce mercredi pour réunir les signatures nécessaires au dépôt de candidature.

Capture écran compte Twitter Les Républicains.
Capture écran compte Twitter Les Républicains.

Ils ne seront – pour le moment – que quatre candidats à se disputer la présidence du parti Les Républicains (LR) : Laurent Wauquiez, Florence Portelli, Maël de Calan et Daniel Fasquelle. Julien Aubert a annoncé ce mercredi après-midi sur Facebook qu’il ne tentera pas sa chance. Comme Laurence Sailliet, il n’a pas réussi à remplir toutes les conditions requises.

Pour postuler, les candidats doivent réunir au minimum 2 347 signatures d’adhérents et celle de treize parlementaires. Laurent Wauquiez, président de la région Auvergne-Rhône-Alpes, aurait recueilli 20 500 parrainages d’adhérents et 135 signatures de parlementaires. Dans la matinée, Florence Portelli, maire de Taverny (Val-d’Oise) a quant à elle annoncé le soutien de plus de 5 000 adhérents. Maël de Calan et Danielle Fasquelle devraient déposer leur dossier en fin d’après-midi.

L’élection aura lieu en décembre. Les autres élus aspirant à candidater ont jusqu’à mercredi, 20h, pour déposer leur dossier à la Haute Autorité.

Dorine Goth et Lou Portelli

 

Catalogne: Rajoy demande des clarifications

Ce mercredi Mariano Rajoy a demandé à Carles Puigdemont de clarifier explicitement sa position sur l’indépendance de la Catalogne.

Manifestation pour l'indépendance en Catalogne ©Kippleboy
Manifestation pour l’indépendance en Catalogne ©Kippleboy

Le président du gouvernement espagnol réclame un éclaircissement. Ce mercredi, Mariano Rajoy a annoncé avoir formellement demandé au président régional Catalan, Carles Puigdemont, de s’exprimer clairement sur la situation catalane. « Le Conseil des ministres est convenu ce matin d’envoyer une réquisition formelle au gouvernement de la Generalitat (exécutif catalan) afin qu’il confirme s’il a déclaré l’indépendance de la Catalogne« , a annoncé M. Rajoy lors d’une brève allocution télévisée. Le chef du gouvernement a par ailleurs menacé de déclencher la procédure de suspension de l’autonomie si jamais l’indépendance était explicitement proclamée. 

 

« Au vu de la confusion en Catalogne, le conseil des ministres a approuvé de demander à la Generalitat d’éclaircir ses positions sur l’indépendance »

Le gouvernement espagnol s’était réuni en urgence pour réclamer des explications à Carles Puigdemont après sa « déclaration implicite » d’indépendance mardi. Au cours de son allocution, il avait soufflé le chaud et le froid, saluant la victoire du « oui » à l’indépendance avant de « suspendre les effets de la déclaration d’indépendance« .

Dorine Goth