Amazon, une superpuissance controversée (1/3)

Crédits : Mike Seyfang/Flickr
Crédits : Mike Seyfang/Flickr

Entreprise incontournable du e-commerce, la firme de Seattle se diversifie. Dernière nouveauté, la livraison de denrées alimentaires. Une initiative qui lui permet de rester leader, même si certaines de ses pratiques sont remises en question.

Pour le Danemark, les GAFA sont “un nouveau type de nation”. Ainsi, cet État a décidé de nommer un ambassadeur début 2017 auprès des quatre firmes américaines: Google, Apple, Facebook et Amazon. Une décision qui illustre la puissance de ces géants du numérique. Les capitaux qu’ils ont engendrés sont comparables au Produit intérieur brut (PIB) de l’Arabie Saoudite, soit plus de 640 milliards de dollars.

Sur le marché de la bourse, Amazon reste le moins coté des GAFA avec une capitalisation de 474 milliards de dollars contre 815 milliards pour Apple. Introduite en bourse en 1997, l’entreprise, autrefois cantonnée à la vente de livres, s’est peu à peu imposée comme le leader mondial du commerce en ligne. Elle s’est largement diversifiée, et propose désormais des services de dématérialisation comme le Cloud, ou encore la santé et l’intelligence artificielle. “On ne le sait pas forcément mais le chiffre d’affaire d’Amazon est principalement issu du web service et des data center”, explique Mickaël Berrebi, membre du Cercle des économistes.

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Un Black Friday à plus de 2 milliards de dollars

Cette diversification comprend aussi les denrées alimentaires. Le site a lancé Amazon Prime Now, service qui permet la livraison, dans l’heure, de produits comestibles. Il y a quatre mois, la firme de Seattle a par ailleurs racheté la chaîne de supermarché américaine Whole Foods. Une manière d’étendre son monopole physiquement. Cependant c’est bien sur le e-commerce qu’Amazon règne. En France, il représente 62% de l’audience totale des sites marchands, selon Médiamétrie. à l’occasion du Black Friday, en novembre dernier, le patron d’Amazon, Jeff Bezos, a gagné 2,4 milliards de dollars en une journée. “Le succès d’Amazon repose sur l’effet de réseau. Les utilisateurs appellent d’autres utilisateurs, la croissance de l’entreprise évolue donc de manière exponentielle”, décrit Mickaël Berrebi.

Cette omniprésence du géant américain inquiète les supermarchés, mais également les petits commerces. Certains ont d’ailleurs fait le choix de s’allier à ce concurrent jugé déloyal pour certains, et de vendre leurs produits sur la plateforme Amazon Prime Now. C’est par exemple le cas de la boucherie Metzger, dans les Hauts-de-Seine, qui propose divers produits en livraison via le site internet.

“Des entreprises privées qui doivent avant tout générer du profit”

Dans l’hexagone, Amazon dispose de cinq centres de distribution, qui emploient 5 500 personnes. Un sixième centre ouvrira ses portes à l’automne 2018. SI l’entreprise est créatrice d’emploi, les conditions de travail sont néanmoins pointées du doigt. Avec Amazon Prime Now, l’exigence de rapidité contraint les salariés à ne pas prendre de pause. Un modèle controversé qui essaye pourtant de se plier aux exigences toujours plus grande des utilisateurs. “Amazon a une logique de faire du sur-mesure, de toucher à l’individu et non plus la masse”, souligne Mickaël Berrebi.

Les GAFA sont pleins de bonnes intentions, mais ils pratiquent l’optimisation fiscale pour payer le moins d’impôts possible, car il ne faut pas oublier que ce sont des entreprises privées qui doivent avant tout générer des profits”, rappelle l’économiste. Le siège européen d’Amazon se situe au Luxembourg, où la fiscalité est avantageuse. Le Grand-Duché a par ailleurs versé des aides d’Etat illégales aux yeux de l’Union européenne, d’un montant de 250 millions d’euros. L’entreprise s’est attirée l’ire de Margaret Vestager, commissaire européenne chargée de la politique de la concurrence.

Les ambitions d’Amazon semblent sans limites. Le projet initial de Jeff Bezos d’ouvrir une librairie en ligne est aujourd’hui bien différent. L’entreprise est même devenue maître dans le processus de dématérialisation, en s’imposant comme leader du “cloud”, loin devant Google et Microsoft.

 

Aline Bottin et Anaïs Robert

 

 

 

Peut-on recycler nos smartphones ?

La réponse est oui. Depuis lundi, Bouygues en partenariat avec WWF France, propose de venir déposer son téléphone portable en boutique, pour qu’il soit ensuite recyclé. Une initiative également proposée chez Orange et SFR mais qui n’a pas beaucoup de succès.

Chaque année 24 millions de téléphones portables sont vendus en France. Crédits Photo : Anonyme
Chaque année 24 millions de téléphones portables sont vendus en France.
Crédits Photo : pixabay

La boutique Bouygues est presque vide. Au centre commercial So Ouest de Levallois-Perret, les gens n’ont pas besoin de faire la queue pour qu’un vendeur réponde à leur question ou règle leur problème. Ici l’opération lancée par l’opérateur n’attire pas la foule. « Depuis lundi seulement 7 téléphones portables ont été déposés au recyclage. Et ce ne sont même pas des smartphones, ces portables devaient avoir plus de 10 ans » se désole Sarah, vendeuse chez Bouygues. Et pourtant chaque année c’est environ 24 millions de mobiles qui sont vendus en France ce qui représente plus d’1/3 des habitants. 92% des foyers possèdent au moins 1 téléphone portable et pourtant seulement 15% d’entre eux sont collectés lorsqu’ils sont usagés. Ces chiffres tirés du rapport sénatorial de Marie-Christine Blandin montre l’urgence du recyclage des téléphones portables, qui eux sont devenus indispensables dans nos vies de tous les jours.

Comment recycler son smartphone ?

Plusieurs propositions s’offrent au consommateur désireux de faire un geste pour l’environnement :

  • Son opérateur

Comme déjà expliqué précédemment, Bouygues, SFR et Orange, proposent de reprendre les mobiles pour les recycler. Deux cas se distinguent :

Si le téléphone ne fonctionne plus ils le récupèrent pour l’envoyer directement au recyclage. Mais si celui-ci est « valorisé » (c’est-à-dire qu’il peut être réutilisé), l’opérateur le rachète au prix de l’argus pour l’envoyer se faire reconditionner. Ce rachat se fait généralement sous forme de bon, que le client pourra utiliser pour acheter son prochain portable.

  • La vente en ligne

Il existe aussi différentes boutiques en ligne qui proposent de racheter différents modèles de mobiles. Il suffit de taper le nom du modèle dans la barre de recherche et de préciser quelques caractéristiques techniques comme l’état dans lequel il est. Un prix est alors proposé.

Pourquoi ce n’est pas une pratique courante ?

Les freins psychologiques sont la raison principale. Le premier réflexe d’une personne va être de garder son ancien téléphone portable au cas où le nouveau tomberait en panne. Il y a également une raison sentimentale invoquée. Bien qu’il soit aujourd’hui assez facile de transférer photos et vidéos sur l’ordinateur personnel ou le cloud, garder son portable c’est aussi conserver les messages. Il y a donc un côté intime ancré dans l’appareil que le consommateur n’a pas forcément envie de dévoiler, ainsi que ses données personnelles, s’il dispose d’une garantie lui certifiant que celles-ci seront toutes effacées lors de la récupération. Par ailleurs, la petite taille du téléphone le rend très peu encombrant comparés aux appareils électroménagers, une personne aura donc moins le réflexe d’aller le faire recycler.

Et si notre consommation est aussi grande c’est en particulier à cause l’obsolescence programmée. Au lieu de durer 10 ans, un téléphone portable va avoir une moyenne de vie comprise entre 2 et 3 ans. Par conséquent le consommateur va donc s’adapter et en changer régulièrement, tous les 2 ans plus précisément d’après l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie. Et même si on compte 24 millions de portables achetés en France chaque année, ce problème de recyclage concerne les autres pays du monde puisqu’en 2016, plus de 2 000 milliards de mobiles ont été vendus.

Sarafina Spautz

Des écouteurs pour traduire en simultané plus de 40 langues étrangères

Ce mardi, lors de la conférence de rentrée de Google, la société californienne a annoncé la commercialisation, dès novembre, aux Etats-Unis, des écouteurs sans-fil capables de traduire plus de 40 langues étrangères. Leur nom ? Les Pixel Buds.

 

« Aide-moi à parler Italien, anglais, espagnol… ». Il suffit d’appuyer sur un bouton de l’oreillette pour demander à traduire. Les Pixel Buds sont ces nouveaux écouteurs sans-fil présentés ce mardi lors de la conférence de rentrée de Google. Le principe est simple : connectée en Bluetooth via son smartphone, la personne qui porte les écouteurs demande à Google Translate, l’outil de traduction de Google, quelle langue elle souhaite traduire. Le logiciel analyse alors le discours de son interlocuteur et propose une traduction dans l’oreille de son utilisateur. Pour répondre, il suffit de reprendre la parole dans sa langue natale. Le logiciel propose ensuite une traduction orale, diffusée sur le haut-parleur du smartphone, à l’interlocuteur étranger.

 

pixel buds

Les écouteurs pourront fonctionner cinq heures avant d’être rechargés. Ils seront disponibles en blanc, noir et bleu.

Ils devraient être vendus dès novembre au Canada, aux Etats-Unis, en Grande-Bretagne, mais aussi en Australie, à Singapour et en Allemagne. Google n’a pas encore prévu de les proposer en France, pour l’instant. Le prix de départ ? 159 dollars, outre-Atlantique.

Toutefois, Google n’est pas la première société à commercialiser ce genre de produit. En mai dernier, l’entreprise Bragi sortait ses Dash Pro, les premiers écouteurs sans-fil capables de traduire simultanément 40 langues.

Waverly Labs avait la même ambition de briser la frontière entre les langues, avec la gamme d’oreillettes « Pilot ». Comme quoi, l’innovation donne des idées…

Marie Lecoq

 

Nos vies connectées

Nos modes de vie s’ancrent toujours plus dans l’interconnexion. L’outil le plus significatif de cette transformation est sans aucun doute le smartphone, objet devenu presque indispensable à nos quotidiens puisque 70% des français en possèdent un.

“Smart”, nos villes le seront elles aussi dans le futur. Gestion intelligente de l’énergie et des transports, confort de vie et services personnalisés, la ville connectée promet un environnement urbain idyllique. Mais dans ce tableau parfait, une faille, existe : comment sécuriser un environnement régi par l’open data ? “L’accès aux objets connectés, aux nouvelles interfaces, aux nouvelles plateformes est très innovant, cela permet une fluidité et une mobilité nouvelle, reconnaît Philippe Chabrol.. Mais ce n’est pas sécurisé du tout. Le réseau urbain devient une telle passoire qu’un hacker peut y faire ce qu’il veut. Prenez les hotspots wifi  dans les gares, les parcs… Ce sont des points de vulnérabilité. Comment sécuriser ces données, et surtout ces réseaux ouverts à tous ? C’est quasiment impossible, et c’est tout le problème.

Emilie Salabelle et Sarafina Spautz