En permettant l’anonymat, les relations virtuelles sont un terrain rêvé pour les arnaqueurs, se servent des rencontres en ligne. Ils pullulent sur les réseaux sociaux, et le petit ami de Sofia en a fait les frais, alors que l’histoire du jeune couple venait tout juste de débuter. “Un jour, après une sieste, je suis venue le rejoindre dans le salon et je l’ai trouvé très inquiet.” Au départ, il ne veut rien confier, mais finalement, il avoue. “Pendant 24h, il avait tchaté sur Instagram avec une fille qu’il ne connaissait pas du tout. Très rapidement, il lui a envoyé des nudes”.La jeune femme ne comprend pas cette démarche, qu’elle trouve complètement irréfléchie, en plus de s’apparenter à “une petite infidélité”. Il s’avère finalement que sous les traits de cette jeune femme virtuelle se cache un escroc. “Cette personne a menacé de divulguer ses photos auprès de sa famille, de ses amis, de son boss même, si on ne lui envoyait pas 300€.”
Finalement, après avoir échangé, le couple décide de ne rien envoyer à cet arnaqueur anonyme. “Au final, il n’y a pas eu de conséquences graves. Juste, ça a mis un froid entre nous pendant quelque temps.” Parfois, comme ici, la stratégie est celle du revenge porn, ou du chantage aux images intimes. D’autres fois, il peut s’agir d’arnaque aux sentiments, ou ce que l’on appelle un “brouteur”, qui va faire croire à sa victime qu’ils nouent une véritable relation, pour lui extorquer de l’argent sous des prétextes fallacieux.
L’an dernier, un brouteur vivant dans le Val-de-Marne a été condamné à 4 ans de prison ferme pour avoir dépouillé ses victimes d’environ 300 000€. Un autre fait d’extorsion s’est déroulé en mars dernier, dans le Nord-Pas-de-Calais, alors que Nicolas tue sa compagne Alicia pour rejoindre son amante rencontrée sur les réseaux sociaux. Lors de son arrestation, l’homme se rend compte que sa maîtresse n’est en fait qu’un escroc.