Le président Emmanuel Macron a inauguré, ce jeudi à Saint-Nazaire (Loire-Atlantique) le premier parc éolien français offshore. Dans son discours, il a pointé le retard français en matière de développement d’énergies renouvelables tout en appelant à aller « deux fois plus vite ». Dans ce contexte, le déploiement de l’éolien en mer est particulièrement mis en avant.
Où en est la France en matière d’énergies éoliennes ? Avec l’inauguration du premier parc éolien français offshore ce jeudi, à Saint-Nazaire, Emmanuel Macron a pointé le retard du pays quant au développement des énergies renouvelables. En 2019, celles-ci ne représentaient, selon le bilan électrique du Réseau de transport d’électricité (RTE), que 20,2 % de la production d’électricité française, dont 6,3 % est créée par l’énergie éolienne. Une progression de 21,2 % par rapport à 2018.
7 parcs éoliens en mer attendus d’ici 2027
Cette énergie éolienne se concentre sur trois régions majeurs : le Grand-Est, les Hauts de France et l’Occitanie qui produisait en 2019, 60 % de l’électricité issue de l’éolien en France. Jusqu’à ce jour, les parcs éoliens français n’étaient implantés que sur terre. Le parc de Saint-Nazaire ouvre la marche des parcs éoliens en mer : six autres d’entre eux sont attendus d’ici à 2027 et 50 au total d’ici 2050. Parmi eux, celui du Tréport, de Saint-Brieuc ou encore de Dunkerque. Un projet qui s’inscrit dans l’objectif fixé par la France dans le cadre de la loi relative à la transition énergétique pour la croissance verte : 32 % de la production totale d’énergie française doit être issue du renouvelable d’ici à 2030.
Le parc éolien de Saint-Nazaire est enfin opérationnel. Il a fallu 10 ans pour qu’il voie le jour. Toutes les éoliennes sont installées. La production d’électricité a commencé. Elle sera indispensable cet hiver. Ce parc contribue à la reprise en main de notre avenir énergétique. pic.twitter.com/7xJavshyhh
— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) September 22, 2022
Éolien en mer : 60 % d’énergie en plus que sur terre
L’éolienne offshore, c’est à dire au large, fonctionne par rattachement au réseau via câble sous-marin. L’implantation en mer garantit une meilleure exploitation du vent, plus fort et plus régulier que sur terre ; jusqu’à 60 % d’énergie en plus que pour des éoliennes terrestres. À noter que c’est le vent qui active les pâles d’une éolienne. En effet, tandis que la puissance d’une éolienne terrestre va de1,8 et 3 MW, celles qui sont implantées en mer peuvent actuellement aller jusqu’à 6 MW. D’autres projets pouvant aller jusqu’à 8 à 10 MW sont étudiés par les constructeurs français.
Ce vendredi, une centaine d’entreprises réunies sous le collectif The Global Wind Energy Council et représentant 81% de l’énergie éolienne installée dans le monde ont sollicité les gouvernements signataires de l’Accord de Paris, dont la France : elles les appellent à prendre des mesures radicales pour accroître le développement d’énergies éoliennes et renouvelables dans le monde. Parmi leurs propositions : accélérer l’autorisation et la programmation des projets d’énergies renouvelables, créer une infrastructure de réseau pour développer les marchés de l’énergie propre et encourager les investissements dans ce domaine.
Perla Msika