Guerre en Ukraine: les autorités démentent finalement avoir repris le village d’Andriïvka

 

La contre-offensive ukrainienne dure depuis quatre mois (Photo Genya SAVILOV / AFP).

Une unité d’assaut ukrainienne est revenue sur les déclarations des autorités. Cette avancée de Kiev aurait permis de récupérer un important point logistique aux forces russes.

L’Ukraine a finalement démenti jeudi avoir capturé aux forces russes le village d’Andriïvka, au sud de la ville dévastée de Bakhmout sur le front Est, après avoir pourtant assuré en avoir repris le contrôle, l’un des axes clefs de la contre-offensive menée par les troupes de Kiev depuis juin.

« Andriïvka est à nous« , avait indiqué sur Telegram la vice-ministre ukrainienne de la Défense, Hanna Maliar, ajoutant que les combats se poursuivent dans ce secteur et dans les zones avoisinantes, avant d’être très rapidement contredite par une unité d’assaut ukrainienne sur le terrain et de modifier sa publication.

Une lente contre-offensive

La bataille pour Bakhmout, la plus longue et la plus meurtrière de la guerre, a lieu depuis plus d’un an. Moscou avait revendiqué en mai la capture de la ville, détruite par les combats et les bombardements.

 

L’armée ukrainienne mène depuis début juin une lente contre-offensive destinée à repousser les forces russes dans l’est et le sud mais elle fait face à de puissantes lignes défensives faites de tranchées, de champs de mines et de pièges antichars.

« L’ennemi s’efforce de refouler les forces ukrainiennes des hauteurs dominantes ». Hanna Maliar, vice-ministre de la Défense ukrainienne.

Les combats seraient “très durs”, concèdait en juillet Hanna Maliar, la vice-ministre de la Défense, dans une déclaration reprise par le site d’information Obozrevatel. Mais “les forces ukrainiennes avancent progressivement dans les environs de Bakhmout, entre autres au sud. Les zones de Klichiivka, Kourdioumivka et Andriivka sont le théâtre de combats sanglants”.

Point logistique clef

Les Russes, ajoute Hanna Maliar, attaquent eux aussi, en particulier “au nord de Bakhmout”. “En direction de Koupiansk, l’ennemi s’efforce de refouler les forces ukrainiennes des hauteurs dominantes”, et “plusieurs attaques [auraient] été repoussées en direction de Lyman”.

LIRE AUSSI : Sauf surprise, la contre-offensive de l’Ukraine n’ira pas beaucoup plus loin

Cette opération n’a jusqu’à présent permis que la prise d’une poignée de villages, mais la poussée ukrainienne s’est intensifiée ces dernières semaines, notamment sur le front sud avec la capture du village de Robotyné, en direction de la ville de Tokmak, un important point logistique pour les forces russes. Lundi, l’Ukraine avait déjà revendiqué des « succès » sur les fronts sud et est.

Adrien-Guillaume Padovan avec AFP

La Banque centrale européenne augmente ses taux d’intérêt directeurs

Siège de la Banque centrale européenne (BCE) à Francfort. (Photo by Kirill KUDRYAVTSEV / AFP)

La Banque centrale européenne (BCE) relève à nouveau ce jeudi 14 septembre son principal taux directeur, qui est désormais fixé à 4,5 %. Christine Lagarde, la présidente de la BCE, doit justifier ces choix devant la presse. 

La BCE a décidé de poursuivre sa lutte contre l’inflation. L’institution de Francfort a relevé jeudi 14 septembre de 0,25 point de pourcentage ses taux directeurs. C’est la dixième hausse successive dans le cadre de cette politique monétaire visant à combattre l’inflation dans la zone euro.

 

« L’inflation continue de ralentir mais devrait toujours rester trop forte pendant une trop longue période« , a indiqué l’institution dans un communiqué. Le taux de dépôt, qui fait référence, est porté à un niveau jamais jamais atteint depuis le lancement de la monnaie unique en 1999. Christine Lagarde, présidente de la BCE doit s’exprimer pour justifier ces décisions, considérant selon les premières déclarations que « nous ne pouvons pas dire que nous avons atteint le pic des taux« . La BCE fait face à un dilemme, rendant sa décision plus incertaine que jamais, car l’activité économique de la zone euro affiche de véritables signes de contraction.

Un niveau inédit depuis 1999

Ce relèvement de taux, d’une ampleur inédite, vise à faire revenir l’inflation mesurée en zone euro à des valeurs plus faibles alors que les prévisions d’inflation pour les années 2023 et 2024 ont été revues à la hausse, en raison de l’impact des prix de l’énergie. Les nouvelles projections macroéconomiques de l’institution prévoient une hausse des prix de 5,6% en 2023, puis 3,2% en 2024 et 2,1% en 2025, se rapprochant de l’objectif à moyen terme de 2,0%.

 

Des objectifs qui sont loin d’être aussi positif que pour le niveau de croissance. La croissance du PIB (Produit intérieur brut) devrait atteindre 0,7% en 2023, contre 0,9% auparavant, puis 1,0% en 2024 et 1,5% en 2025.

Adrien-Guillaume Padovan avec AFP

Nouvelle-Calédonie: le principal mouvement indépendantiste suspend ses discussions avec l’Etat

L’Union calédonienne, principal mouvement du front indépendantiste calédonien FLNKS, a décidé de suspendre ses discussions avec l’Etat français jusqu’à jusqu’à la tenue du congrès annuel du mouvement, en novembre. Ils s’étaient réunis la semaine précédente avec les non-indépendantistes et le gouvernement s’étaient réunis la semaine précédente, et jugent un accord « irrecevable ».

L’Union calédonienne, composante majoritaire du front indépendantiste FLNKS, suspend ses rencontres prévues avec l’Etat pour préparer l’avenir institutionnel de l’archipel du Pacifique Sud, a-t-elle annoncé jeudi 14 septembre 2023 dans un communiqué publié à l’issue d’une commission exécutive élargie.

Jugeant « irrecevable » le projet d’accord de « cinq pages » proposé à Paris la semaine dernière sous l’égide du ministère de l’Intérieur, l’Union Calédonienne estime qu’il ramènerait « 30 ans en arrière » la population kanake. Elle annonce suspendre « toutes [ses] rencontres avec les représentants de l’Etat, y compris les réunions techniques », pendant deux mois, jusqu’à la tenue du congrès annuel du mouvement, qui se réunira du 9 au 12 novembre.

Des discussions de « modernisation des institutions »

Les délégations indépendantiste et non-indépendantiste ont été reçues la semaine dernière à Matignon, à Beauvau et à l’Élysée. C’est la première fois depuis 2019 que les deux camps étaient réunis autour d’une même table pour évoquer l’avenir de l’archipel.

Dans une interview au Monde publiée samedi, Gérald Darmanin avait détaillé le projet d’accord proposé par l’Etat, qui prévoit « une modernisation des institutions de la Nouvelle-Calédonie », avec notamment « des changements dans la répartition des compétences entre les trois provinces et le gouvernement » et le fait que « le nombre d’élus des provinces au Congrès réponde aux évolutions démographiques ».

Le gouvernement souhaite aboutir sur un accord politique avant les élections provinciales de 2024 qui prévoirait le dégel du corps électoral, pour ne plus limiter ce scrutin aux natifs et aux résidents calédoniens les plus anciens. Cet accord préserverait le droit de la population à l’autodétermination mais ne proposerait pas « de date ou de durée pour l’atteindre ». Une « révolution » selon Gérald Darmanin, pour qui cela retirerait une « épée de Damoclès ».

Un texte jugé « pas sérieux »

Mais l’Union calédonienne estime n’avoir pas participé à des discussions « trilatérales ». Les indépendantistes « n’ont engagé aucun débat avec les non indépendantistes, ni aucune négociation avec les ministres présents », souligne-t-elle dans son communiqué.

A l’issue des rencontres, l’Union calédonienne n’avait pas souhaité réagir. « Le mouvement note avec déception la non prise en compte de tous les sujets qui fondent la revendication du peuple kanak malgré de multiples rappels en direction de l’Etat », explique-t-elle jeudi, qualifiant même le texte proposé de « pas sérieux ».

L’Union calédonienne juge en particulier que le gouvernement français n’a « pas vraiment montré sa volonté de prendre en compte (…) le règlement du contentieux colonial » et « la poursuite du processus de décolonisation de la Nouvelle-Calédonie ».

Avec AFP

Libye: Des milliers de morts auraient pu être évitées, selon l’ONU

Le patron de l’Organisation météorologique mondiale dépendant de l’ONU a dénoncé la désorganisation liée à l’instabilité politique dans le pays.

La plupart des milliers de morts dans les inondations dans l’est de la Libye « auraient pu être évitées », a estimé jeudi le patron de l’Organisation météorologique mondiale qui dépend de l’ONU.

« La plupart des victimes auraient pu être évitées », a affirmé Petteri Taalas lors d’un point de presse à Genève, pointant du doigt la désorganisation liée à l’instabilité politique dont souffre la Libye depuis des années.

L’aide internationale s’intensifie

D’autre part, l’aide internationale à la Libye s’intensifie jeudi après les inondations dévastatrices qui ont fait des milliers de morts et de disparus dans l’Est du pays, ravageant la ville côtière de Derna.

L’ONU, les Etats-Unis, l’Union européenne et de nombreux pays du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord ont promis d’envoyer des équipes de secours et de l’aide, notamment de la nourriture, des réservoirs d’eau, des abris d’urgence et des fournitures médicales.